Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

Les installations scientifiques à grande échelle sont des moteurs importants de la croissance de l'économie future du Canada et de la promotion de l'innovation dans l'industrie. Ces installations présentent un défi pour la politique/recherche scientifique traditionnelle parce qu'elles nécessitent un engagement de capital initial important avec des coûts d'exploitation permanents importants par rapport aux chercheurs individuels basés à l'université. Cette structure peut malheureusement se prêter à l'idée que les grandes installations sont tournées vers l'intérieur, au lieu de se concentrer sur le programme de recherche national et d'accroître le capital scientifique et la culture du Canada.

Cependant, ces grandes installations/infrastructures sont dynamiques, prenant en charge un large éventail d'utilisateurs universitaires, gouvernementaux et industriels de nombreuses disciplines différentes. Ils comprennent le Canadian Light Source, TRIUMF, Compute Canada et SNOLAB pour n'en nommer que quelques-uns. Ce panel discutera de la façon dont l'engagement et le partage du public des grandes installations scientifiques peuvent différer de ceux d'un chercheur individuel - et si les grandes installations scientifiques ont une plus grande obligation d'influencer le paysage scientifique canadien.

De la formation de personnel hautement qualifié à l'engagement du secteur privé en passant par des capacités de recherche uniques en passant par le transfert de technologies développées en laboratoire aux entreprises canadiennes, ces installations stimulent la croissance aux niveaux local et national, mais sont également un élément majeur dans l'élaboration du paysage scientifique et développer une culture forte chez nos concitoyens.

Plats à emporter et recommandations : 

  • La grande science est un jeu à long terme, avec des solutions de recherche menant à l'avancement technologique, à l'engagement de l'industrie et à l'impact économique
  • Les grandes installations scientifiques encouragent la collaboration internationale et tirent parti des avantages pour les participants canadiens et étrangers
  • L'informatique de recherche avancée est essentielle à la collaboration et doit être constamment mise à jour
  • Des investissements importants sont nécessaires pour étendre les avantages des grandes installations scientifiques des chercheurs individuels à la société dans son ensemble
  • Le Canada est un petit pays et doit identifier des créneaux où il peut exceller et réussir
  • Les problèmes rencontrés par les grandes installations scientifiques ne peuvent être résolus par un modèle de financement ascendant axé sur les propositions. Il est temps pour le Canada de revoir la façon dont ces installations sont soutenues.

Documents :
De grandes installations scientifiques stimulent la collaboration internationale


Rapport de session : 

De grandes installations scientifiques stimulent la collaboration internationale

WebinarsSommes-nous des Jupiters dans le champ céleste de la science ?
Organisé par SNOLAB
CPSC 2015 : 25 novembre 2015

Modérateur: Timothée Meyer, directeur de l'exploitation, Fermi National Accelerator Laboratory ; panélistesJohnathan Bagger, directeur, TRIUMF ; Robert Agneau, chef de la direction, Canadian Light Source; Dugan O'Neil, agent scientifique en chef, Calcul Canada ; Nigel forgeron, Directeur, SNOLAB

La question politique:

Les grandes installations scientifiques du Canada, malgré leur coût de construction et d'exploitation, sont essentielles à la collaboration internationale, au progrès scientifique et aux avantages sociaux et économiques à long terme. Quatre des principales installations scientifiques du Canada - TRIUMF, SNO LAB, le Centre canadien de rayonnement synchrotron et Calcul Canada - contribuent de manière significative à la base de connaissances mondiale en croissance rapide et à l'échange de connaissances scientifiques entre les communautés de recherche et au-delà. Leur expertise facilite de nouvelles pistes d'exploration, la formation de nouveaux chercheurs et l'accompagnement de secteurs industriels de pointe.

La taille et l'échelle des grandes installations scientifiques sont essentielles à leur influence et à leur impact, facilités par une gestion de projet astucieuse et un dialogue entre les installations.

"L'idée est de fournir une science convaincante. C'est vraiment le moteur de tout ce que nous essayons d'accomplir. Pour ce faire, vous devez développer des outils et une infrastructure uniques. Il y a ici un élément de taille et d'échelle qui n'est généralement pas accessible aux universités elles-mêmes, mais lorsque vous collaborez, vous pouvez développer de grandes infrastructures qui peuvent faire avancer la science », a déclaré Smith. « C'est aussi la capacité de se connecter à une communauté de recherche plus large à l'intérieur du Canada et à l'extérieur. Toutes ces installations ont de nombreuses connexions externes qui permettent au Canada de tirer parti des investissements et de produire des résultats scientifiques convaincants.

Smith a déclaré que chacune des quatre installations représentées par le panel travaille sur des projets scientifiques de niche de classe mondiale, allant du blé et de l'agriculture et de la production d'isotopes médicaux au Centre canadien de rayonnement synchrotron à la recherche et à la production d'isotopes pour la physique et la médecine à l'ARIEL de TRIUMF (Advanced Rare IsotopE Laboratory) - son accélérateur d'électrons supraconducteur phare.

Les options:

Les personnes sont le principal vecteur de transfert des connaissances issues de la recherche vers la pratique, faisant de la formation un élément essentiel pour les futurs chercheurs et ingénieurs. Les quatre grandes installations scientifiques représentées dans le panel engagent plus de 9,000 15,000 étudiants diplômés et accueillent 40 XNUMX utilisateurs par an d'environ XNUMX pays. Lamb dit que la circulation de cet énorme brain trust fait partie intégrante de la participation et de la collaboration du Canada avec les chercheurs du monde entier, ainsi qu'avec les communautés dans lesquelles ils se trouvent.

« C'est comme un club exclusif où tout le monde peut se joindre. Vous devez impliquer les gens à tous les niveaux, y compris ceux de l'extérieur qui veulent savoir pourquoi vous investiriez dans une telle installation », a déclaré Lamb. « Ces installations nationales ont des réseaux internationaux et elles se connectent aux installations nationales… La meilleure façon de retenir les talents est lorsque (les étudiants et les chercheurs) arrivent à un certain point qu'ils doivent partir. Ensuite, ils créent leurs propres réseaux et ce sont ces réseaux qui permettent à ces grandes installations scientifiques de se concrétiser.

Comme toute recherche fondamentale, la science dans les grandes installations scientifiques peut générer des technologies inattendues et perturbatrices qui ont un impact profond sur l'économie et la société dans son ensemble. Bagger a déclaré qu'un rôle clé des directeurs de laboratoire est de s'assurer que l'intense créativité de ces installations profite également aux Canadiens. L'équipement et l'instrumentation uniques devraient être développés au Canada – au lieu d'être achetés dans le commerce – avec des opportunités de faire tourner ces innovations dans le domaine commercial.

Bagger dit qu'il y a au moins quatre exemples de ce transfert de connaissances, à commencer par le développement du premier cyclotron de TRIUMF qui a été confié à EBCO Industries Ltd. Les entreprises basées à Vancouver ont transformé l'expertise acquise dans la construction du cyclotron en une entreprise dérivée - Advanced Cyclotron System Inc - qui est aujourd'hui l'un des plus grands constructeurs mondiaux de cyclotrons médicaux. Un résultat similaire est ressorti de la collaboration de TRIUMF avec PAVAC Industries Inc., qui est désormais un leader mondial des produits et services hybrides de faisceaux d'électrons.

« La véritable technologie fabriquée au Canada est le fruit d'un partenariat avec un laboratoire national », a déclaré Bagger. « Mettre en place de grandes concentrations d'infrastructures et les utiliser pour attirer des personnes talentueuses pour résoudre des problèmes technologiques… C'est ainsi que le World Wide Web est né du CERN.

Les grandes installations scientifiques sont également un puissant générateur de recherche multidisciplinaire et intersectorielle qui définit de plus en plus de nombreux domaines d'études, y compris les sciences sociales et humaines. La capacité d'accéder au calcul informatique de pointe représenté par Calcul Canada est essentielle pour favoriser une telle recherche, a déclaré O'Neil. Parmi les 2,700 XNUMX membres du corps professoral qui utilisent les services de Calcul Canada, le groupe le plus important est composé d'ingénieurs, d'informaticiens et de mathématiciens. Mais il y a aussi des centaines d'utilisateurs de la médecine, de la biologie et de la bioinformatique, ainsi que des physiciens, des chimistes et des chimistes de l'environnement et des spécialistes des sciences sociales.

« À Calcul Canada, nous avons un personnel expert qui sait comment soutenir toutes les disciplines et prendre les connaissances d'une discipline et les appliquer à d'autres », a déclaré O'Neil. "Les gens des humanités numériques utilisent des technologies d'alignement de séquences issues de la bioinformatique pour faire des études de texte... Les grandes installations scientifiques sont un terrain fertile pour les personnes de différents domaines qui se réunissent pour résoudre différents problèmes avec des outils similaires."

Les grandes installations scientifiques du Canada réussissent malgré un environnement de financement moins qu'optimal. Bagger a déclaré que, contrairement aux États-Unis et à d'autres pays avancés, le Canada n'a pas de structure de financement cohérente qui traite ces installations de manière holistique.

"Nous devons examiner le lien entre le financement des immobilisations et les opérations, car cela semble parfois un peu aléatoire", a déclaré Bagger. "Vous construisez ces installations, puis vous les hypothèquez pendant 20 ou 30 ans et cela doit être bien compris."

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

La résistance aux antimicrobiens (RAM) est une menace mondiale pour la santé. Des études récentes indiquent que les microbes résistants aux médicaments pourraient causer la mort de 10 millions de personnes par an et coûter à l'économie mondiale entre 60 100 et 2050 XNUMX milliards de dollars d'ici XNUMX, a indiqué Jim O'Neill, un ancien économiste de Goldman Sachs. La nécessité de trouver des solutions est une priorité nationale. Le Canada, par le biais de son plan d'action fédéral, prend des mesures pour prévenir, limiter et contrôler l'émergence et la propagation de la RAM, en mettant l'accent sur la surveillance, l'intendance et l'innovation.

L'Organisation mondiale de la santé a déclaré que la résistance aux antimicrobiens est devenue l'une des menaces sanitaires mondiales les plus graves des temps modernes et exhorte les gouvernements à améliorer la surveillance et la recherche et que les décideurs politiques permettent le changement en promouvant l'utilisation appropriée des antibiotiques, en augmentant la sensibilisation et en récompensant l'innovation.

