Tout ne va pas bien pour les chercheurs postdoctoraux du Canada : défis actuels et solutions pour le bien-être des chercheurs
Auteur:
Henrietta « Henny » Bennett
Pinceau Micah

Avertissement : La version française de ce texte a été traduite automatiquement et n'a pas été approuvée par l'auteur.
Les chercheurs canadiens sont confrontés à une crise de santé mentale. Un pourcentage stupéfiant de 79 % des chercheurs postdoctoraux du Canada – ou «postdocs, les chercheurs professionnels déjà titulaires d’un doctorat – connaissent des problèmes de santé mentale (Sparling, 2023). Ces données proviennent de l’Enquête nationale postdoctorale de 2020 menée par l'Association canadienne des chercheurs postdoctoraux (ACSP). Cette enquête données collectées de septembre 2019 à mars 2020 avant Le pic de la pandémie de Covid-19 a sans aucun doute entraîné une détérioration de la santé mentale de nombreux chercheurs cette année-là. D'autres études récentes montrent que la crise de santé mentale au Canada parmi les chercheurs s'inscrit dans une tendance mondiale inquiétante. Les étudiants suédois au doctorat ont une augmentation de 40 % du besoin de médicaments pour la santé mentale vers la fin de leur programme de doctorat (Bergvall 2024, et dans Nature News : Schwaller 2024). En Allemagne, les cas de dépression clinique modérée à sévère étaient trois fois plus élevés chez les postdoctorants que dans la population générale (Russell 2023). RLa santé mentale des chercheurs est un problème que nous devons prendre au sérieux et résoudre immédiatement afin de protéger le bien-être de notre écosystème de recherche et de notre économie de l’innovation au Canada et au-delà.
Au CAPS, nous savons que nous ne pouvons pas considérer le bien-être des postdoctorants indépendamment des autres défis urgents. Les normes d’emploi des postdoctorants (statut d’employé, durée du contrat, salaire et avantages sociaux) et les cheminements de carrière sont très précaires et de nature variable. Les postdoctorants déménagent fréquemment loin de leurs structures de soutien pour des emplois temporaires et mal rémunérés, ce qui entraîne souvent un environnement de travail isolant et difficile pour la santé mentale.
La précarité associée aux premières étapes de la carrière de chercheur constitue une menace pour la diversité de notre effectif de recherche en éliminant les chercheurs qualifiés qui peuvent avoir moins accès aux ressources nécessaires pour faire face aux défis associés à l’incertitude. Nos données ont mis en évidence de nombreuses disparités préoccupantes entre les sexes, tant dans le développement de carrière que dans les expériences de problèmes de santé mentale, d’obstacles et de harcèlement.
Parmi les 79 % de postdoctorants qui déclarent souffrir de problèmes de santé mentale, les types d’expériences les plus fréquemment rapportés sont les suivants : se sentir dépassé par les tâches (49 %), se sentir seul (38 %) et avoir des crises d’anxiété ou de panique (35 %). La prévalence de la plupart des types de problèmes de santé mentale a considérablement augmenté entre 2016 et 2020. Le CAPS est très préoccupé par le fait que cette tendance continue d’augmenter sans contrôle depuis l’enquête de 2020. Les principaux obstacles à la recherche d’un traitement sont le manque d’assurance, le manque de temps, le manque de connaissances sur les options d’aide et la stigmatisation ou la peur que d’autres le découvrent. Pour résoudre ces problèmes, les postdoctorants souhaitent que les établissements fournissent des services de santé mentale gratuits ou subventionnés et améliorent la gestion du stress des chercheurs.
En plus d’une mauvaise santé mentale, nous avons été perturbés par une forte prévalence de harcèlement et de discrimination. Près d’un tiers (32 %) des postdoctorants canadiens ont déclaré avoir été victimes de harcèlement, de discrimination ou d’intimidation. Les types de comportements préjudiciables signalés comprenaient principalement le fait d’être ignoré, exclu, humilié et agressé verbalement. Les postdoctorants ont cité leur domaine de recherche, leur manque d’expérience et leurs caractéristiques personnelles telles que l’identité ou l’expression de genre et le lieu d’origine comme raisons du harcèlement.
Les cas de comportement préjudiciable sur le lieu de travail dirigés contre des postdoctorants sont restés largement non signalés : 71 % des postdoctorants n’ont pas signalé leur harcèlement. Les raisons les plus courantes pour ne pas signaler leur expérience étaient l’hypothèse selon laquelle leur expérience était courante ou mineure, la crainte que le signalement puisse nuire à leur avancement professionnel et le fait de ne pas savoir si un acte serait officiellement considéré comme du harcèlement ou de la discrimination. Pour améliorer la sécurité au travail, les postdoctorants souhaitent que les établissements fournissent des directives et des procédures claires pour signaler le harcèlement. Le CAPS recommande également aux organismes de financement de la recherche de mettre en œuvre des directives et des attentes en matière de conduite similaires aux programmes en place à la National Science Foundation aux États-Unis (https://new.nsf.gov/stopping-harassment).
