Atténuation des pandémies : renforcement de la capacité de surtension d'urgence (ESC)

Auteurs):

Michael Sidiropoulos, M. Ing

Membre de la Philosophy Science Association et de la Société canadienne d'histoire et de philosophie des sciences

Consultant scientifique indépendant

Twitter : @sidiropoulos_gr

Michael Sidiropoulos, M. Ing

Les pandémies sont des événements à faible probabilité et à conséquences élevées qui se produisent inévitablement, ce qui confirme la loi de Murphy : si quelque chose peut mal tourner, cela se produira. Il est difficile, voire impossible, de prévoir quand une pandémie frappera et comment elle se déroulera.

La pandémie de COVID-19 à l'hiver et au printemps 2020 a commencé en Chine et s'est rapidement propagée dans presque tous les pays, provoquant des maladies, des décès et des perturbations dans les économies mondiales, coûtant des billions de dollars. Il n'est pas possible à ce stade d'évaluer le coût économique.

Ce bref éditorial, écrit pour le Centre canadien de la politique scientifique, se concentre sur ce que je crois être la principale leçon apprise : il est important d'intégrer la capacité d'intervention d'urgence (ESC) dans le système en stockant de manière sélective les équipements critiques et en concluant des accords contractuels avec des entreprises sélectionnées. fabriquer de tels équipements au début de la crise.

Un bref incident entre le président américain Donald Trump et la société américaine 3M fournit un exemple de relations dysfonctionnelles entre le gouvernement et les entreprises pendant une crise. Lorsqu'il est devenu évident que 3M exportait des respirateurs N95 vers des pays étrangers, dont le Canada, alors qu'il y avait des pénuries critiques aux États-Unis, le président Trump est intervenu en demandant à 3M de suspendre toutes les exportations et de réorienter les approvisionnements vers les besoins nationaux. Il a en outre été demandé à 3M de fournir 150 millions de masques médicaux pour la distribution nationale aux États-Unis. Cet incident montre que le Canada ne peut pas compter sur les importations de fournitures essentielles pendant une crise internationale. Nous devons garantir l'approvisionnement national en équipements essentiels en cas d'urgence.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré début avril que plus de 11 millions de masques faciaux étaient arrivés au Canada ces derniers jours. Il a déclaré que les travailleurs tentaient d'évaluer rapidement s'ils respectaient les normes nécessaires et que 10 millions de masques étaient déjà distribués aux provinces et territoires. Il a également déclaré que le gouvernement avait commandé des centaines de milliers d'écrans faciaux à Bauer, l'entreprise qui fabrique normalement de l'équipement de hockey. « Nous devons nous assurer que l'équipement destiné au Canada arrive et reste au Canada », a-t-il déclaré, notant qu'il s'agit d'une préoccupation à laquelle le gouvernement s'efforce de répondre.

Cela soulève deux questions importantes qui sont au cœur de l'élaboration du plan ESC.
1. Il ne faut pas perdre de temps pendant la crise pour s'assurer que les normes sont adéquates. Cela aura été vérifié par les accords contractuels ESC avec les fabricants sélectionnés.
2. Des contrats ESC doivent être conclus avec des entreprises canadiennes pour s'assurer qu'elles ne seront pas assujetties aux règlements d'urgence en cas de crise d'un pays étranger.

Un programme de stockage est également nécessaire pour assurer la disponibilité des fournitures essentielles pendant les premiers jours de la crise, pendant que le programme ESC est activé. La taille et l'échelle des stocks dépendront du délai requis entre l'activation de l'ESC et la disponibilité des fournitures produites par l'ESC. Un délai d'exécution court est économiquement avantageux afin de minimiser l'ampleur des stocks.

En plus de l'ESC, la stratégie globale doit inclure la capacité de maintenir les services critiques à des niveaux normaux. La production agricole, par exemple, pourrait être affectée par la maladie du personnel travaillant à proximité, provoquant des effets d'entraînement en amont et en aval tout au long de la chaîne de production et entraînant des pénuries d'approvisionnement alimentaire. La sécurité de l'approvisionnement alimentaire doit être intégrée en priorité dans le plan de préparation.

Comme les fermetures d'écoles peuvent devenir nécessaires, les écoles doivent prendre des mesures dès maintenant pour intégrer l'enseignement en ligne en tant qu'élément complémentaire de l'enseignement régulier. Dans les situations de pandémie ou d'autre crise nationale, le système éducatif sera prêt à faire face sans arrêter le processus éducatif.

Cet éditorial n'a pas abordé la question importante de l'administration fédérale/provinciale de l'ESC et la question plus générale de la coordination fédérale/provinciale pendant la crise. Ces matières devront certainement être précisées en fonction d'ententes préétablies entre le gouvernement fédéral et les provinces.

La préparation aux situations d'urgence consiste à sauver des vies et à réduire les conséquences économiques d'une crise. La meilleure réponse est un bon plan.