Sur la base de ce qui précède, des options politiques seront explorées sur la façon dont le Canada peut être un chef de file dans la surveillance des agents pathogènes en utilisant l'analyse génomique, en favorisant l'utilisation de bases de données génomiques pour évaluer l'émergence et la propagation de la RAM, et des outils génomiques innovants pour diagnostiquer et traiter rapidement les infections microbiennes. et efficacement.

Cet atelier fait partie de la série GPS de Génome Canada « Là où la génomique, les politiques publiques et la société se rencontrent ». La session facilitera un dialogue entre les chercheurs, les décideurs politiques et l'industrie intéressés par GE3LS (la génomique et ses aspects éthiques, économiques, environnementaux, juridiques et sociaux). Une ébauche de note d'orientation sur la résistance aux antimicrobiens examinant le contexte, les questions préoccupantes pertinentes pour les Canadiens ainsi que des solutions génomiques novatrices et des options politiques pour aider à gérer cette menace pour la santé mondiale sera présentée. De plus, des commentateurs invités du milieu universitaire, du gouvernement et de l'industrie discuteront des options politiques examinées dans ce mémoire.

Plats à emporter et recommandations : 

  • La surveillance nécessite un accès ouvert aux données et le partage des données entre les secteurs, les provinces et les pays
  • Faire passer les priorités de l'Agence canadienne d'inspection des aliments de la promotion de l'industrie à la surveillance (de « la ferme à l'assiette »)
  • Réformer la façon dont les agriculteurs et les gens utilisent les antibiotiques pour garantir une utilisation durable
  • Former plus d'experts en bioinformatique qui comprennent et peuvent utiliser les données génomiques
  • Mettre l'accent sur les politiques relatives à la résistance aux antimicrobiens qui mettent l'accent sur la réduction des risques, la promotion de la santé et la résilience
  • Coordonner les politiques à l'échelle nationale et mondiale pour lutter contre la RAM
  • Identifier des modèles éprouvés et les étendre à d'autres provinces et territoires

Documents :
Les experts appellent à une approche coordonnée pour lutter contre les superbactéries


Rapport de session : 

Les experts appellent à une approche coordonnée pour lutter contre les superbactéries

Panel : Vaincre les superbactéries : génomique et politiques innovantes pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens

Organisé par Génome Canada

CPSC 2015 : 25 novembre 2015

ModérateurDre Natalie Brender, directeur national, Génomique et société, Génome Canada; panélistesDr Rainer Engelhardt, ancien sous-ministre adjoint/agent scientifique en chef, Agence de la santé publique du Canada; Bonnie Henri, administrateur provincial adjoint de la santé, province de la Colombie-Britannique; Dr Stephen Hoffman, professeur agrégé, Faculté de droit, Université d'Ottawa; Dr Gerry Wright, directeur de l'Institut Michael G. DeGroote de recherche sur les maladies infectieuses, Université McMaster; Dr Craig Stephen, directeur général, Coopérative canadienne de la santé de la faune

La question politique:

La résistance aux antimicrobiens (RAM) est une menace mondiale pour la santé alimentée par la surutilisation des antibiotiques par les humains et dans l'agriculture pour la santé du bétail et la promotion de la croissance. Englehardt a fait référence à l'examen de 2014 sur la RAM préparé pour le gouvernement britannique qui a modélisé l'impact de cette ère post-antibiotique. Il prédit que les microbes résistants aux médicaments pourraient causer la mort de 10 millions de personnes par an et coûter à l'économie mondiale entre 60 100 et 2050 XNUMX milliards de dollars d'ici XNUMX.

« Même à l'heure actuelle, le coût de la résistance aux antimicrobiens dans les hôpitaux en Amérique du Nord est d'environ 11 milliards de dollars. C'est un problème complexe… qui nécessite une approche « une seule santé » », a déclaré Englehardt.

En mai, l'Assemblée mondiale de la santé a approuvé un plan d'action mondial pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Le Canada prend également des mesures pour prévenir, limiter et contrôler l'émergence et la propagation de la RAM par le biais de son Plan d'action fédéral sur la RAM et son utilisation, récemment publié, qui met l'accent sur trois principaux moteurs de politique : la surveillance, l'intendance améliorée et l'innovation.

Cependant, l'un des plus grands défis demeure le manque de coordination et d'action collective entre de nombreux secteurs et acteurs - à l'échelle mondiale, nationale, provinciale et municipale - y compris la médecine humaine et vétérinaire, l'agriculture, la finance, l'environnement et les consommateurs. "Ces acteurs ne travaillent pas facilement ensemble", a déclaré Englehardt.

Malgré l'énormité de la menace et la pression exercée par des organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de la santé et le G7 pour agir, la résistance aux antimicrobiens n'est toujours pas une priorité absolue dans les systèmes de santé ou les systèmes d'élevage du Canada, où les antibiotiques continuent d'être surutilisés.

Les options:

Le Canada compte 13 systèmes de santé (nationaux, provinciaux et territoriaux) qui ne sont ni liés ni intégrés aux questions de santé animale et environnementales. Le résultat, a déclaré Henry, est un système fragmentaire avec des priorités politiques concurrentes et des incohérences dans la façon dont les antimicrobiens sont utilisés à travers le pays parmi les médecins et autres prescripteurs comme les dentistes et les naturopathes.

« Nous avons les éléments d'une approche coordonnée pancanadienne, mais nous devons les intégrer dans une approche cohérente qui s'appuie sur un cadre fédéral », a déclaré Henry.

Là où des modèles efficaces ont été identifiés (par exemple, le programme communautaire "Do Bugs Need Drugs?" en Colombie-Britannique), Henry a déclaré qu'ils devraient être adaptés et étendus à d'autres provinces et territoires "avec un financement, un leadership et une expertise humaine".

Le panel a convenu que la surveillance est essentielle, mais il y a des défis. Ils comprennent un manque de financement, une pénurie d'experts en bioinformatique capables d'analyser les résultats des tests génomiques et un besoin de tests au chevet du patient qui peuvent accélérer le diagnostic, le traitement et la surveillance globale.

Les données doivent également être librement accessibles et partagées entre les secteurs, les ministères et les pays. Un autre problème est le financement stable de la collecte de données. Wright a déclaré qu'il s'agissait d'un problème permanent avec la base de données complète sur la résistance aux antibiotiques hébergée à McMaster.

Sur le front de l'intendance, Wright a déclaré que l'accent devrait être mis sur la prescription « des bons médicaments pour les bons insectes. Cela signifie changer les pratiques en milieu clinique et changer la façon dont les agriculteurs et les gens utilisent les antibiotiques ».

Les délégués du CSPC ont entendu comment des innovations en science fondamentale et en génomique sont nécessaires pour résoudre la crise de la RAM, éventuellement par le développement d'adjuvants antibiotiques, de thérapies anti-virulence, de vaccins, de probiotiques et de prébiotiques pour renforcer les systèmes immunitaires humains et animaux et moduler le microbiome. Mais l'un des grands défis est que peu d'entreprises pharmaceutiques s'intéressent au développement de nouveaux antibiotiques : les enjeux sont réglementaires (comment mener des essais cliniques efficaces pour les pathogènes résistants aux médicaments), économiques (comment assurer le retour sur investissement) et scientifiques (la voie vers nouveaux médicaments n'est pas évident).

En tant que tel, il est nécessaire que les pays intensifient leurs efforts pour combler l'écart. « Comment traitons-nous les antibiotiques comme des ressources mondiales que tous les pays investissent dans le développement ? » a demandé Wright.

Stephen a décrit la résistance aux antimicrobiens comme un problème de santé publique « méchant » en raison de ses échecs chroniques en matière de politique et de système et de ses complexités biologiques. Il a suggéré qu'une attention ou un financement insuffisant n'a pas été accordé au lien entre l'utilisation d'antibiotiques par l'industrie de l'élevage comme facteurs de croissance et la résistance aux antimicrobiens chez l'homme. « Nous n'avons pas de bureaux de santé publique vétérinaire dans la plupart des provinces ou au niveau fédéral, nous ne pouvons donc pas introduire la RAM dans ces sous-systèmes.

Pour garantir un terrain de jeu équitable entre les éleveurs, Hoffman a déclaré qu'un accord international est nécessaire pour établir des règles mondiales, et donc un champ de concurrence équitable, pour l'utilisation des antibiotiques.

Hoffman a conclu en soutenant l'idée d'un projet de type Manhattan (sur le modèle du projet de l'armée américaine dans les années 1940 pour produire une arme nucléaire) qui se concentre non seulement sur le développement de nouveaux antibiotiques, diagnostics et sciences génomiques, mais sur la détermination de la meilleure approche à l'échelle mondiale. gouvernance de la RAM.

"Nous ne pouvons pas nous contenter de nous attaquer aux manifestations biologiques et cliniques de ce problème, nous devons également nous attaquer à une économie politique plus difficile de l'inaction", a-t-elle déclaré. "Nous avons besoin d'une science de la stratégie globale pour parvenir à une action collective."

Références:

Plan d'action fédéral sur la résistance et l'utilisation des antimicrobiens au Canada; http://healthycanadians.gc.ca/publications/drugs-products-medicaments-produits/antibiotic-resistance-antibiotique/action-plan-daction-eng.php

Résistance et utilisation des antimicrobiens au Canada : un cadre d'action fédéral; http://healthycanadians.gc.ca/drugs-products-medicaments-produits/buying-using-achat-utilisation/antibiotic-resistance-antibiotique/antimicrobial-framework-cadre-antimicrobiens-eng.php

Examen sur la résistance aux antimicrobiens, présidé par Jim O'Neill, Royaume-Uni 2014 ; http://amr-review.org/

Un cadre juridique international pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens ; Éditorial, Bulletin de l'Organisation mondiale de la santé; http://www.who.int/bulletin/volumes/93/2/15-152710/en/

Plan d'action mondial sur la résistance aux antimicrobiens, Assemblée mondiale de la Santé, mai 2015 ; http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/193736/1/9789241509763_eng.pdf

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

On nous dit que la littératie numérique est un ensemble essentiel de compétences et d'attitudes qui seront nécessaires pour que les jeunes d'aujourd'hui réussissent et participent au 21e siècle. Afin de contribuer à des initiatives telles que la science ouverte, l'offre de grands ensembles de données et l'élaboration participative de politiques, tous les individus, en particulier les jeunes, bénéficieront de ces connaissances fondamentales. Mais les cadres stratégiques du Canada à l'appui de l'apprentissage de l'informatique et du génie, sans parler de l'accès à la connectivité et à l'équipement, sont au mieux inégaux et au pire inexistants. Cette séance examinera les initiatives d'apprentissage en informatique et en génie du Canada et du Royaume-Uni afin de mieux éclairer une approche coordonnée pour déplacer efficacement le cadran sur la littératie numérique et la capacité d'innovation des Canadiens entrant sur le marché du travail, un domaine qui a été identifié comme un élément clé de la Stratégie fédérale renouvelée en matière de sciences, de technologie et d'innovation du Canada.

