Ensemble, transformons l'avenir

Auteur:
Professeur Christopher Smith
Conseil de recherche sur les arts et les sciences humaines, UK Research and Innovation (UKRI)
Président exécutif
Champion international UKRI
Champion du secteur des industries créatives de l'UKRI
Avertissement : La version française de ce texte a été traduite automatiquement et n'a pas été approuvée par l'auteur.
UK Research and Innovation (UKRI) a transformé la capacité du Royaume-Uni à faire avancer ses ambitions scientifiques. En créant une organisation intégrée qui rassemble nos financements nationaux de recherche disciplinaire, bon nombre de nos infrastructures de recherche et notre agence d'innovation, le Royaume-Uni s'est assuré d'être bien placé pour exploiter le pouvoir de la science pour provoquer le changement.
Mais quel changement la science peut-elle apporter ? Et comment devrions-nous œuvrer à l’échelle internationale pour y parvenir ?
Commençons par le comment.
L’UKRI a ouvert son bureau en Amérique du Nord il y a cinq ans, avec pour objectif stratégique de renforcer la collaboration entre le Royaume-Uni et le Canada. Nous avons été ravis de constater son succès dans la création d’opportunités d’échange d’idées et de chercheurs dans toutes nos disciplines. Les mécanismes de collaboration dans le domaine scientifique sont désormais étroitement liés à des dialogues stratégiques plus larges entre gouvernements. Par exemple, les accords de haut niveau et les réunions de haut niveau telles que la réunion du Comité conjoint de coopération scientifique, technologique et d’innovation entre le Royaume-Uni et le Canada soulignent l’importance des relations bilatérales pour faire progresser les objectifs communs en matière de recherche et d’innovation.
Les relations bilatérales ne sont pas exclusives : elles doivent être l’occasion d’élargir les réseaux en partageant des relations et en créant des engagements multilatéraux. Au UKRI, nous considérons la coopération multilatérale comme une stratégie clé pour relever les défis mondiaux. C’est pourquoi l’association avec Horizon Europe était un objectif clé pour nous et aussi pour le Canada, et c’est pourquoi nous continuons à chercher des moyens de nous associer aux pays du Sud. Garantir que les bénéfices d’une science diversifiée et complémentaire puissent profiter à tous grâce à un partenariat véritablement équitable.
Mais qu’est-ce que la science menée de cette manière peut accomplir de pertinent et d’important, et qui ne pourrait être accompli par un seul partenaire ?
Le Programme de recherche arctique Canada-Inuit Nunangat-Royaume-Uni 2021-25 en est un exemple évident. Ce programme réunit des bailleurs de fonds, des titulaires de droits et des chercheurs dans le cadre d’une collaboration internationale unique en son genre, afin de créer des travaux scientifiques de haute qualité, des partenariats équitables et une gouvernance partagée.
Ce qui m’impressionne le plus dans ce programme, c’est son ampleur délibérée : de la protection de la nature à la sécurité alimentaire, de la santé pulmonaire à la santé de la faune sauvage, de l’évolution des conditions sur terre et sur les rivières à la sécurité des mers. Dans un endroit où l’impact du changement climatique est visible pour tous, les projets sont ciblés et ont un but. Cependant, ils font également partie des solutions à la façon dont nous vivons dans l’Anthropocène.
C'est là l'essentiel : ce programme ouvre la voie à une science axée sur la mission, respectueuse de l'environnement, mais co-créée avec la communauté. Il s'agit d'une science menée de manière collaborative, éclairée par les besoins et les connaissances locales, avec les personnes au cœur de son action et au bénéfice de tous. Elle va au-delà de la simple production de connaissances. Elle fournit le moteur de connaissances qui peuvent être transformatrices, à la fois dans le processus de construction de ces connaissances et dans l'innovation qui en découlera.
La science se construit à travers l’expérimentation. Nous testons et retestons nos suppositions et nos hypothèses, nous cherchons l’étape suivante. Ce faisant, nous développons notre conscience du monde et de nous-mêmes au sein de celui-ci.
