Le budget fédéral de 2019 ignore les appels en faveur d'un régime fiscal des entreprises plus efficace qui soutient la compétitivité des entreprises canadiennes
Auteur:
Russ Roberts, Ph.D.

Biographie
Un examen du programme de crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) a été annoncé dans le budget de l'an dernier.
Alors que les organisations appuyaient généralement les crédits d'impôt dans leurs présentations budgétaires antérieures à 2019, des appels ont été lancés pour améliorer la gestion du programme de la RS&DE par l'ARC, élargir le programme et développer des boîtes de brevet/innovation complémentaires.
Et
Le Comité sénatorial permanent des finances nationales a demandé un examen indépendant et complet du régime fiscal du Canada, notant que : « Nous devons encourager, plutôt qu'inhiber, l'innovation, l'entrepreneuriat et la croissance économique tout en améliorant l'équité globale des notre système fiscal. Cependant, le comité a déclaré que:
Le ministre des Finances ne semblait pas intéressé à entreprendre une révision complète de notre régime fiscal, mais nous croyons qu'il est temps.
Une fiscalité juste, simple et concurrentielle : La voie à suivre pour le Canada, Rapport du Comité sénatorial permanent des finances nationales, décembre 2017 : https://www.sencanada.ca/content/sen/committee/421/NFFN/Reports/NFFN_Tax_Planning_24th_Report_e.pdf
Commentaires
Il semble y avoir une réticence de la part du ministre, de son personnel et des fonctionnaires des Finances à appuyer les travaux visant à trouver des améliorations à notre régime d'imposition des entreprises. Le budget de 2019 a éliminé les critères de revenu imposable dans le calcul des crédits d'impôt à la RS&DE pour les SPCC. Ce changement était bienvenu, mais au-delà de cela, beaucoup diraient qu'il y a beaucoup plus à faire pour simplifier et clarifier le programme de la RS&DE, sans parler du régime d'imposition des entreprises.
Le budget 2019 a décrit sa nouvelle stratégie de propriété d'innovation qui comprend un programme collectif de brevets. Il ne contient pas d'incitatifs fiscaux aux entreprises pour promouvoir la protection de la propriété intellectuelle canadienne, comme certains le suggèrent.
Étonnamment, le budget de 2019 n'a pas abordé une analyse récente de John Lester indiquant que le crédit d'impôt remboursable de 35 % n'est peut-être pas optimal (c'est-à-dire qu'il entraîne une perte sociale d'environ 12 % par dollar de recettes fiscales perdues), en partie à cause de la conformité frais. Subventions aux entreprises au Canada : estimations complètes pour le gouvernement du Canada et les quatre plus grandes provinces: https://www.policyschool.ca/wp-content/uploads/2018/01/Business-Subsidies-in-Canada-Lester.pdf, section 7.2, « Aide à la R&D ».
Le ministère des Finances n'a pas publié d'autres résultats de l'examen des crédits d'impôt à la RS&DE annoncés dans le budget de 2018. Ils n'ont pas non plus publié de résumé des préoccupations et des suggestions exprimées par la communauté ; comment l'examen a été mené; les problèmes couverts; soutien analytique fourni, y compris des analyses comparatives coûts-avantages de diverses mesures ; options de conception ; ainsi que les options envisagées pour mieux soutenir le développement des innovations basées sur la RS&DE et leur commercialisation.
Le budget de 2019 reconnaissait que le modèle de service global de l'Agence pouvait être amélioré. En ce qui concerne le programme de la RS&DE, la communauté des utilisateurs a mentionné à plusieurs reprises à l'ARC et aux Finances le modèle de service décentralisé de l'ARC comme un défi pour les demandeurs. De plus, la vérificatrice générale a souligné qu'il s'agissait d'un problème en 2000. Le budget n'indique pas clairement ce que l'accent mis par l'ARC sur l'amélioration de son modèle de prestation global signifie pour le programme.
On demande aux entreprises canadiennes de croire aveuglément que les orientations du soutien fiscal du gouvernement fédéral à l'innovation et à la commercialisation reflètent les meilleurs choix raisonnables. N'est-il pas essentiel que le ministère des Finances soit en mesure de démontrer que les décisions du gouvernement concernant son soutien à l'innovation sont justifiées?
Compte tenu de la piètre performance historique du Canada en matière de capitalisation de ses atouts et de ses investissements en R&D, ne devrait-il pas y avoir une plus grande responsabilisation du ministère des Finances? Je fais ce commentaire malgré l'annonce l'an dernier du projet de révision du programme de la RS&DE – apparemment terminé; les vastes consultations budgétaires du gouvernement cette année; et l'engagement du gouvernement envers un régime fiscal équitable pour tous les Canadiens qui vient d'être annoncé dans le budget de 2019.
Où sont les analyses de soutien qui donneraient confiance ? Une certaine transparence n'aiderait-elle pas vraiment la communauté des affaires à avoir confiance dans le leadership du ministère des Finances en matière de fiscalité des entreprises? Doit-on faire confiance à ce dialogue unilatéral sur une question aussi importante que celle-ci ?
Que disent les autres ?
Déjà cette année, plus de 1,200 XNUMX pétitionnaires ont demandé à tous les partis fédéraux d'appuyer un examen fiscal indépendant parallèlement aux recommandations du rapport du Comité sénatorial permanent des finances nationales.
Plus précisément, ces pétitionnaires ont appelé toutes les parties à :
(1) Reconnaître que même si le Canada reste fort en termes de qualité et d'impact de sa production scientifique, il est de plus en plus à la traîne dans sa capacité à commercialiser cette production et à générer de la richesse.
(2) Créer une commission fiscale du 21e siècle axée sur l'amélioration du soutien national à l'innovation par le biais de mesures fiscales, tester toutes les mesures recommandées par le biais de consultations publiques approfondies et remettre un rapport final dans douze mois.
(3) Soutenir les travaux en cours sur l'élaboration d'un système moderne de PI (propriété intellectuelle) et inclure des mesures fiscales appropriées pour encourager la conservation de la PI et son exploitation au Canada, et également pour fournir une aide pour couvrir certains des coûts directs du processus de brevet ( 5) Publier des paramètres d'analyse comparative comparant le Canada à d'autres pays chefs de file en matière de renforcement de la capacité d'innovation.
De plus, ils appuient l'achèvement de l'examen de la RS&DE, que, comme je l'ai mentionné, le ministère des Finances peut considérer comme terminé.
Pour tous les détails, rendez-vous sur https://goo.gl/forms/BGt4x7PT9BBTUojM2