Plats à emporter et recommandations : 

  • Créer une stratégie fédérale de littératie numérique
  • Veiller à ce que les provinces conçoivent un programme éclairé par une stratégie numérique
  • Soyez inclusif - égalité des chances pour les filles, les jeunes autochtones et les jeunes des communautés pauvres
  • Fournir une formation professionnelle pour le nouveau programme
  • Créer des opportunités pour que les jeunes apprennent à innover en utilisant des compétences numériques

Documents :
Pourquoi le Canada a besoin d'une stratégie nationale de littératie numérique


Rapport de session : 

Pourquoi le Canada a besoin d'une stratégie nationale de littératie numérique

Table ronde : Littératie numérique : qu'est-ce qui fera la vraie différence ?

Organisé par Actua

CPSC 2015 : 25 novembre 2015

ModérateurAaron Bridle, gestionnaire des communications, Google Canada ; panélistesMiles Berry, Maître de conférences pour l'enseignement de l'informatique, Université de Roehampton ; Jennifer Flagan, PDG, Actua ; Karen Gil, directeur de la Direction des politiques en matière de curriculum et d'évaluation, ministère de l'Éducation de l'Ontario; Steven Woods, directeur principal de l'ingénierie, Google Canada

La question politique :

Les programmes d'études partout au Canada ne fournissent pas adéquatement aux jeunes les compétences en littératie numérique dont ils ont besoin pour stimuler l'innovation.

"Il y a beaucoup en jeu", a déclaré Brindle. « Quoi de plus important pour la santé d'un pays que de lui fournir les compétences dont il a besoin pour participer à l'économie du futur.

Les connaissances de base en codage informatique et en langage sont devenues une compétence essentielle pour pratiquement tous les secteurs de l'économie, ont entendu les délégués.

"Les opportunités d'appliquer des technologies dans différents domaines, différents domaines d'intérêt, différentes applications d'intérêt pour l'humanité n'ont jamais été aussi largement disponibles", a déclaré Woods. "L'écart réside dans l'apprentissage de la façon de les appliquer à votre intérêt particulier."

Les panélistes et les délégués ont soulevé plusieurs défis, notamment l'accès au matériel, la préparation des enseignants, les idées fausses générales concernant les aptitudes et les approches de la littératie numérique, et la garantie d'une stratégie politique qui inclut les femmes, les Autochtones et les jeunes vulnérables. Comme l'a souligné Flanagan, le Canada accuse un retard par rapport aux autres pays de l'OCDE.

Si les jeunes utilisent rapidement les nouvelles technologies, la plupart restent des utilisateurs amateurs des technologies de l'information et des communications. Un rapport de 2015 de Media Smarts pointe du doigt les différences considérables entre les provinces et les territoires en termes de politiques de littératie numérique et de programmes et calendriers de mise en œuvre. L'éducation relève de la compétence provinciale et territoriale, mais le rapport indique qu'une stratégie nationale de littératie numérique et de citoyenneté numérique est nécessaire pour établir des paramètres et des lignes directrices communs pour les enseignants et les élèves canadiens.

"Il y a une idée fausse selon laquelle les personnes qui utilisent beaucoup les ordinateurs sont alphabétisées numériquement", a déclaré Flanagan. L'expérience de travail de son organisation auprès de 250,000 XNUMX jeunes partout au Canada a montré que les élèves n'acquièrent pas les compétences en informatique dont ils ont besoin.

Berry a déclaré que le rôle de l'éducateur est d'aider les élèves à passer "d'utilisateurs de technologie à des fabricants de technologie, ou du moins des artefacts technologiques". Mais, a-t-il ajouté, les solutions devront cibler plus que les jeunes. Les enseignants et les parents ont une énorme influence sur la façon dont les jeunes interagissent avec les ordinateurs.

« Il est tellement inhabituel qu'un enseignant s'attende à ce qu'il enseigne quelque chose qu'il n'a lui-même jamais appris », a déclaré Berry. "Le développement professionnel est une grande chose."

Un autre défi est la stigmatisation persistante autour des filles qui entrent dans les domaines STEM, ou l'idée fausse qu'elles ne sont pas aussi capables que les garçons en matière d'apprentissage spatial, a expliqué Flanagan.

Une étude Google de 2014 a révélé que l'encouragement et l'exposition sont des indicateurs clés pour déterminer si les jeunes femmes décident ou non de poursuivre des études en informatique. "Le facteur numéro un pour qu'une fille ne s'oriente pas vers l'éducation STEM est sa mère", a déclaré Woods à propos de l'étude, "et le second est son professeur."

"Il ne s'agit pas de ne pas avoir de femmes informaticiennes à l'avenir, ce qui est d'une importance cruciale", a déclaré Flanagan. "Il s'agit de filles laissées pour compte dans chaque carrière à l'avenir, car ce sont des compétences qui ne vont pas seulement les mener sur une voie, mais sur tous les plans."

Les options:

Au Royaume-Uni, un nouveau programme jette les bases de la littératie numérique à partir d'une approche débranchée, basée sur le jeu, qui permet aux enfants de résoudre des problèmes à l'aide d'un langage informatique de base.

À l'âge de 8 à 11 ans, Berry a déclaré qu'ils comprenaient les bases des réseaux informatiques et qu'à 11 à 14 ans, ils apprenaient à résoudre des problèmes en construisant des programmes simples, en utilisant la logique booléenne, des opérations binaires et simples. Le programme examine comment un enfant apprend à résoudre des problèmes, à faire des prédictions, à tester des idées et à changer de stratégie.

Faisant écho aux conclusions du rapport Media Smarts, Flanagan a déclaré qu'une stratégie fédérale de littératie numérique est importante parce que "très peu de provinces ont un contenu informatique dans le cadre du programme". Il y a eu des progrès au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, avec des engagements d'enseigner l'informatique au niveau élémentaire, mais d'autres provinces sont en retard. Le panel a également convenu que les politiques devraient cibler tous les jeunes, en mettant l'accent sur les filles, les jeunes autochtones et les jeunes des communautés pauvres.

Gill a noté que le programme d'études de l'Ontario a récemment apporté des changements qui reflètent les efforts du Royaume-Uni pour développer la base de la pensée critique dans les écoles pré-élémentaires. Bien qu'il n'y ait pas de programme informatique dans le système élémentaire, Gill a déclaré que l'accent était mis sur l'apprentissage basé sur l'enquête et la résolution de problèmes. Les cours d'informatique commencent en 10e année.

Pour s'assurer que les enseignants sont en mesure d'offrir ce nouveau programme, Gill a déclaré que 20 % du financement du Fonds canadien pour la technologie et l'apprentissage – 150 millions de dollars sur trois ans – appuie le perfectionnement professionnel des enseignants.

Berry a convenu que l'un des défis au Royaume-Uni était la préparation des enseignants. "Je pense que le message clé est d'être inclusif", en mentionnant les parents, les jeunes, les enseignants, l'industrie et les universitaires.

Lorsque Brindle lui a demandé si les changements apportés au programme scolaire de l'Ontario étaient suffisants, Gill a déclaré que le plan devait rester ouvert à de nouvelles preuves : « le programme scolaire est une bête vivante qui doit non seulement évoluer pour suivre le rythme du temps, mais aussi pour réfléchir à 20 ans. »

En ce qui concerne l'effet de la littératie numérique sur le potentiel d'innovation du Canada, Woods a déclaré : « nous devons faire croire à nos enfants qu'ils peuvent accomplir de grandes choses dans de nombreux domaines, mais une partie essentielle de cela consiste à apprendre à appliquer les ordinateurs à ces problèmes.

Documents pertinents :

Cartographie des politiques et des pratiques en matière de littératie numérique dans le paysage éducatif canadien, Media Smarts 2015 ; http://mediasmarts.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/mapping-digital-literacy.pdf

Les femmes qui choisissent l'informatique - ce qui compte vraiment, 2014, Google ; https://static.googleusercontent.com/media/www.google.com/en/us/edu/pdf/women-who-choose-what-really.pdf

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

Premier du genre au Canada, ce symposium inaugural vise à discuter du sujet des scientifiques de la diaspora et de leur potentiel à renforcer la collaboration scientifique et technologique internationale.

Le symposium vise à mobiliser les ressources inexploitées des communautés de la diaspora pour renforcer les liens mondiaux du Canada dans les domaines de la science, de l'innovation et du commerce.

Les objectifs de ce symposium incluent :

  • Mobiliser et relier les communautés scientifiques existantes de la diaspora au Canada
  • Offrir des opportunités de réseautage entre les scientifiques de la diaspora pour partager des expériences, des leçons et des meilleures pratiques
  • Explorer le plein potentiel des scientifiques de la diaspora
  • Former un réseau canadien de scientifiques de la diaspora qui comprend une base de données d'organisations et d'individus actifs dans ce domaine

Plats à emporter et recommandations : 

  • Le gouvernement est le mieux placé pour être un collaborateur/facilitateur.
  • Il est souvent difficile de déterminer qui sont les scientifiques/contacts gouvernementaux appropriés que la communauté devrait contacter.
  • Identifier les membres, les affiliations institutionnelles et les spécialistes des communautés scientifiques de la diaspora (DSC) existantes
  • Il n'y a pas de plateformes existantes où les scientifiques de la diaspora peuvent se réunir. (par exemple, une base de données des DSC au Canada et des DSC canadiens à l'étranger)
  • La culture individuelle est importante, mais aussi l'infrastructure (par exemple, les cadres de financement)
  • Lier et tirer parti de la diaspora serait un bon moyen de faire avancer les objectifs de développement.
  • Travailler avec le gouvernement du Canada pour renforcer les compétences du service extérieur du Canada en diplomatie scientifique et en gestion des questions internationales en matière de S&T.
  • Recommander au gouvernement fédéral d'élargir le réseau canadien de conseillers scientifiques et de mieux communiquer avec les communautés de la diaspora au pays et à l'étranger
  • Engagez-vous avec plus que les suspects habituels. Les conseils d'entreprises ont déjà établi des liens qui pourraient être mis à profit.
  • Il doit y avoir une forte proposition de valeur lorsque l'on demande aux gens de rejoindre n'importe quel réseau de la diaspora.
  • Il existe de grandes diasporas canadiennes dans des endroits comme Hong Kong ainsi que de nombreux entrepreneurs scientifiques canadiens à Boston et dans la région de la baie de SF qui peuvent être exploités.
  • Mener d'autres recherches sur l'état actuel des DSC au pays et à l'étranger, les programmes existants qui soutiennent les DSC et les options politiques potentielles.

