Ajouter la dimension numérique aux objectifs environnementaux mondiaux

Publié le: Décembre 2024Catégories: Série éditoriale 2024, Éditoriaux

Auteur:

Andréa Vintimille

Nilushi Kumarasinghe

Sans titre
Avertissement : La version française de ce texte a été traduite automatiquement et n'a pas été approuvée par l'auteur.

L’automne est une période chargée pour les négociateurs environnementaux, puisque la Conférence des Parties sur le climat et la biodiversité des Nations Unies (UN-COP) encourage les décideurs politiques à définir des objectifs nationaux et mondiaux de développement durable. Un rassemblement moins connu, mais tout aussi important, a eu lieu en septembre 2024, lors du Sommet de l’avenir des Nations Unies. Le Sommet a été convoqué pour renforcer la coopération internationale en vue d’objectifs mondiaux dans la perspective des COP d’octobre et de novembre. 

Au sommet, près de 200 États membres adopté un Pacte pour l'avenir s’engageant à agir sur cinq thèmes : 1. Développement durable et financement, 2. Paix et sécurité internationales, 3. Science, technologie, innovation et coopération numérique, 4. Jeunesse et générations futures et 5. Transformer la gouvernance mondiale. 

Le Pacte numérique mondial – une première

Le Pacte comprend également un Pacte numérique mondial, le premier accord international jamais conclu pour un avenir numérique inclusif, ouvert, durable, équitable, sûr et sécurisé. En adoptant le Pacte, les États membres conviennent et reconnaissent le nouveau défi de la numérisation et leur rôle dans la gestion des risques de l’ère numérique afin de parvenir à un « avenir numérique inclusif, responsable et durable ».

Le Canada était parmi les États membres qui adhéré au Pacte numérique mondial poursuivre cinq objectifs clés : combler la fracture numérique et faire progresser les Objectifs de développement durable ; développer une économie numérique inclusive ; favoriser un espace numérique inclusif et sûr qui protège les droits de l’homme ; faire progresser les systèmes de gouvernance des données interopérables ; et promouvoir la gouvernance de l’IA au profit de l’ensemble de l’humanité. 

Mais il reste un long chemin à parcourir pour passer des engagements à l’action, et des efforts coordonnés sont nécessaires pour véritablement opérationnaliser et institutionnaliser la vision multipartite du Pacte numérique mondial.

Renforcer les capacités au Canada

Sustainability in the Digital Age et Future Earth Canada (affiliations des auteurs) sont deux organisations opérant au Canada pour conseiller les politiques et sensibiliser à l’utilisation durable de l’IA et d’autres technologies émergentes aux niveaux national et mondial. Par exemple, conformément aux objectifs du Pacte visant à « promouvoir la durabilité tout au long du cycle de vie des technologies numériques » et à « garantir que les infrastructures et équipements numériques sont conçus de manière durable pour relever les défis environnementaux », nous diffusons des connaissances sur la manière de traiter les impacts directs et indirects de l'IA sur l'environnement (ressource ici et du boîte à outils ici), et nous menons des recherches appliquées explorant outils numériques pour des solutions basées sur la natureNotre équipe mène également des travaux autour de l'éducation à travers le Leadership en innovation environnementale et numérique pour le développement durable (LEADS) programme de formation des diplômés et notre groupe de travail le Programme de l'Alliance mondiale pour l'éducation numérique et la durabilité (GADES), qui a été lancé lors du Sommet du Futur. .

De notre expérience d'expert dans le cadre d'une initiative internationale, la Coalition pour la durabilité environnementale numérique (CODES), Nous avons rassemblé quelques idées sur la meilleure façon de collaborer avec le secteur politique, le secteur privé, le monde universitaire et la société civile pour mettre en œuvre le Pacte et promouvoir une vision commune de la durabilité numérique. Les principales suggestions ci-dessous peuvent vous aider veiller à ce que la conception et le développement de solutions numériques durables soient axés sur la résolution des crises environnementales et sociales actuelles. 

Conseils sur la manière de mettre en œuvre la coopération numérique multipartite 

  • Les gouvernements et les bailleurs de fonds peuvent encourager (par exemple par des avantages fiscaux, des subventions, une réduction des risques et des coûts) la conception et le développement de solutions numériques durables qui se concentrent sur la lutte contre les crises environnementales et sociales et sur la réalisation des ODD. Par exemple, en garantissant de futures opportunités de financement telles que le  Stratégie canadienne de calcul souverain en matière d'IA et Fonds d'accès au calcul en matière d'IA intègre la durabilité comme critère de sélection. 
  • Les bailleurs de fonds et les chercheurs doivent donner la priorité aux recherches qui identifient et quantifient plus précisément les impacts environnementaux et sociaux directs et indirects des technologies numériques. En particulier, les impacts potentiels sur la santé humaine, les écosystèmes terrestres et côtiers, la demande en énergie et en eau, les systèmes alimentaires, la biodiversité des espèces, le réchauffement climatique, les inégalités et la pauvreté, l’éducation et l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques – y compris les variations régionales – doivent être étudiés. Au Canada, cela pourrait signifier intégrer la durabilité environnementale et sociale comme priorités, par exemple dans le pilier de recherche de la stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle, ainsi que l’introduction de ces sujets dans la Loi canadienne sur l’intelligence artificielle et les données ((Luccioni et al., 2024).
  • Les preuves scientifiques, les systèmes de connaissances autochtones et d’autres formes reconnues de connaissances doivent éclairer l’élaboration de normes cohérentes pour l’utilisation responsable des outils numériques sur le plan environnemental et social. Les normes devraient adopter le principe de précaution en l’absence de telles preuves et viser à couvrir la conception, la production, l’approvisionnement, l’adoption et l’utilisation durables et éthiques des technologies numériques. La multiplication et l’amélioration des initiatives canadiennes en matière de technologie numérique qui embrassent la multidisciplinarité et la transdisciplinarité et qui rassemblent divers systèmes de connaissances constituent une avenue. Par exemple, l’Aprogramme de recherche sur les intelligences abondantes utilise les systèmes de connaissances autochtones pour concevoir et conceptualiser l'IA. De plus, le Conseil canadien des normes, l'organisme national de normalisation, peut étendre sa couverture d'IA pour aider contribuer à l’élaboration de normes pour une IA et d’autres infrastructures numériques respectueuses de l’environnement. 
  • Les gouvernements et les établissements d’enseignement peuvent sensibiliser davantage le public aux risques et aux avantages environnementaux et sociaux de l’IA et d’autres technologies émergentes. Par exemple, les cours d’initiation à l’IA destinés aux fonctionnaires pourraient intégrer des éléments de durabilité environnementale et sociale afin de constituer une main-d’œuvre mieux informée et de mettre en place des programmes d’éducation et de formation en IA plus holistiques au Canada. 

Le maintien du leadership du Canada en matière d’IA dépend de la coopération numérique pour l’environnement

Le Canada a fait preuve d’un grand leadership sur la scène mondiale dans le domaine de l’IA et du numérique, avec des investissements de plusieurs milliards de dollars dans la recherche. premier pays doté d'une stratégie nationale d'IA financée, devenant ainsi partenaire fondateur du Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle et membre actif de Digital Nations, entre autres. Si le Canada veut continuer à être un chef de file mondial en matière d’intelligence artificielle et de numérique, nous devons également intégrer et défendre la durabilité environnementale des technologies et des infrastructures numériques et mettre en œuvre le Pacte numérique mondial avec action.