Scott Schrempf
Étudiant en master
Université de Dalhousie
Intégrer la durabilité sociale et l'équité dans les plans de gestion des pêches
Thème de la conférence Connected : Politique d'innovation et développement économique
Les pêches canadiennes sont des sources essentielles d’approvisionnement alimentaire et de bénéfices économiques, mais bon nombre d’entre elles sont surexploitées ou menacées de surexploitation. Au Canada, les décisions de gestion des pêches en matière d’utilisation et d’allocation des ressources reposent principalement sur des données biologiques et sous-estiment les implications sociales des décisions qui peuvent avoir un impact sur les communautés côtières et autochtones. Ces décisions peuvent avoir un impact immense sur les économies des communautés, comme on l’a vu après la mise en œuvre du moratoire sur la morue de l’Atlantique. Les considérations sociales pourraient atténuer les effets néfastes des réductions de quotas et stimuler les économies en cas d’augmentation des quotas. Avec la réouverture de certaines pêches commerciales après des décennies de fermeture (p. ex., le sébaste dans le Canada atlantique), le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) doit déterminer comment intégrer de manière significative les impacts sociaux et l’allocation fondée sur l’équité dans ses plans de gestion intégrée des pêches (PGIP) afin de créer une approche plus holistique de la gestion et de l’allocation durables. Il peut le faire par le biais de deux processus parallèles : (1) la sélection et l’intégration d’indicateurs sociaux et d’équité dans les PGIP et (2) l’élimination des obstacles qui empêchent l’équité sociale pour l’autodétermination des communautés autochtones. En poursuivant ces avenues de réémergence des pêches, le MPO peut élaborer un modèle de gestion durable des pêches, intégrant les piliers environnementaux, économiques et sociaux et garantissant le succès à long terme de la pêche.