Documents :
Des experts examinent les options de mobilisation des scientifiques de la diaspora


Rapport de session : 

Des experts examinent les options de mobilisation des scientifiques de la diaspora

Symposium : Scientifiques de la diaspora : la ressource inexploitée des réseaux mondiaux de connaissances au Canada

le 25 novembre 2015

ModérateursRahim Rézaïe, associé de recherche, Centre for Global Engineering, Université de Toronto; Valérie La Traverse, directeur adjoint, Recherche sur les politiques et sensibilisation, Affaires mondiales Canada

OrateursFarid Bensebaa, agent principal de recherche / professeur auxiliaire, Conseil national de recherches du Canada / Université York; Élian Carsenant, président, NamSor Applied Onomastics ; Jeong-dong Choe, chef de section d'Ottawa, Association des scientifiques et ingénieurs coréens-canadiens (AKCSE), chercheur technique principal, Techinsights; Daryl Copeland, Senior Fellow, Institut canadien des affaires mondiales/Centre d'études et de recherche internationales de l'Université de Montréal; Govinda Dahal, chercheur principal, Faculté de médecine, Université d'Ottawa; Mehrdad Hariri, président-directeur général, Centre canadien de la politique scientifique; Chris Mayaki, Directeur, Special Dutys and Leads Programme, National Universities Commission, Nigeria ; Sujata Ramachandran, associé de recherche, Université Queen's, Centre de recherche sur l'Afrique australe; Shah de Girish, professeur, Faculté de médecine, Université Laval; Ken Simiyu, agent de programme, Grands Défis Canada; Halla Thorsteinsdottir, directeur/professeur auxiliaire, Small Globe Inc. et Institute of Health Policy, Management and Evaluation, University of Toronto; Margaret Walton-Roberts, doyen associé, École de politique internationale et de gouvernance, Balsillie School of International Affairs

La question politique:

Le Canada est l'un des pays les plus diversifiés et pluralistes de la planète, mais il a besoin de meilleures politiques, d'une coordination nationale et d'un financement à long terme pour mobiliser et connecter les nouveaux Canadiens, en particulier ceux qui sont impliqués dans les sciences, l'ingénierie, la médecine et l'éducation. Comparativement à d'autres pays, le Canada accuse également un retard lorsqu'il s'agit d'engager des chercheurs canadiens travaillant à l'étranger.

Le CPSC a réuni plus d'une douzaine d'experts pour partager leurs idées et leurs expériences avec les communautés scientifiques de la diaspora (DSC), ce qui représente une importante opportunité inexploitée de renforcer les liens mondiaux du Canada dans les domaines de la science, de l'innovation et du commerce.

Selon Copeland, la question essentielle est : « Les connaissances collectives, l'expertise, la compréhension culturelle et les capacités linguistiques des DSC, ou réseaux, peuvent-elles être exploitées pour produire des résultats politiques diplomatiques et internationaux gagnant/gagnant pour les gouvernements d'origine et d'accueil ?

L'ancien diplomate a souligné qu'il n'y avait pas de solutions militaires aux problèmes les plus urgents du monde, tels que le réchauffement climatique, l'effondrement des écosystèmes, les maladies pandémiques et la santé publique. Il les a décrits comme des problèmes « pernicieux » qui sont intersectoriels, non résolus, transnationaux et fondés sur la science.

Même sur la question du terrorisme et d'autres conflits, il a décrit la dépendance traditionnelle du monde à l'égard de la puissance dure, de la coercition et des réponses militaires comme une «vieille idée». "Je pense que la science offre une meilleure voie vers la sécurité parce que la science offre la perspective de résoudre avec succès les problèmes de sous-développement - un contributeur majeur à l'insécurité."

« Vous ne pouvez pas appeler à une frappe aérienne sur une planète qui se réchauffe. Vous ne pouvez pas envoyer une force expéditionnaire pour lutter contre une économie du carbone. La diplomatie scientifique est un domaine où nous allons vraiment devoir améliorer radicalement notre jeu si nous voulons avoir une perspective raisonnable de relever ces défis qui sont à l'abri de la force armée », a déclaré Copeland.

Les choix politiques: Plusieurs pays ont fait de grands progrès dans l'identification et le soutien des DSC. Copeland a décrit les États-Unis comme le « leader des meilleures pratiques » sur cette question. En 2012, le gouvernement américain et les principaux organismes scientifiques ont lancé le Network of Diasporas in Engineering and Science (NODES), qui soutient les réseaux de diasporas scientifiques. Le gouvernement organise également une Semaine mondiale de la diaspora annuelle, qui en 2015 a présenté 90 événements de 22 pays. Aucun équivalent de ce genre n'existe au Canada.

Ce qu'il faut ici, a déclaré Copeland, c'est une "diplomatie radicalement réformée" avec des DSC jouant un rôle essentiel. « Mais cela nécessitera des ressources et des investissements. Nous sommes derrière la boule huit.

Cela nécessitera également de meilleures données sur l'état actuel des diasporas scientifiques et les politiques et mécanismes de financement qui les soutiennent. Peu de recherches ont été faites pour identifier les scientifiques canadiens travaillant à l'étranger ou les scientifiques nés à l'étranger travaillant ici et comment ces réseaux pourraient contribuer à la diplomatie, au développement et à la politique internationale. La recherche à ce jour suggère que le Canada dispose d'un CSD important, mais de peu de mécanismes formels pour encourager la collaboration avec son pays d'origine.

Des outils de mégadonnées comme NamSor pourraient aider à combler ce manque d'information. Lancé par Carsenant, un data scientist basé à Paris, ce logiciel de reconnaissance de noms permet d'identifier les origines linguistiques ou culturelles des noms dans n'importe quel alphabet ou langue. Par exemple, il a constaté que la plupart des chercheurs sur le cancer de Pologne et de Slovénie travaillent désormais aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. NamSor a découvert le pourcentage d'universitaires chinois, indiens, iraniens, marocains et italiens travaillant dans plusieurs universités canadiennes. NamSor a également montré que de solides liens avec la diaspora améliorent le classement académique d'une institution et le facteur d'impact d'un chercheur.

Les DSC alimentent la collaboration internationale

La collaboration scientifique internationale, en particulier la recherche en équipe interdisciplinaire, est de plus en plus répandue. Thorsteinsdottir a noté que les articles co-écrits au niveau international sont passés de 14 % de toutes les publications de l'indice de l'Institute for Scientific Information en 2000 à 18 % en 2009 (Gazni et al, 2012).

Les DSC sont des acteurs clés de ces collaborations. Une étude réalisée en 2015 par Scellato et al a montré que les scientifiques nés à l'étranger et les scientifiques rentrant dans leur pays d'origine de l'étranger sont plus susceptibles de collaborer à l'échelle internationale. Cependant, bien qu'il ait la deuxième plus grande diaspora scientifique parmi 15 grandes économies, l'étude a montré que le Canada se classait au troisième rang en partant du bas en termes de collaboration des chercheurs avec leur pays d'origine.

Certains DSC au Canada sont des collaborateurs plus actifs que d'autres, notamment la diaspora chinoise. De plus, la recherche sur la collaboration canadienne en biotechnologie de la santé montre une collaboration considérable impliquant des scientifiques du Brésil, de la Chine et de l'Inde. Thorsteinsdottir a en outre souligné que l'Initiative des chaires de recherche internationales, soutenue conjointement par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et le Programme des chaires de recherche du Canada, implique fréquemment la diaspora scientifique en tant que chercheurs principaux, ou dans cinq des neuf projets soutenus.

En termes d'options politiques, Thorsteinsdottir a déclaré que davantage de recherches étaient nécessaires. Par exemple, le Canada devrait-il mettre en place des programmes qui appuient la collaboration en recherche impliquant des scientifiques de la diaspora ou adopter une approche moins ciblée qui finance plus largement les collaborations internationales?

La Traverse a déclaré que le Canada devrait envisager des stratégies d'engagement qui rassemblent ces différentes communautés pour créer un réseau DSC pluraliste, plutôt que des approches qui se concentrent principalement sur les collaborations bilatérales. « En fin de compte, nous devons penser à la collaboration et pas seulement pour la collaboration. Nous voulons nous assurer que les collaborations mènent à de bonnes recherches qui mènent à des connaissances ou à des innovations pertinentes.

CAD et pays en développement

Grands Défis Canada : Financé par le gouvernement du Canada, GDC se consacre à soutenir les « idées audacieuses ayant un impact » en santé mondiale. Il finance des innovateurs de pays à revenu faible ou intermédiaire et du Canada et encourage la recherche évolutive, la durabilité, l'impact économique et « l'innovation intégrée » (scientifique, technologique, sociale et commerciale).

Les candidats canadiens doivent avoir un partenaire dans un pays en développement, ce qui, selon Simiyu, donne un avantage aux scientifiques de la diaspora. "Ils ont déjà des réseaux et sont plus susceptibles de postuler et d'être des bénéficiaires (de financement)", a-t-il déclaré.

Les projets qui réussissent l'étape de preuve de concept reçoivent des subventions plus importantes pour étendre les résultats de la recherche. L'innovation est ensuite transmise au secteur privé en tant qu'entreprise génératrice de revenus ou aux gouvernements nationaux engagés à poursuivre l'activité.

Simiyu a déclaré que le GCC est un mécanisme efficace permettant aux scientifiques de la diaspora de collaborer avec des chercheurs dans leur pays d'origine, notant que les projets dirigés par des scientifiques de la diaspora sont plus susceptibles de passer à la phase deux "car ils sont mieux à même d'établir des liens (avec leur pays d'origine) plus rapidement". ”.

