Autonomiser les jeunes grâce à un apprentissage autonome et expérientiel
Auteurs):
Christine Tessier
Ingenium – Musées des sciences et de l'innovation du Canada
Président et CEO
La plupart des Canadiens croient qu'à l'avenir, les progrès scientifiques joueront un rôle majeur dans la résolution des défis et des besoins pressants. La recherche nous montre que les Canadiens apprécient l'innovation et la prise de risques, mais ils ne se considèrent pas comme des innovateurs ou des preneurs de risques.
Ce sont des idées précieuses à prendre en compte dans le contexte de l'enseignement des sciences pour les jeunes. Sachant que l'apprentissage autonome et expérientiel sont des outils puissants, comment pouvons-nous les utiliser pour améliorer la culture scientifique et la créativité ? C'est une question clé chez Ingenium, alors que nous envisageons l'avenir du développement des programmes et des expositions dans nos trois musées - le Musée de l'agriculture et de l'alimentation du Canada, le Musée de l'aviation et de l'espace du Canada et le Musée des sciences et de la technologie du Canada.
Un examen des récentes recommandations politiques internationales et canadiennes sur l'enseignement des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STIM) a recommandé trois approches :
(1) recentrer les systèmes éducatifs de la reproduction d'ensembles de connaissances vers le développement de la pensée critique, de la résolution de problèmes et d'autres compétences connexes,
(2) positionner les STEM et les compétences connexes comme quelque chose « pour tous » plutôt que « pour les surdoués », et
(3) nécessitant une collaboration avec une variété d'intervenants (écoles, organismes communautaires, secteur privé et surtout parents) pour démontrer aux élèves la pertinence de l'enseignement des STEM et les soutenir dans la poursuite d'études et de carrières liées aux STEM.
Un nouveau programme au Musée des sciences et de la technologie du Canada fait toutes ces choses et suscite l'enthousiasme des jeunes pour les sciences, la technologie, l'ingénierie, les arts et les mathématiques (STEAM).
Lancé à l'automne 2018, le projet STEAM Effect offre une opportunité gratuite aux jeunes (âgés de 12 à 17 ans) qui ne participent généralement pas à des programmes parascolaires et qui ne semblent pas eux-mêmes représentés dans les domaines STEAM.
"Lors de notre première session, les participants ont fabriqué des voitures à hélices, ils ont fabriqué des ponts en K'Nex et testé pour voir lequel supporterait le plus de poids, ils ont planté des graines et les ont regardées pousser, et ils sont allés à la National Gallery pour voir Anthropocene, l'exposition d'art sur l'impact humain sur l'environnement », explique Olivia Béchard, coordonnatrice du projet STEAM Effect.
"L'un des principaux objectifs du programme est d'impliquer les enfants dans les sciences, la technologie, l'ingénierie, les arts et les mathématiques d'une manière amusante et leur donnant envie de continuer à poursuivre ces avenues."
Bon nombre des participants à la séance inaugurale du projet Effet STEAM étaient nouveaux au Canada, et parfois le personnel d'Ingenium a dû trouver des moyens de surmonter la barrière de la langue.
« Il y avait quatre enfants qui ne parlaient pas bien l'anglais », dit Béchard. « Mais l'une des bonnes choses est que certains des enfants qui parlaient un peu mieux l'anglais traduisaient en arabe pour les autres, afin qu'ils comprennent ; nous travaillions tous ensemble pour apprendre.
Une deuxième session a proposé des activités interactives plus pratiques liées aux sujets STEAM.
« Tout au long du programme, les participants ont développé leurs compétences STEAM », explique Béchard. "Nous avons travaillé spécifiquement dans les domaines de la soudure, du codage, de l'impression 3D, de la découpe laser, de l'utilisation d'outils manuels et électriques et du prototypage."
Hala Chikh Omar, XNUMX ans, était l'une des participantes au projet STEAM Effect. Elle dit que le programme a eu un impact positif sur sa vision de la science.
« Maintenant, la science est plus amusante pour moi ; Je l'aime plus et c'est plus difficile », explique Chikh Omar. "Quand j'étais petit, je ne venais pas au musée, mais maintenant j'aime beaucoup ça et je veux faire de la science !"
Une étude récente a indiqué que la visite d'un centre scientifique était la uniquement type d'expérience qui a constamment inspiré un intérêt pour les sciences, parmi une liste d'activités d'apprentissage des sciences. Les centres de sciences et les musées offrent une expérience d'apprentissage extrascolaire et libre dans des cadres interactifs et pratiques.
Apprenez-en davantage lors de la table ronde « Empowering youth through self-led and experiential learning » à la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes, prévue à 1 h le vendredi 15 novembre 2019.