Les solutions intégrées du Canada en matière d'eau et de climat : une voie vers la résilience

Auteur:

Professeur Kaveh Madani

Institut de l'Université des Nations Unies pour l'eau, l'environnement et la santé (UNU-INWEH)

Directeur

Docteur Miriam Aczel

Institut de l'Université des Nations Unies pour l'eau, l'environnement et la santé (UNU-INWEH)

Chercheur

Avertissement : La version française de ce texte a été traduite automatiquement et n'a pas été approuvée par l'auteur.

Alors que le changement climatique transforme notre monde, l’eau est de plus en plus au cœur des grands et plus urgents défis de l’humanité. Des ouragans et inondations dévastateurs aux sécheresses prolongées et aux feux de forêt, les impacts du réchauffement climatique sur les réseaux d’eau sont ressentis de manière écrasante par diverses communautés à travers le Canada. Ces défis touchent l’ensemble du pays, mais sont particulièrement ressentis par les populations vulnérables, notamment les communautés autochtones, qui ont la plus faible capacité d’adaptation. Pour relever ces défis, il faut non seulement de l’innovation technologique, mais aussi des politiques solides, une coordination interprovinciale et une gouvernance inclusive pour créer une résilience à long terme. Si les technologies de données avancées et l’IA seront d’une aide précieuse pour projeter l’avenir et les stratégies d’adaptation, une approche globale vers un avenir durable nécessite des réformes de la gouvernance, des mises à niveau des infrastructures et une forte collaboration entre les provinces et les territoires.

L’année 2024 a été marquée par la création de l’Agence canadienne de l’eau, un organisme national créé pour coordonner les efforts de gestion de l’eau, protéger les ressources en eau douce et promouvoir les stratégies d’adaptation aux changements climatiques dans les provinces. Cet organisme jouera un rôle crucial pour assurer l’utilisation durable de l’eau, résoudre les problèmes de qualité de l’eau, gérer les données sur l’eau et favoriser la coopération entre les intervenants fédéraux, provinciaux et autochtones.

Événements extrêmes et catastrophes naturelles : un appel à des solutions proactives

La fréquence et l’intensité croissantes des phénomènes météorologiques extrêmes mettent en évidence les vulnérabilités critiques des infrastructures canadiennes. Les tempêtes hivernales, les ouragans, les inondations et les feux de forêt ont causé des dommages considérables, révélant les lacunes des systèmes de préparation et d’intervention. La tempête de verglas de 2023 à Montréal, qui a privé d’électricité plus d’un million de personnes, et la tempête hivernale Uri de 2021, qui a touché certaines régions de l’Amérique du Nord, dont le Canada, illustrent à quel point nous sommes mal préparés aux chocs induits par le climat.

Le cheminement du Canada vers la résilience doit tirer parti de toute la puissance de la science, de l’innovation politique et de l’engagement communautaire. Alors que nous abordons le lien entre le climat et l’eau, il est essentiel que le Canada adopte des approches unifiées qui équilibrent les avancées technologiques avec des stratégies équitables et axées sur les politiques qui tiennent compte de la diversité régionale. Les systèmes améliorés par l’IA et les modèles climatiques peuvent aider le Canada à mieux prévoir et atténuer certains de ces risques, mais la stratégie de résilience du pays doit donner la priorité aux réformes politiques qui favorisent la résilience des infrastructures, la préparation des collectivités et la gouvernance proactive. La collaboration interprovinciale est essentielle, car aucune région ne peut relever ces défis seule. En créant une stratégie nationale unifiée de résilience, les provinces et les territoires peuvent travailler ensemble pour mettre à jour les normes d’infrastructure, améliorer les programmes de préparation aux situations d’urgence et partager les meilleures pratiques en matière d’atténuation des catastrophes.

Lutte contre les inégalités et la vulnérabilité : perspectives locales et mondiales

Les effets des changements climatiques sont ressentis de manière plus aiguë par les populations vulnérables, tant au Canada qu'à l'échelle mondiale. Le leadership mondial du Canada en matière de résilience climatique pourrait inclure des efforts visant à soutenir les communautés marginalisées, tant au niveau national, comme les populations autochtones et rurales, qu'à l'échelle internationale dans les pays en développement les plus touchés par les effets du changement climatique.