Inde : Les pays en développement recherchent d'autres moyens d'exploiter le potentiel de leurs diasporas scientifiques. Les recherches menées par Walton-Roberts ont examiné les investissements menés par la diaspora dans le développement des compétences et la formation dans le secteur de la santé en Inde. Elle a constaté que les priorités de développement et d'éducation du gouvernement ne correspondent pas toujours aux motivations personnelles ou professionnelles d'un médecin. Par exemple, de nombreux médecins de retour ont ouvert des cabinets privés, « ce qui contribue à la privatisation en cours… cela n'aide pas nécessairement les plus pauvres du pays ».

Le DSC indien du Canada a une longue histoire de collaboration avec son pays d'origine dans les domaines des arts, de la littérature et des sciences sociales, a noté Shah. D'autres opportunités s'ouvrent dans le domaine de la médecine (par exemple, le diabète) et de l'ingénierie (par exemple, les projets Clean Ganga, les ponts, l'eau potable, la technologie solaire), mais un financement est nécessaire. "De nombreux chercheurs ne prennent même pas la peine de chercher parce qu'il n'y a pas assez de financement disponible", a-t-il déclaré.

Un modèle prometteur est le Shastri Indo-Canadian Institute, le seul institut binational soutenant la collaboration en enseignement supérieur entre l'Inde et le Canada. Fondé en 1968, l'institut est passé de trois à 90 membres, dont 36 villes canadiennes et 54 villes indiennes. S'appuyant sur ce succès, Shah a encouragé les DSC à échanger des idées et à suggérer des programmes et des politiques qui favoriseraient davantage d'échanges scientifiques.

Afrique du Sud : Une étude de la DDC sud-africaine au Canada, dirigée par Ramachandran, a révélé que les immigrants de première génération, en particulier ceux qui sont venus au Canada pendant l'apartheid (avant 1990), étaient fortement engagés dans des activités de collecte de fonds ou d'éducation qui profitaient leur pays d'origine. À titre d'exemple, elle a cité le généticien de l'Université de la Colombie-Britannique, le Dr Michael Hayden, qui a fait don de 500,000 XNUMX $ d'un prix de recherche en santé à un organisme de bienfaisance qui forme des médecins et des chercheurs en herbe, en particulier ceux d'Afrique. Un autre natif sud-africain, le Dr Neil Turok, s'est fait le champion d'un effort de collecte de fonds pour lancer l'Institut africain des sciences mathématiques et son initiative Next Einstein.

Mais Ramachandran a découvert que le lien avec un pays ancestral s'estompe à chaque génération suivante. "Les arrivées après 1990 étant beaucoup moins impliquées dans de tels projets, les perspectives à long terme d'un tel engagement et de cette remplaçabilité pour maintenir l'élan des initiatives ou des groupes existants restent un défi fondamental pour cette diaspora particulière", a-t-elle déclaré.

L'histoire était similaire pour les chercheurs indiens travaillant au Canada. Shah a noté que les scientifiques de la diaspora de première génération sont les plus intéressés par une collaboration avec l'Inde, mais sont les moins équipés au début pour capitaliser sur cet avantage. Comme pour les Sud-Africains, cet intérêt commence à décliner avec la diaspora de deuxième génération.

Népal : Dahal a souligné plusieurs initiatives et groupes de DSC qui promeuvent le développement des compétences et relient les institutions au Canada et au Népal. Il s'agit notamment de la Fondation canadienne pour le Népal (CFFN), de l'Open University Nepal Initiative (OUNI), de la Non-Resident Nepali Association (NRNA) et de la Nepal Science Foundation Trust (NSFT).

Par exemple, un atelier de 2014 soutenu par les Instituts de recherche en santé du Canada a réuni des scientifiques de la diaspora népalaise du Canada et des institutions du Népal pour partager des connaissances scientifiques et catalyser des activités liées à la nutrition et à la santé publique.

CFFN a demandé une subvention du CRDI dans le domaine de la sécurité alimentaire, en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'Union internationale pour la conservation de la nature (Katmandou) et l'Université de Katmandou. La proposition rassemble plus de 50 scientifiques du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Australie, de Suisse et du Népal.

CFFN a demandé une subvention du CRDI dans le domaine de la sécurité alimentaire, en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'Union internationale pour la conservation de la nature (Katmandou), l'Université de Katmandou et d'autres ONG. En 2015, en collaboration avec l'Union internationale pour la conservation de la nature, Bureau national du Népal (UICN Népal), le CFFN a publié un livre intitulé "Sustainable Livelihood Systems in Nepal: Principals, Practices and Prospects". Ce livre rassemble plus de 50 scientifiques du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Australie, de Suisse et du Népal.

Bien qu'il y ait eu des succès, Dahal a suggéré que des "politiques appropriées" soient nécessaires pour mieux exploiter le potentiel inexploité des DSC.

Corée du Sud : Le DSC coréen au Canada est relativement petit, environ 2 %, mais Choe a déclaré qu'il existe d'importantes possibilités de collaboration bilatérale, en particulier à la suite de l'accord de libre-échange Canada-Corée de 2014 et d'un accord de 2015 visant à établir un cadre formel pour la science, la technologie. et la collaboration en matière d'innovation entre le Canada et la Corée du Sud.

Choe a déclaré que ces opportunités comprennent des échanges avec d'autres communautés de la diaspora et des conférences conjointes avec d'autres associations (par exemple, l'aérospatiale et les semi-conducteurs). Un modèle réussi qu'il a identifié est l'Association des scientifiques et ingénieurs coréens canadiens. Créé en 1986, l'AKCSE promeut la collaboration bilatérale dans des domaines tels que l'aérospatiale, le génie mécanique, le génie chimique et les ressources naturelles. Près de 2500 1000 membres, dont plus de XNUMX XNUMX étudiants, se sont joints à des chapitres provinciaux à travers le Canada.

Ces conférences et symposiums sont courants aux États-Unis, mais moins au Canada. Une partie du problème, a déclaré Choe, consiste à trouver la bonne personne à qui parler au sein du gouvernement canadien.

« Chaque fois que je demande à d'autres Canadiens quel genre de division au sein du gouvernement je devrais approcher pour discuter de ce genre de politique, la réponse est toujours « je ne sais pas ». Espérons que cela changera avec le nouveau gouvernement.

Afrique du Nord : Le plus grand défi auquel sont confrontés des liens plus solides entre le DSC canadien et son pays d'origine en Afrique est le manque de masse critique (personnes) et de financement continu pour soutenir les réseaux, a déclaré Bensebaa. Des exemples de groupes qui ne sont plus actifs comprennent la BioAlliance Canada-Maroc (Maroc) et le Centre universitaire de recherche et de coopération Algérie-Québec (PURAQ) Canada.

Bensebaa a souligné que « les grands défis nécessitent des ressources » et que la diaspora scientifique pourrait jouer un rôle essentiel pour identifier les défis et les solutions durables qui offrent des opportunités aux communautés éloignées (en Afrique du Nord et dans le nord du Canada), soutenir une éducation abordable et de qualité et augmenter la masse critique et la connectivité. .

En 2009, Bensebaa, qui a émigré d'Algérie, a fondé les Leaders et experts pour la coopération et le développement (LECODEV), une organisation canadienne à but non lucratif qui relie les milieux d'affaires et scientifiques algériens pour promouvoir la formation et la recherche pour le développement socio-économique. Il a déclaré qu'il serait utile d'organiser des événements liés à la science dirigés par plus d'une diaspora existante.

Nigeria : En 2007, la National Universities Commissioned du Nigeria a lancé le programme Linkages with Experts and Academics in the Diaspora Scheme (LEADS) pour renforcer l'engagement avec sa diaspora dans les domaines de l'ingénierie, des mathématiques, de la biochimie et de l'éducation. Les candidats retenus de la diaspora reçoivent une allocation mensuelle et des dépenses pour travailler en tant que conférenciers invités, professeurs ou chercheurs. Sur les 62 boursiers LEADS, seule une poignée vient du Canada.

«Nous espérons engager le nouveau gouvernement (canadien) à augmenter cela… nous avons besoin de ces discussions au plus haut niveau», a déclaré Okojie.

Exemples de réseaux DSC

États Unis:

  • Network of Diasporas in Engineering and Science (NODES) - coentreprise impliquant le Département d'État, l'Association américaine pour l'avancement des sciences, la National Academy of Sciences et la National Academy of Engineering
  • International Diaspora Engagement Alliance (IDEA) - partenariat public-privé parrainé par le département d'État, l'AID et la Fondation Calvert.

Europe

  • Diasporas scientifiques européennes en Amérique du Nord (EURAXESS) - fournit des informations sur les postes de recherche, les bourses et les sources de financement dans les États membres

Asia

  • Global Indian Network of Knowledge (Global INK) - une plate-forme électronique d'échange de connaissances entre la diaspora et l'Inde

Documents de recherche:

Systèmes de moyens d'existence durables au Népal : principes, pratiques et perspectives; Dahal, Govinda P. et Madhusudan Subedi (2015) ; http://cffn.ca/wp-content/uploads/Cover-and-Intro-SLSN-Book-clean-01-05-16.pdf

Réseau des diasporas en ingénierie et sciences ; www.state.gov/e/stas/c57937.htm

Scientifiques migrants et réseaux internationaux ; Scellato et al, 2015 ; http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048733314001358

Cartographier la collaboration scientifique mondiale : Auteurs, institutions et pays ; Gazni et al, 2012 ; http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/asi.21688/abstract

Diasporas divisées : Africains du Sud au Canada; Crush et al, 2013 ; www.cigionline.org/publications/2013/5/divided-diasporas-southern-africans-canada

Systèmes de moyens d'existence durables au Népal : principes, pratiques et perspectives ; www2.cffn.ca/usha/cffn-book-project/323-sustainable-livelihood-system-in-rural-nepal

Autres ressources:

Références et ressources :

Association des scientifiques et ingénieurs coréens-canadiens ; www.akcse.org

École Balsillie des affaires internationales; www.balsillieschool.ca

Fondation canadienne pour le Népal; http://cffn.ca

Institut canadien des affaires mondiales; www.cgai.ca

Centre canadien de la politique scientifique; www.politiquescientifiques.ca

Centre d'ingénierie mondiale, Université de Toronto; http://cgen.utoronto.ca

Centre d'études et de recherches internationales, Université de Montréal; http://cerium.umontreal.ca/accueil