Mais la science est aussi une expérience en soi, qui consiste à vivre en pleine conscience et à partager équitablement les connaissances. Nous testons sans cesse les valeurs et l’impact de la science sur la transformation de notre monde. L’histoire de la science est une histoire de collaboration, mais aussi de compétition. Elle a permis des avancées dans le domaine de la santé pour des milliards de personnes et créé des armes de destruction massive. Elle a été utilisée de manière désintéressée et a permis à des individus de gagner d’énormes fortunes. La science est chargée de valeurs et elle est également implicite dans les contradictions et les paradoxes de notre condition humaine : elle n’est pas séparée de nous, mais fait partie de ce que nous sommes.
C’est pourquoi la science fait partie intégrante de la structure d’une société démocratique et que ses valeurs reflètent un paysage politique plus large. Cela est, à mon avis, tout à fait différent de l’orientation politique de la science. En fait, les sociétés démocratiques devraient investir dans l’expertise pertinente et la respecter. Nous voulons créer les conditions dans lesquelles chacun peut réaliser son potentiel. Nous investissons dans le talent, et dans la science, cela signifie nourrir les talents internationaux et soutenir les chercheurs en début de carrière pour notre avenir.
Nous le faisons pour aider tout le monde à participer à la science et à comprendre et à façonner la direction du voyage de manière consensuelle. Nous avons besoin de la transparence et de la clarté qui démontreront la nécessité pour nous tous d’investir dans la recherche et l’innovation pour le bien de tous.
Il s’agit d’un argument en faveur d’une vision de la science qui s’inscrit explicitement dans notre débat national et international. Il ne s’agit pas d’un argument pour que les politiciens puissent choisir qui fait de la recherche, ce qui équivaudrait à choisir les joueurs d’une équipe sportive nationale. Ce n’est pas ce qui va favoriser le succès. Il s’agit d’un argument pour que nous participions tous au débat sur la façon dont la science peut être bénéfique pour tous, sur la façon dont elle peut changer notre société et sur les compromis que cette transformation implique.
Dans un monde de concurrence et de conflits, l’importance des partenariats avec le Canada et d’autres pays partageant les mêmes idées pour poursuivre cette approche est cruciale. Les collaborations de recherche au sein de l’alliance du renseignement Five Eyes (FVEY) préservent l’intégrité de la recherche et font progresser les intérêts communs en matière de sécurité. Nous bénéficions de l’apprentissage des pratiques des uns et des autres. Par exemple, le récent régime de sécurité de la recherche du Canada contribuera grandement aux discussions du G7 sous la direction du Canada en 2025.
Mais nous vivons aussi dans un monde d’inégalités et d’injustices, où la consommation énergétique des plus riches a des répercussions disproportionnées sur la vie des plus pauvres, où les choix commerciaux des plus aisés sont souvent fondés sur les conditions de travail injustes des autres. La recherche et l’innovation peuvent renforcer ces inégalités ou contribuer à les réduire. Grâce à une meilleure santé mondiale, à des choix intelligents en matière d’énergie et à l’adoption et à la diffusion d’innovations pour le bien-être de notre planète, nous réduirons les causes des conflits. Néanmoins, nous devons également améliorer la compréhension et la médiation culturelles. Tout cela nécessite des partenariats mondiaux efficaces et équitables en matière de recherche et d’innovation, et une collaboration entre nos disciplines. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles l’UKRI est un lieu si passionnant : il est attaché à une notion d’interdisciplinarité radicale issue de notre excellence disciplinaire. Tout comme le Canada a engagé une conversation sur la création d'un nouvel organisme de financement Capstone, par l'intermédiaire du bureau d'UKRI en Amérique du Nord, une porte a été ouverte pour soutenir les premiers pas de la nouvelle organisation selon les besoins, en partageant les leçons du parcours d'UKRI exploitant de multiples domaines pour produire un impact profond.
Investir dans une science respectueuse des sociétés et qui fait croître les économies est un choix démocratique et, s’il est bien expliqué, c’est aussi un choix logique. Il permettra de créer une croissance durable pour tous, qui pourra financer de meilleurs services publics, eux-mêmes améliorés grâce à la science.
En fin de compte, c’est là notre plus grand défi : nous devons gagner le débat dans des démocraties aux ressources limitées pour accroître les investissements dans la recherche et l’innovation, en montrant que la science pratiquée de manière ouverte et équitable transformera notre avenir à tous.