Bâtir l'infrastructure du Canada pour la science et l'innovation

Auteurs):

Jim Ghadbane

CANARI

Président et CEO

Fléau de Ghad

L'un des chiffres les plus intéressants pour moi dans le budget de 2016 est le nombre 43, qui n'était pas réellement dans le budget lui-même. Il s'agit de l'augmentation en pourcentage des références à la « science » dans le budget de 2016 par rapport au budget de l'an dernier (après ajustement en fonction de la longueur du document). Avec un financement annuel continu supplémentaire de 95 millions de dollars pour les conseils subventionnaires et des investissements dans des organisations telles que Génome Canada et Mitacs, certains des principaux besoins du milieu de la recherche ont été clairement entendus par le nouveau gouvernement.

Mais il y avait un pourcentage encore plus stupéfiant qui peut être extrapolé à partir du budget, et c'est l'augmentation ajustée des références à l'infrastructure - 6808%. Ce n'est pas une faute de frappe. Le budget de 2016 mentionne l'infrastructure 253 fois, alors que le budget précédent, bien que deux fois plus long, n'utilisait le mot que 7 fois.

Un nombre important de ces références concernent la Fonds d'investissement pour les établissements postsecondaires, ce qui permettra aux établissements de moderniser leurs installations. Bien que ces investissements soient vitaux pour les besoins physiques des établissements d'enseignement supérieur, nous devons veiller à ce que l'infrastructure de recherche numérique (DRI) soit également soutenue.

CANARIE gère l'un des éléments clés de l'IRN du Canada, le réseau national à haute vitesse qui, en partenariat avec les réseaux provinciaux et territoriaux, relie les installations de recherche et les établissements d'enseignement supérieur canadiens entre eux et avec leurs homologues internationaux. Là où les étudiants et les chercheurs collaboraient autrefois en personne, l'information circule désormais de manière transparente à l'échelle internationale. Par exemple, le réseau CANARIE permet une collaboration continue entre le laboratoire national TRIUMF de physique des particules et nucléaire à Vancouver et le Large Hadron Collider près de Genève. CANARIE a eu la chance de voir son financement du gouvernement du Canada renouvelé dans le budget de 2015, ce qui nous a permis de continuer à faire évoluer le réseau et d'autres outils et services d'infrastructure numérique pour répondre aux besoins des Canadiens.

Mais la mise en réseau n'est que l'un des quatre piliers vitaux d'un écosystème DRI fonctionnel - les trois autres étant l'informatique, les logiciels et le stockage de données. Pour y penser en termes de votre propre ordinateur portable ou tablette, le réseau est l'Internet auquel vous vous connectez via Wi-Fi, l'informatique est le processeur, le logiciel est le système d'exploitation, le navigateur ou d'autres applications, et le stockage des données est le disque dur.

Sous le dernier gouvernement, Industrie Canada a lancé une consultation pour commencer à élaborer une stratégie à moyen et à long terme pour l'IRN au Canada, reconnaissant que les changements associés à la recherche à forte intensité de données et de calcul « offrent de nouvelles possibilités de découverte passionnantes, mais créent également de nouvelles demandes d'outils et d'infrastructures nécessaires pour mener à bien ce travail. Les intervenants de la communauté de la recherche et de l'innovation, y compris CANARIE, ont également reconnu l'importance de coordonner une vision pour l'écosystème DRI du Canada, se réunissant pour former le Conseil du leadership pour l'infrastructure numérique.

Nous sommes heureux que sous son nouveau nom « Innovation, science et développement économique », le gouvernement du Canada poursuive l'élaboration de cette stratégie d'IRN sous la direction de la ministre des Sciences, Kirsty Duncan, parce que l'avenir – tant en général qu'en sciences, la recherche et l'innovation – est en ligne ; le monde est devenu numérique et rien n'indique que nous y retournerons ! Ce gouvernement a clairement reconnu la nécessité de connecter les Canadiens : les 500 millions de dollars mis de côté au cours des cinq prochaines années pour connecter les communautés rurales et éloignées, en s'appuyant sur le programme Un Canada branché du gouvernement précédent, en témoignent. Mais alors que le Canada cherche à croître et à maintenir sa position de chef de file de la science et de l'innovation, il est essentiel d'assurer une infrastructure numérique appropriée pour tirer le meilleur parti des autres investissements gouvernementaux - non seulement pour les particuliers et les entreprises, mais aussi pour soutenir les chercheurs et les innovateurs.

Les investissements supplémentaires promis aux conseils subventionnaires dans le budget de 2016 mèneront presque certainement à une plus grande utilisation de l'IRN, car de plus en plus de recherches à forte intensité de données sont permises. Pour tirer pleinement parti des investissements du budget de 2016 dans les sciences et la recherche, l'écosystème d'IRN du Canada doit également évoluer. C'est en effet une période très transformatrice et passionnante pour le Canada. Nous sommes impatients de travailler avec le ministre Duncan et nos intervenants pour maximiser la performance du Canada dans l'économie numérique.