Affaires mondiales Canada; www.international.gc.ca

Grands Défis Canada; www.grandschallenges.ca

Diplomatie de guérilla, Daryl Copeland ; www.guerrilladiplomacy.com

Institut des politiques, de la gestion et de l'évaluation de la santé, Université de Toronto; http://ihpme.utoronto.ca

Université Laval; www2.ulaval.ca

Dirigeants et Experts pour la Coopération et le Développement ; www.lecodev.com

Liens avec des experts et des universitaires du programme de la diaspora, Nigeria ; http://nuc.edu.ng/project/leads

NamSor Onomastique Appliquée ; www.namsor.com

Conseil national de recherches du Canada; www.nrc-cnrc.gc.ca

Commission nationale des universités, Nigéria ; http://nuc.edu.ng

Fiducie de la Fondation népalaise des sciences ; http://nsft.org

Association népalaise non résidente ; http://nrna.org.np

Open University Népal Initiative ; www2.cffn.ca/openu

Institut indo-canadien Shastri; www.sici.org/home

Petit Globe Inc. ; http://smallglobe.org

Centre de recherche sur l'Afrique australe, Université Queen's; www.queensu.ca/research/centres

Université d'Ottawa; www.uottawa.ca

Université York; www.yorku.ca

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

La prise de décision fondée sur des données probantes a été une source de nombreux débats au Canada au cours des dernières années. Les questions de savoir comment les données probantes sont intégrées dans la prise de décision ; Comment devrions-nous structurer nos institutions, nos politiques et nos pratiques pour tenir compte des réalités des valeurs sociétales, des preuves scientifiques et des besoins des communautés ? Sont des questions pressantes pour les décideurs du monde entier.

Plats à emporter et recommandations : 
  • Établir un cadre de preuves pour encourager l'intégration de la science dans la pratique
    • Intégrer et synthétiser les preuves et les apporter aux décideurs de manière significative
    • Veiller à ce que les preuves soient accessibles aux décideurs en utilisant des mesures de résultats communes comprises par les scientifiques, les décideurs, les politiciens, l'industrie et le public
  • Concevoir un processus pour déterminer quand vous disposez de suffisamment de preuves crédibles. La transparence est essentielle pour renforcer la confiance et la crédibilité
    • Rendre publics les avis du Conseil de la science, de la technologie et de l'innovation (STIC) et rendre ses informations accessibles, transparentes et réfléchies
    • Veiller à ce que les communautés de la recherche et de l'élaboration des politiques prennent au sérieux la responsabilité de la production de données probantes
    • Construire un tableau de bord de la façon dont les départements scientifiques réagissent à l'intégrité et à la transparence, ainsi qu'une liste de contrôle pour démontrer comment les preuves sont utilisées dans les décisions politiques
  • Engager le Parlement et établir un bureau scientifique parlementaire
    • Bourses et formation pour la communauté scientifique afin de mieux comprendre l'élaboration des politiques
    • Le bureau de la politique scientifique devrait être non partisan et situé au sein de l'appareil parlementaire
  • Réseauter et soutenir des organisations indépendantes communiquant des preuves scientifiques sous toutes leurs formes
    • Engagement civique et participation
    • Génération de preuves (science citoyenne, direction de la recherche, preuves sur les valeurs publiques)
    • Évaluation des preuves
    • Responsabiliser les élus
  • Promouvoir le leadership dans la politique scientifique canadienne et développer des alliances avec d'autres acteurs
    • Comprendre et mobiliser tous les intervenants à l'échelle nationale et internationale (p. ex. scientifique en chef du Québec)
    • Explorer le rôle potentiel du CSPC

Documents :
Étude de cas de l'EBDM
Rapport sur la prise de décision fondée sur des données probantes


Rapport de session : 

Comment assurer une voix plus forte pour les preuves dans la politique gouvernementale

Symposium : Prise de décision fondée sur des données probantes
CPSC 2015 : 25 novembre 2016

ModérateursJanet Bax, ancien président par intérim du Conseil des académies canadiennes; Paul Dufour, Principal PaulicyWorks, professeur auxiliaire, Université d'Ottawa; Gérard Kennedy, président-directeur général, Alpha Healthcare Group ; Heather Douglas, titulaire de la chaire Waterloo en science et société, professeur agrégé, Département de philosophie, Université de Waterloo; Kamiel Gabriel, professeur, Département de génie automobile, mécanique et de fabrication, Faculté de génie et des sciences appliquées, Institut de technologie de l'Université de l'Ontario

Panélistes: Kamiel S.Gabriel, professeur, Département de génie automobile, mécanique et de fabrication, Faculté de génie et des sciences appliquées, Institut universitaire de technologie de l'Ontario; Gordon Mc Bean, président, Conseil international pour la science et coprésident, conseil d'administration, Future Earth: Research for Global Sustainability; Paul Dufour, Principal PaulicyWorks, professeur auxiliaire, Université d'Ottawa; Heather Douglas, titulaire de la chaire Waterloo en science et société, professeur agrégé, Département de philosophie, Université de Waterloo; Monica Gattinger, directeur, Institut des sciences, de la société et des politiques publiques, Université d'Ottawa; Dr Chandrika Nath, directeur adjoint, Bureau parlementaire britannique de la science et de la technologie ; Gérard Kennedy, président-directeur général, Alpha Healthcare Group
David Hall, professeur agrégé de santé animale, Université de Calgary; Michel Kruse, président du conseil d'administration, Bad Science Watch ; Marguerite Dalziel, professeure agrégée, Conrad Centre for Business, Entrepreneurship and Technology, Université de Waterloo et vice-présidente à la recherche, The Evidence Network; Renard Graham, président et chef de la direction, Institut de recherche en politiques publiques; Rees Kassen, professeur et titulaire de la chaire de recherche universitaire en évolution expérimentale, Université d'Ottawa

La question politique :

La prise de décision fondée sur des données probantes (EBDM) est devenue une question déterminante dans les cercles de recherche et de politique S&T, dynamisant la discussion et le débat sur le rôle que la science joue dans l'information du gouvernement. L'enthousiasme pour l'EBMD monte en flèche au Canada à la suite de l'élection d'un gouvernement libéral qui s'est engagé à placer la science et les données probantes dans la prise de décision au cœur de sa stratégie de gouvernance.

Le CSPC a consacré une journée entière à l'EBDM, explorant des questions centrales telles que la durabilité environnementale, l'intégrité scientifique et les meilleures pratiques d'un point de vue international. Un consensus s'est dégagé sur le fait que, bien que la science soit une ressource concurrentielle fondamentale dans une économie fondée sur le savoir, les organismes consultatifs scientifiques canadiens existants n'intègrent pas l'EBDM dans le processus décisionnel.

Les participants ont discuté et débattu de la manière dont les preuves devraient être présentées au gouvernement et au parlement pour s'assurer qu'elles seront sérieusement prises en compte.

Les options:

McBean a fourni une perspective internationale sur la question. Il a déclaré qu'un cadre est nécessaire pour encourager l'intégration de preuves crédibles provenant de sources qui peuvent être internes ou externes au gouvernement, ou du Canada à d'autres pays. Ce cadre doit être en mesure d'évaluer la fiabilité de la science tout en garantissant un accès universel à des données fiables et un mécanisme de prise de décision efficace pour aider à synthétiser l'information dans un plan crédible à présenter au gouvernement.

Des perspectives sur le contexte canadien ont été offertes par Dufour et Gabriel. Les modèles précédemment utilisés pour fournir l'EBDM devraient être examinés lors de l'établissement des nouveaux mécanismes de fourniture d'avis scientifiques, a déclaré Dufour. Cela a été jugé particulièrement pertinent étant donné le mandat de la ministre des Sciences, la Dre Kirsty Duncan, de « créer un agent scientifique en chef chargé de veiller à ce que la science gouvernementale soit entièrement accessible au public, que les scientifiques puissent parler librement de leurs travaux et que les analyses scientifiques soient prises en compte ». quand le gouvernement prend des décisions ».

Dufour a noté qu'il préférait le terme prise de décision fondée sur la science à celui d'EBDM pour refléter les multiples apports au processus décisionnel et le manque de langage utilisé par les scientifiques et les politiciens.

On a l'impression que le Canada a pris du retard dans l'utilisation de l'EBDM. Dufour a déclaré que les mécanismes actuels de Dufour pour informer le domaine politique avec la science - le Conseil des académies canadiennes et le Conseil science-technologie et innovation (STIC) - sont insuffisants pour les façons complexes et souvent diffuses dont les législateurs utilisent la science.

Dufour a recommandé un examen attentif du rôle du scientifique en chef du Québec lorsque le gouvernement libéral fédéral évaluera ses options pour de nouveaux organismes consultatifs. D'autres recommandations comprenaient un tableau de bord pour déterminer si les ministères et organismes à vocation scientifique performent en matière de transparence et d'intégrité scientifiques et rendre publics tous les rapports élaborés par les organismes consultatifs gouvernementaux.

"Les conseils confidentiels sont aberrants, surtout dans une démocratie", a déclaré Dufour.

La science n'est que l'un des nombreux facteurs pris en compte par les gouvernements lors de l'élaboration de la législation, ce qui oblige à sélectionner les mécanismes les plus appropriés pour garantir que la science n'est pas évincée.

« Concentrez-vous sur le contexte et les exigences du Canada », a déclaré Gabriel. "La science n'est qu'un intrant parmi tant d'autres et la culture scientifique est nécessaire pour évaluer ses capacités et ses limites."

Pour déterminer le rôle le plus efficace de l'EBDM, les panélistes ont convenu que les politiciens - et non les scientifiques - devraient prendre des décisions politiques car ils sont démocratiquement responsables. Les mécanismes de responsabilisation et de rétroaction actuellement faibles du Canada pourraient être renforcés par l'utilisation de la science citoyenne qui aide à former un consensus et à diriger la science là où elle est le plus nécessaire.

Les valeurs publiques doivent également être pesées, a déclaré Douglas, ajoutant que les forums spécialement convoqués sont plus efficaces que les sondages téléphoniques où l'opinion est influencée par l'intérêt personnel. Douglas a déclaré que l'analyse collaborative du poids de la preuve est utile pour rassembler le public, les parties prenantes et les preuves scientifiques lors de l'examen de questions litigieuses.

