Comment priorisons-nous nos efforts pour faire face au changement climatique ? Dépensons un dollar pour le savoir.
Auteurs):
Marc Mc Arthur
Solutions de traverses
Président
Programme WIPO GREEN de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
Membre du conseil consultatif
Le Canada est grand, froid et vide (relativement parlant) avec une grande base de ressources souterraines. Thermodynamiquement, les nouvelles concernant notre empreinte de gaz à effet de serre (GES) par habitant n'allaient jamais être bonnes. Nous sommes en fait l'un des plus grands émetteurs de GES par habitant au monde. Heureusement, en raison de la taille de la population et d'autres facteurs, y compris les efforts de gestion de nos émissions, nous contribuons à environ 1.6 % du total mondial des émissions de GES, de sorte que notre impact global en tant que pays basé sur nos émissions directes est faible par rapport aux principaux émetteurs.
Ces faits pour moi soulèvent la question si j'avais un dollar à dépenser pour la réponse du Canada au changement climatique, comment le dépenserais-je? Serait-il judicieux d'investir dans une réduction significative de nos émissions nationales étant donné les puces thermodynamiques empilées contre nous ? Qu'est-ce que la réduction de nos émissions de GES d'environ 40 % à 1 % du total mondial permettrait d'atteindre ? Le résultat sur les concentrations totales de GES vaudrait-il le bouleversement de l'économie canadienne et du mode de vie nécessaire pour y parvenir? Le Canada serait-il beaucoup moins sensible aux effets d'un changement climatique en conséquence? La réponse à ces questions est plus nuancée que oui ou non. Ce que je crois is Il est clair que nos efforts d'atténuation du changement climatique doivent se concentrer en dehors de nos propres frontières - dans l'impact que nous avons sur la scène internationale. Je crois également que notre approche de la science et de la technologie est un catalyseur clé pour réaliser ces impacts.
Je suis fier des efforts diplomatiques de notre gouvernement à la COP21. Il serait cependant difficile d'influencer la communauté mondiale pour qu'elle assume la responsabilité et la difficulté de lutter contre le changement climatique mondial sans assumer une partie de cette responsabilité et des difficultés associées au niveau national. Ainsi, même s'il ne s'agit que d'une fraction d'un pourcentage en termes d'impact absolu, la réduction de notre propre empreinte GES nous vaut une place à la table et une crédibilité accrue dans les négociations avec d'autres pays qui ont une influence mondiale beaucoup plus importante sur les GES. Trouver des moyens de tirer parti de la science et de la technologie dans des secteurs clés à l'échelle nationale peut nous permettre de mieux gérer l'infrastructure et les changements économiques qui seront nécessaires à cette fin.
Mais il y a ici une occasion encore plus grande pour la science et la technologie canadiennes. C'est la capacité de permettre à d'autres pays, en particulier les pays en développement, d'atteindre des niveaux accrus de développement économique avec des technologies plus durables que celles utilisées par les pays développés pour arriver là où ils sont. Personne ne peut nier le droit des citoyens des pays en développement au même confort, à la même sécurité et aux mêmes opportunités économiques dont jouissent les pays développés et qui sont actuellement à leur portée en utilisant les anciennes technologies à fortes émissions. Grâce à un écosystème d'innovation enviable, le Canada est en mesure d'offrir de meilleures options au monde pour tout faire, de la production d'électricité au traitement des eaux usées. En tant que membre du conseil consultatif du programme WIPO GREEN de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, un programme conçu pour faciliter le transfert de la propriété intellectuelle verte sous ses nombreuses formes, du lieu où elle est générée vers le lieu où elle est nécessaire dans le monde, je sais que les mécanismes et l'appétit existent pour cela. Notre secteur des technologies propres est déjà fortement orienté vers l'exportation. Accroître l'alignement entre et parmi nos politiques en matière de changement climatique, de commerce et de développement nous permettra d'avoir un impact sur le changement climatique bien plus important que ne le pourraient les actions visant à réduire nos émissions nationales.
Alors, combien de ce dollar ai-je dépensé ? Quelles que soient les proportions, il est indéniable que les Canadiens bénéficient directement de tout investissement judicieux dans l'adaptation aux changements climatiques. Voici un autre domaine où le gouvernement fédéral investira massivement et où le Canada a fait preuve de leadership scientifique : dans le développement du protocole PIEVC rendu possible grâce à une collaboration entre Ressources naturelles Canada et Ingénieurs Canada. Le protocole permet un examen systématique des informations climatiques historiques et projette la nature, la gravité et la probabilité des changements et événements climatiques futurs et établit la capacité d'adaptation d'une infrastructure individuelle aux menaces de ces changements et événements.
Alors finalement, comment dépenserais-je mon dollar ? Je suis un optimiste de nature, je dépenserais donc la majeure partie de mon dollar pour atténuer le changement climatique (nous pouvons encore le faire !) et le reste pour m'adapter aux changements que nous ne pouvons pas éviter. Nos avancées scientifiques et technologiques nous ont amenés là où nous sommes et devront être un élément essentiel du processus pour nous amener là où nous devons être.