Concernant les postdoctorants qui ne signalez pas le harcèlement au nom de votre carrière : les postdoctorants sont souvent confrontés à des déséquilibres de pouvoir extrêmes et ont très peu de marge d’erreur. Avec des contrats de courte durée, un travail hautement spécialisé et des limites d’âge pour les sources de financement, les postdoctorants sont généralement incapables de s’éloigner de situations difficiles sans que leur avancement professionnel ne soit gravement compromis. Les postdoctorants travaillent souvent dans des milieux isolés, redevables à un superviseur dont la lettre de recommandation est presque indispensable pour leur prochain emploi. Pour les 40 % de postdoctorants au Canada qui détiennent des permis de travail temporaires qui les lient à leur employeur, cette situation est encore plus précaire. Nous demandons aux institutions et aux organismes de financement de la recherche de faire preuve de prudence., et les politiques d’immigration sont plus efficaces pour protéger la sécurité et l’avancement professionnel des postdoctorants qui subissent des comportements préjudiciables sur leur lieu de travail.
Ensemble, les taux élevés de problèmes de santé mentale et de harcèlement témoignent d’un manque de soutien systémique au bien-être et au développement professionnel des postdoctorants. Le contexte plus large de cette crise émergente en matière de santé mentale est celui d’une expérience postdoctorale caractérisée par l’incertitude, la précarité et une gamme extrême de politiques dans les provinces et les établissements de recherche. Pour améliorer le succès et le bien-être de la communauté de recherche canadienne, nous proposons les recommandations suivantes :
Recommandation n°1 : Traiter les symptômes. Veiller à ce que les postdoctorants aient accès aux ressources dont ils ont besoin pour soutenir leur santé mentale et pour répondre aux cas de harcèlement. Les postdoctorants devraient bénéficier d’avantages sociaux étendus qui incluent un soutien en matière de santé mentale, et les chefs de groupe de recherche devraient encourager et normaliser l’utilisation des ressources disponibles. Personne ne devrait avoir l’impression de ne pas avoir le temps ou d’être stigmatisé pour avoir donné la priorité à sa santé mentale.
Recommandation n°2 : Renforcez votre immunité. Travailler à l’amélioration du système de recherche et de la culture de la recherche afin d’offrir un environnement de travail sûr à tous les chercheurs. Les chercheurs individuels peuvent prendre des mesures : défendre la santé mentale et la sécurité et soutenir fermement leurs collègues pour qu’ils fassent de même. Les institutions et les bailleurs de fonds peuvent adopter des politiques de tolérance zéro à l’égard du harcèlement et de l’intimidation. des directives et des procédures claires pour la déclaration.
Les postdoctorants représentent l’avenir de la main-d’œuvre universitaire. Idéalement, les postes de postdoctorants offrent aux chercheurs la possibilité de développer leur propre programme de recherche et de se développer en tant que chercheurs indépendants. Cet idéal ne peut être réalisé lorsque la grande majorité des postdoctorants souffrent de graves problèmes de santé mentale. Nous devons travailler pour nous assurer que les postdoctorants disposent des ressources nécessaires et pour réduire la prévalence des problèmes de santé mentale. Ce n’est qu’en prenant des mesures sincères que nous pourrons nous assurer que la prochaine génération de chercheurs au Canada sera bien placée pour réussir dans son travail.
Références:
Bergvall S, Fernström C, Ranehill E et Sandberg A. (25 juin 2024). L'impact des études de doctorat sur la santé mentale - Une étude de population longitudinale Disponible sur SSRN : https://ssrn.com/abstract=4920527
Schwaller F. (1er octobre 2024) L’énorme impact des doctorats sur la santé mentale : les données révèlent des effets flagrants. Actualités naturelles. https://www.nature.com/articles/d41586-024-03136-4
Russell NJ, Schaare HL, Bellón LB, Dang Y, Feldmeier-Krause A, Meemken MT et al. (2023). Rapport d'enquête Max Planck PostdocNet 2022. est ce que je:10.17617/2.3507886. https://hdl.handle.net/21.11116/0000-000D-0EFE-7
Sparling JS, Griffiths E, Grasedieck S, Madadian E, Gibb C. (2023). Rapport de l’Enquête nationale canadienne auprès des chercheurs postdoctoraux de 2020. Association canadienne des chercheurs postdoctoraux.
Disponible en anglais et en français à l'adresse suivante : https://capsacpp.ca/en/resources/publications/surveys/