"Les scientifiques établissent le programme de recherche (et) les citoyens rassemblent et évaluent les preuves", a déclaré Graham. « Cela aide à résoudre les controverses de manière transparente en permettant aux scientifiques de répondre aux préoccupations. Impliquer le public renforce la confiance dans la science et la culture scientifique.

Le symposium a entendu comment les données probantes peuvent être efficaces pour faire face aux défis ayant des impacts économiques majeurs. Pour l'industrie canadienne de la viande, l'EBDM aurait pu aider à apaiser les craintes généralisées suscitées par une épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée maladie de la vache folle.

Le chercheur de l'Université de Calgary, le Dr David Hall, a déclaré que la surveillance est un outil politique clé pour soutenir l'agriculture canadienne sur les marchés internationaux qui ont interdit l'importation de bœuf canadien. La surveillance permet l'identification précoce des problèmes et l'engagement pour s'assurer que les dommages sont limités et non répétés. Il a noté que, bien que le Canada appartienne à plusieurs organisations internationales de surveillance, il « n'est pas toujours à la table. Il le faut ».

« Des rapports précoces et ouverts peuvent être préjudiciables à court terme, mais ils sont bénéfiques à long terme », a déclaré Hall. "L'absence de maladie est un avantage concurrentiel important lors de l'exportation."

Cruse de Bad Science Watch a déclaré que l'EBDM pourrait être utilisé pour mieux informer le public et les décideurs sur les inconvénients potentiels des produits de santé naturels (PSN). Actuellement, ces produits sont soumis à « une surveillance laxiste et la situation s'aggrave », comme en témoignent les normes de preuve moins strictes et les délais d'examen plus courts.

"Nous avons besoin d'un bureau de politiques fondées sur des preuves et de programmes d'assurance qualité obligatoires", a déclaré Kruse. « Il devrait y avoir le retrait des PSN de l'exemption dans le projet de loi C-17. Il n'y a pas de voix des consommateurs dans ces décisions.

Dalziel a proposé 10 suggestions pour l'utilisation de l'EBDM lors de la formulation et de l'évaluation des programmes gouvernementaux de soutien aux entreprises. Celles-ci vont de la création d'une culture d'apprentissage et de la recherche d'un soutien aux entreprises qui soit transformationnel à la refonte du programme de crédit d'impôt pour la R&D des entreprises et la conception de programmes pour l'efficacité plutôt que la mesurabilité.

Un groupe visant à améliorer l'utilisation de la science dans la prise de décision est le Science Integrity Project (SIP), qui a récemment publié un énoncé de principes pour une prise de décision éclairée au Canada. Composé de 75 experts en politique scientifique d'un océan à l'autre, le SIP a mené des entrevues approfondies avec des leaders en politique scientifique et a organisé une conférence nationale en février 2015. Le SIP a également élaboré un ensemble de cinq principes pour utiliser toute la gamme de preuves qui existent. et créer des mécanismes pour aider à intégrer les données probantes dans la prise de décision :

Principe 1: Les meilleures preuves disponibles, produites par des méthodes transparentes, rigoureuses et conduites avec intégrité, devraient toujours éclairer la prise de décision.

Principe 2: Les informations doivent être ouvertement échangées entre les chercheurs scientifiques, les détenteurs de savoirs autochtones, les décideurs et le public.

Principe 3: Les résultats de la recherche doivent être préservés, protégés, interprétés et partagés d'une manière largement compréhensible et accessible.

Principe 4: Les processus de prise de décision et la manière dont les preuves les informent doivent être transparents et régulièrement évalués.

« On a le sentiment que la meilleure preuve n'est pas d'être entendue équitablement à tous les niveaux de gouvernement », a déclaré Kassen. "Les neuf dernières années ont été une motivation pour s'engager."

Kennedy a déclaré qu'avec la nomination de Duncan au poste de ministre des Sciences, le moment est idéal pour plaider en faveur d'une plus grande EBDM. Il a appelé les praticiens et les promoteurs à former un comité ou un panel pour plaider en faveur d'une plus grande utilisation de l'EBDM.

« Vous avez un siège à la table du Cabinet. Vous ne voulez pas que cela disparaisse », a déclaré Kennedy. « La communauté de la politique scientifique doit démontrer qu'elle est sur le long terme et qu'elle a la peau dans le jeu lorsqu'il s'agit de donner des conseils au gouvernement. Rendez-le inévitable.

L'ancien député et critique scientifique libéral Hsu a déclaré que le meilleur moment pour engager le nouveau gouvernement était dans les deux prochains mois.

Watters, un consultant en innovation, a déclaré qu'il fallait un processus pour mieux comprendre le travail effectué lors du symposium. Il a également suggéré d'examiner l'EBDM dans le secteur privé, soulignant les efforts de l'ancien gouvernement britannique de Tony Blair dans ce domaine qui « ont donné d'excellents résultats ».

« Faites le bon diagnostic et assurez-vous que les sciences sociales sont incluses », a déclaré Watters.

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

Qu'est-ce que la politique scientifique ? Vous vous êtes toujours demandé mais vous aviez trop peur de demander ? Vous pensez avoir toutes les réponses ? Alors cet atelier est fait pour vous. Que vous préfériez « de la paillasse au chevet du patient », « de l'esprit au marché », « de la connaissance à l'action » ou toute autre expression à la mode, nous pouvons tous convenir que la nécessité de traduire et de mobiliser de nouvelles idées et connaissances scientifiques en applications utiles est de plus en plus importante. pression parmi les chercheurs, les organismes de financement et les décideurs. Ensemble, nous décomposerons les façons de penser à l'influence de la science sur le processus d'élaboration des politiques et les concepts sur la façon dont la politique peut influencer l'entreprise de recherche scientifique.

Vous comprendrez comment fonctionne la politique scientifique en vous familiarisant avec la boîte à outils politique (vos rouages!) Et en explorant les positions et les intérêts concurrents des parties prenantes dans une étude de cas réelle. Nous terminerons par un panel de carrière composé de professionnels qui se sont retrouvés dans la politique scientifique par des voies très différentes.

Nous accueillons les penseurs curieux de tous les horizons, que ce soit dans les sciences, l'ingénierie, les politiques publiques, les affaires, les communications, les arts ou tout autre chose. Si vous vous intéressez à la politique scientifique, cet atelier est l'endroit idéal pour partager et approfondir vos connaissances, développer des compétences et rencontrer des personnes intéressantes dans le monde de la politique scientifique.

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

Plats à emporter et recommandations : 
  • Les grandes installations scientifiques ont besoin d'un financement continu pour les opérations, l'entretien et la recherche
  • Soutenir les grandes initiatives scientifiques aux avantages « naturels »
  • Autoriser les laboratoires fédéraux à mener des recherches fondamentales et appliquées
  • La Fondation canadienne pour l'innovation, un modèle éprouvé de financement de grandes installations scientifiques
  • Impliquer l'industrie le cas échéant, mais pas au détriment de la science fondamentale

Documents :
Le lauréat du prix Nobel souligne la nécessité de financer la grande science


Rapport de session : 

Le lauréat du prix Nobel souligne la nécessité de financer la grande science

Keynote: La science du SNO et du SNOLAB

CPSC 2015 : 25 novembre 2015

Animateur : Dr Arthur McDonald, directeur, Observatoire de neutrinos de Sudbury; professeur émérite, Université Queen's; Lauréat du prix Nobel de physique (2015)

Le Canada a de quoi se vanter, dit le Dr Arthur McDonald, le plus récent lauréat du prix Nobel du pays. Nos citations scientifiques se situent au-dessus de la moyenne internationale, nous sommes des chefs de file mondiaux dans des domaines comme les neutrinos et la matière noire, et notre communauté de recherche, avec l'aide d'organismes de financement comme la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), a construit certaines des plus impressionnantes de grandes installations scientifiques, dont le Laboratoire de neutrinos de Sudbury (SNOLAB).

Ce soutien a porté ses fruits en 2015 avec l'attribution conjointe du prix Nobel de physique 2015 à McDonald et au physicien japonais Takaaki Kajita pour la découverte des oscillations des neutrinos, qui montrent que les neutrinos ont une masse. Cela a changé la compréhension de base de la physique pour ces particules fondamentales. Quelques semaines seulement après l'annonce du prix Nobel, l'équipe du SNO a reçu un autre prix prestigieux : le Breakthrough Prize in Fundamental Physics 2016.

« Nous avons réussi notre expérience grâce aux efforts de nombreuses personnes des établissements », a déclaré McDonald aux délégués du CSPC. "Nous avons commencé avec environ 16 personnes, mais nous nous sommes retrouvés avec 274 auteurs sur tous nos articles, ainsi qu'un soutien considérable de la part de toutes nos agences (de financement)."

McDonald a déclaré que SNOLAB s'est efforcé de trouver son financement initial avant la création de CFI en 1997. Cela a changé en 2003 lorsque CFI a lancé un concours évalué par des pairs qui a permis à son laboratoire "de proposer nos meilleures idées et de les faire examiner par nos pairs".

La FCI évalue les candidatures selon un processus rigoureux d'examen par des experts fondé sur le mérite. Un comité d'examen de la FCI rencontre également les grandes installations scientifiques deux fois par année pour assurer l'excellence scientifique, la gérance responsable et la responsabilisation. McDonald l'a décrit comme "un bon modèle pour les installations scientifiques majeures".

Cependant, il s'est dit préoccupé par la stagnation de la croissance des subventions à la découverte du CRSNG. Avoir l'équipement et les installations ne signifie pas grand-chose si vous n'avez pas les techniciens, les étudiants diplômés et les post-doctorants pour mener les expériences. Des programmes comme les chaires de recherche du Canada ont aidé, mais il a dit qu'une approche «du berceau à la tombe» est nécessaire qui comprend le financement des immobilisations, des opérations, de l'entretien et de la recherche proprement dite. Il aimerait que le financement opérationnel corresponde à ce qui est prévu pour les dépenses en immobilisations.

"Nous ne pouvons pas simplement donner le capital et d'une manière ou d'une autre, nous déterminerons plus tard d'où viendra l'exploitation, car cela nous cause beaucoup de problèmes."

La FCI dispose actuellement de deux mécanismes pour soutenir l'exploitation et l'entretien des grandes installations scientifiques : le Fonds des initiatives scientifiques majeures et le Fonds de fonctionnement des infrastructures.