Les programmes de sécurité de l’eau menés par les Premières Nations du Canada offrent un modèle de la façon dont les solutions communautaires peuvent renforcer la résilience dans les régions vulnérables. Ces efforts doivent toutefois être soutenus par des politiques nationales qui accordent la priorité à une répartition équitable des ressources et à une prise de décision inclusive. Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent veiller à ce que ces politiques tiennent compte des vulnérabilités particulières auxquelles sont confrontées les communautés du Nord et des régions éloignées, souvent en première ligne face aux changements climatiques.

À l’échelle mondiale, le Canada doit continuer de plaider en faveur de politiques internationales qui favorisent le renforcement des capacités et le transfert de technologies afin de garantir que les technologies de pointe, y compris les solutions basées sur l’IA, profitent aux populations à risque. En favorisant les initiatives axées sur l’équité et en partageant les innovations canadiennes avec la communauté internationale, nous pouvons veiller à ce que les populations vulnérables ne soient pas laissées pour compte, ni au Canada ni dans le reste du monde qui a besoin de l’attention et du soutien du Canada.

L'urbanisation et les risques liés à l'eau au Canada

À mesure que la population urbaine du Canada augmente, les risques liés aux changements climatiques augmentent également. Les inondations, la pression sur les infrastructures d’eau et d’égouts et les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents dans les grandes villes. En 2024, Toronto a connu près de 10 centimètres de pluie en seulement trois heures, submergeant les infrastructures et causant des dégâts considérables, et l’ouragan Debby a provoqué des inondations record au Québec, entraînant des dommages assurés de 2.5 milliards de dollars.

En plus d’investir dans des modèles améliorés, une cartographie des inondations améliorée par l’IA et des systèmes de surveillance en temps réel pour atténuer ces risques, le Canada doit investir dans des améliorations d’infrastructures à long terme, une planification urbaine durable et une collaboration entre les administrations. Les provinces doivent travailler avec leurs homologues fédéraux pour élaborer des politiques tournées vers l’avenir qui répondent aux menaces climatiques en constante évolution auxquelles sont confrontées les zones urbaines. L’amélioration des systèmes de gestion de l’eau, la mise à jour des lois de zonage pour tenir compte des risques climatiques et l’augmentation de la collaboration en matière d’utilisation durable des terres sont des étapes essentielles pour renforcer la résilience urbaine. La stratégie canadienne de résilience urbaine devrait donner la priorité à la fois à l’innovation technologique et aux investissements axés sur les politiques dans les infrastructures hydrauliques et la préparation aux catastrophes.

Exploiter la technologie pour faire preuve de leadership en matière de climat : le rôle du Canada

Le Canada est particulièrement bien placé pour jouer un rôle de chef de file sur la scène mondiale en intégrant des technologies de pointe, notamment la télédétection, la chaîne de blocs, les systèmes de filtration avancés et l’intelligence artificielle, entre autres, dans ses stratégies plus vastes en matière de résilience climatique et hydrique. Ces technologies constitueront un élément essentiel d’une panoplie d’outils plus vaste qui comprendra des politiques environnementales plus solides, des partenariats internationaux et un engagement en faveur de l’équité. Alors que le Canada se prépare à présider le G7 en 2025, il a l’occasion de plaider en faveur d’un programme climatique qui équilibre l’innovation technologique avec des cadres politiques globaux, en mettant l’accent sur la durabilité, la collaboration régionale et l’inclusion. Le renforcement de la coopération régionale et internationale, la promotion de l’unité entre les provinces canadiennes et la garantie que les avancées technologiques s’alignent sur les objectifs de justice environnementale sont essentiels au leadership du Canada dans la lutte mondiale contre le changement climatique.

Vers la résilience climatique : une approche canadienne unifiée

Pour que le Canada parvienne à la résilience climatique, il faut une réflexion systémique et une cohésion entre les gouvernements fédéral et provinciaux. Le leadership du Canada dans le programme climatique mondial sera défini non seulement par ses innovations technologiques, mais aussi par sa capacité à intégrer ces avancées dans un cadre politique global qui favorise la durabilité, l'équité et la coopération.
Le gouvernement du Canada peut favoriser une collaboration significative entre les provinces, les industries, les communautés autochtones et la société civile. Cette approche inclurait les populations vulnérables dans les processus décisionnels et garantirait que les campagnes de sensibilisation du public, les réformes des politiques et la répartition équitable des ressources soient des éléments essentiels de la stratégie de résilience du Canada. Grâce à une approche holistique combinant science, innovation et politique, le Canada peut servir de modèle pour des solutions climatiques équitables dans le monde entier.