McDonald a déclaré qu'il était important que les pays consacrent un pourcentage de leurs dépenses scientifiques à des projets à grande échelle "où vous pouvez vraiment aborder des choses qui sont d'une importance scientifique substantielle". Cela signifie investir dans des domaines où le Canada possède un « avantage naturel ». Par exemple, le SNOLAB avait accès à la mine de nickel Vale's Creighton de 2 km de profondeur à Sudbury et à 300 millions de dollars d'eau lourde prêtée par Énergie atomique du Canada et Ontario Power Generation.

Le Conseil national de recherches du Canada a également fourni un soutien précoce à SNOLAB, ce qui ne se produirait probablement pas aujourd'hui avec l'accent accru mis par le CNRC sur les projets de recherche à grande échelle axés sur les entreprises, par opposition à la science fondamentale.

"Il est important qu'il n'y ait pas une déclaration aussi absolue sur" tu ne feras rien d'autre que de la science appliquée lorsque vous traitez avec des laboratoires nationaux "", a déclaré McDonald. "Il y a un avantage à ce que ces sciences soient liées à l'innovation et un avantage pour l'ensemble de la communauté d'avoir (ces) installations branchées largement dans toute la communauté."

McDonald a insisté sur le rôle des partenariats industriels, mais a averti que la R&D pourrait être négligée et tuée en s'appuyant trop sur le soutien de l'industrie. « La combinaison des deux (public et privé) est ce qui est important pour pouvoir être innovant ».

Pour l'avenir, McDonald a déclaré que SNOLAB poursuivait ses travaux avec une nouvelle génération d'expériences, y compris des projets de neutrinos plus sensibles, des recherches sur la matière noire insaisissable dans la galaxie et de nouveaux fils de recherche en génomique et en innovation minière.

Jour de conférence : Jour 1 - 25 novembre 2015

Récemment, le défi consistant à collecter, présenter et garantir l'efficacité des avis scientifiques dans le processus d'élaboration des politiques devient de plus en plus important.
En particulier, l'intégration des avis scientifiques à la prise de décision aux plus hautes fonctions politiques fait l'objet de nombreux débats dans la politique scientifique.

La première conférence sur les conseils scientifiques au gouvernement a été organisée en Nouvelle-Zélande, à l'été 2014 et a conduit à la formation du Réseau international des conseils scientifiques gouvernementaux, INGSA. Le mandat de l'INGSA est le suivant : " ... partager l'expérience, renforcer les capacités et développer des approches théoriques et pratiques de l'utilisation des preuves scientifiques pour éclairer les politiques à tous les niveaux de gouvernement. »

À la lumière de la CSPC 2015 se tient dans la capitale du Canada juste après les élections fédérales avec un nouveau mandat pour le gouvernement fédéral La CSPC et le bureau du scientifique en chef du Québec organisent cette session principale pour donner un aperçu du sujet crucial des avis scientifiques au gouvernement.

Plats à emporter et recommandations : 
  • Établir un système consultatif scientifique solide fondé sur les pratiques exemplaires d'autres pays
  • Réintégrer un conseiller scientifique national ou en chef et des scientifiques en chef dans les principaux départements à vocation scientifique
  • S'engager dans un dialogue ouvert avec les scientifiques et le public sur une vision à long terme de la science, de la technologie et de l'innovation
  • Établir des principes fermes prescrivant les relations science-gouvernement et l'utilisation de données probantes dans le processus d'élaboration des politiques
  • Créer un Office parlementaire de S&T
  • Veiller à ce que les avis scientifiques soient indépendants
  • Créer des lignes hiérarchiques directes avec les décideurs
  • Mettre l'accent sur les données probantes pour éclairer les politiques, en les distinguant des politiques pour la science
  • Un courtage honnête n'est pas un plaidoyer
  • Reconnaître les limites des connaissances et rendre compte en termes probabilistes
  • La confiance dans les avis scientifiques est essentielle

Documents :
Comment la science peut servir au mieux les décideurs politiques


Rapport de session : 

Comment la science peut servir au mieux les décideurs politiques

Discours liminaire : Avis scientifiques au gouvernement

CPSC 2015 : 25 novembre 2015

ModérateurMaryse Lasonde, président désigné, directeur scientifique, Société royale du Canada, Fonds de recherche du Québec-Nature et Technologies; panélistesAlain Bernstein, président et chef de la direction, Institut canadien de recherches avancées; Arthur Carty, directeur exécutif, Waterloo Institute for Nanotechnology à l'Université de Waterloo; Monsieur Peter Gluckman, conseiller scientifique en chef du premier ministre de la Nouvelle-Zélande ; Rémi Quirion, Scientifique en chef, Gouvernement du Québec

La question politique:

Le nouveau gouvernement libéral du Canada a promis que la science, les faits et les preuves éclaireront les politiques futures. «Cela ne sera pas facile», a déclaré Carty, «parce que des pratiques telles que le contrôle de la messagerie et l'interdiction pour les scientifiques fédéraux de communiquer avec le public et leur communauté sont désormais intégrées au système (canadien)».

Partout dans le monde, les pays sont confrontés à des défis lorsqu'il s'agit de collecter, de présenter et de garantir l'efficacité des avis scientifiques dans le processus d'élaboration des politiques. En particulier, quelle est la meilleure approche pour s'assurer que les avis scientifiques sont intégrés dans la prise de décision aux plus hauts niveaux politiques ?

"Cela nécessitera un changement fondamental d'attitude, de philosophie et de transparence au sein du gouvernement et de la bureaucratie ainsi qu'un engagement à dialoguer avec les scientifiques et le public sur les questions scientifiques", a déclaré Carty, qui a été conseiller scientifique du Canada de 2004 à 08. .

Différents pays ont adopté différents modèles : certains ont des conseillers scientifiques en chef (Royaume-Uni, États-Unis, Inde et Nouvelle-Zélande), tandis que d'autres pays s'appuient sur un conseil consultatif ou ont les deux. Au Canada, le conseiller scientifique national a été remplacé par le Conseil de l'innovation scientifique et technologique. Le nouveau gouvernement libéral a depuis nommé un ministre des Sciences.

À l'échelle mondiale, il y a eu un regain d'intérêt et de débats sur les questions d'avis scientifiques aux gouvernements, les systèmes consultatifs scientifiques et le rôle des conseillers scientifiques et scientifiques en chef au sein de ces systèmes. Cet intérêt est motivé par des questions sociétales complexes autour de la santé humaine et de l'environnement et par des avancées sans précédent dans les sciences de la vie et les sciences informatiques. « Nous nous dirigeons vers des domaines avec des inconnues inévitables » et « des domaines où les gouvernements ont le plus besoin de notre aide », a déclaré Gluckman.

L'élaboration des politiques évolue également, les décideurs subissant une pression croissante pour prendre des décisions politiques plus rapidement, a noté Gluckman. "Le cycle d'actualités 24 heures sur XNUMX, les médias sociaux, les attentes d'un public hyper-informé et souvent mal informé signifient que le cycle politique concis que vous voyez écrit dans les manuels n'existe tout simplement pas."

Gluckman préfère également le terme prise de décision « fondée sur des preuves » plutôt que « fondée sur des preuves », car les décideurs politiques et les politiciens doivent équilibrer une myriade d'intérêts et de compromis pour prendre des décisions, y compris les priorités budgétaires, l'opinion publique, les considérations diplomatiques et l'idéologie politique.

Les options:

Tous les panélistes ont partagé plusieurs suggestions pour améliorer à la fois la qualité des avis scientifiques et les meilleurs mécanismes pour partager ces avis avec les décideurs (voir la liste des points à retenir).

Quel que soit le modèle de conseil scientifique choisi, M. Quirion a déclaré que les relations personnelles et la confiance sont primordiales. "Là où cela compte vraiment, c'est avec des conseils informels", qui représentent la majorité des conseils qu'il est appelé à fournir.

Pour aider les scientifiques à mieux communiquer leurs découvertes, il les encourage à faire en sorte que leurs présentations aux élus soient courtes, juste quatre ou cinq minutes. Ces présentations ont incité un groupe de députés provinciaux à créer récemment un groupe de travail qui fera appel à des scientifiques au fur et à mesure que des problèmes surgiront. Premier sur leur liste : l'édition de gènes.

Au Québec, le directeur scientifique n'est pas une nomination politique. Le poste relève actuellement directement du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, et non du premier ministre. En plus de fournir des conseils scientifiques, le mandat consiste à accroître la visibilité des scientifiques québécois par le biais de partenariats internationaux et à trouver de meilleures façons de lier science et société. Il préside également le conseil d'administration des trois organismes subventionnaires de recherche de la province et encourage la recherche intersectorielle sur des questions comme le changement climatique et le vieillissement de la population.

« Il n'y avait pas de description de poste pour cela quand j'ai commencé il y a quatre ans. C'est la beauté de celui-ci. Vous écrivez votre description de poste au fur et à mesure », a déclaré Quirion.

Bernstein a souligné que c'est bien beau de fournir des conseils scientifiques, « mais quelqu'un doit le vouloir et vouloir l'entendre ». "Nous avons du renforcement des capacités à faire pour que ces conseils soient écoutés." Cela nécessite un mécanisme consultatif scientifique solide et coordonné pour éviter de donner aux décideurs des avis contradictoires.

Les conseillers doivent également regarder au-delà de leurs propres frontières pour trouver des réponses. « Le Canada représente quatre à cinq pour cent de la littérature scientifique mondiale, ce qui signifie 95 à 96 pour cent de la science à l'extérieur de ce pays… Comme (Louis) Pasteur l'a dit, "la science ne connaît pas de pays."

Le Canada ne manque pas d'expertise mondiale, y compris les boursiers de l'ICRA, le Réseau international pour les conseils scientifiques gouvernementaux et les conseillers scientifiques en chef de l'APEC et équivalents, ces derniers coprésidés par Gluckman.

"En Grande-Bretagne par exemple, lorsqu'on leur demande un avis scientifique lors d'une urgence, ils feront, le cas échéant, appel à d'autres experts internationaux", a déclaré Gluckman.

Références:

Top 10 Principles of Science Advice de Sir Peter Gluckman, Nature, mars 2014 ; www.nature.com/news/policy-the-art-of-science-advice-to-government-1.14838