De la recherche fondamentale à la commercialisation

Auteurs):

Behnam Javanparast

yiyaniQ

Cofondateur et PDG

Estelle Inack

Institut Périmètre

Chercheur

Clause de non-responsabilité : La version française de cet éditorial a été auto-traduite et n’a pas été approuvée par l’auteur.

Le point de vue d'un fondateur 

La recherche fondamentale ou fondamentale vise à améliorer la compréhension humaine du monde naturel. On parle également de recherche pure, de recherche de connaissances pour plus de connaissances. Il n’y a donc aucune promesse ou garantie que la recherche aboutira à un produit commercial. Mais au fil du temps, la compréhension et les connaissances acquises dans un ou plusieurs domaines de la recherche fondamentale pourraient éventuellement atteindre un point tel que des applications pratiques seraient imminentes. Il est difficile de déterminer ou de prédire quand cela pourrait se produire, mais nous assistons à une telle situation à l’Institut Périmètre de physique théorique (IP).

L'Institut Périmètre a été fondé en 1999 dans le but de mener des recherches pures en physique théorique. Aujourd'hui, près de 25 ans plus tard, il existe deux sociétés lancé par les chercheurs actifs à l’Institut Périmètre. Cela marque le début d’une nouvelle ère dans la recherche fondamentale dans cette institution. Il est trop tôt pour dire si ces nouvelles entreprises connaîtront le succès, mais il serait intéressant de parier sur elles. Dans certains cas, ce pari serait la seule bouée de sauvetage pour ces entreprises qui relient la recherche fondamentale à la commercialisation. La question est : qui pensera que cela en vaut la peine et tentera sa chance ?

Les startups n’ont pas de chemin unique vers la prospérité. Économiquement, si elles grandissent (en nombre de clients et en taille) et réalisent des bénéfices, elles sont considérées comme prospères. La façon dont cela se produit n’est pas une science exacte. Mais tout le monde peut convenir que les startups ont besoin d’un certain niveau de financement. Certaines startups peuvent acquérir des clients très tôt et se développent lentement en élargissant leur clientèle. Si la croissance doit s’accélérer en raison de la concurrence ou de la demande du marché, d’autres formes de financement comme des prêts ou du capital-risque pourraient être injectées dans l’entreprise. Économiquement, ce scénario présente une startup très attractive. Si vous supposez que ce cas se situe à une extrémité d’un spectre qui indique le succès financier d’une nouvelle entreprise, l’autre extrémité est celle de la technologie profonde. Les entreprises de technologie profonde doivent surmonter d’importants défis scientifiques ou techniques pour passer à l’autre extrémité du spectre de la réussite financière. Les startups de l’Institut Périmètre ont émergé de la récente recherche fondamentale. Il est donc raisonnable de supposer qu’ils se situent à l’extrémité profonde ou proche du spectre ci-dessus. 

Financer des startups de deep tech est une affaire compliquée. Selon Wikipedia, les gouvernements et les entreprises telles que Google, IBM, Meta, Amazon et Apple (GIMAA) sont les principales sources de financement de la technologie profonde. Des accélérateurs tels que Y combinator s’en mêlent également. Le défi consiste à juger de la faisabilité d’une proposition commerciale de technologie approfondie. Les avis d’experts et les publications issues de la recherche fondamentale en sciences et en ingénierie sont souvent utilisés dans le processus d’évaluation. Certains de ces experts, qui sont ou ont été universitaires, sont même embauchés pour diriger la recherche et les développements en technologie profonde au sein des entreprises du GIMAA. Cela indique la position privilégiée des établissements universitaires tels que PI dans la promotion et le développement de nouvelles start-ups de technologie profonde. 

Les établissements universitaires peuvent jouer un rôle clé en matière de répartition des financements gouvernementaux consacrés aux technologies nouvelles et approfondies. Le financement technologique approfondi des sociétés GIMAA s'aligne sur leurs propres plans d'affaires à long terme. Cela les aide également à réduire ou à éliminer la concurrence future. Le capital-risque peut se montrer trop prudent en matière de financement de technologies approfondies en raison de la nature complexe d’une évaluation technologique appropriée. La proposition commerciale correspondante d’une technologie profonde pourrait être trop risquée pour que les prêteurs traditionnels approuvent des dettes et des prêts appropriés. Mais le financement gouvernemental, s’il est réservé aux entreprises en phase de pré-amorçage et d’amorçage, peut combler une lacune ici. Ce financement peut être distribué via des institutions académiques à la pointe de la recherche fondamentale. Ils disposent de l’expertise et des ressources nécessaires pour évaluer les propositions de technologie approfondie. Ils n’auront pas les limites du capital-risque et des prêteurs ni les conditions attachées aux fonds provenant de sociétés comme la GIMAA.

C'est dans des situations comme celle-ci que de nouvelles politiques gouvernementales favorables à l'innovation deviennent essentielles. Ces politiques permettent aux établissements universitaires de placer des paris éclairés et calculés sur les entreprises issues d’elles-mêmes. Cela augmente les chances de réussite de ces nouvelles entreprises. En outre, cela encouragera davantage les chercheurs visionnaires et diversifiés à poursuivre la commercialisation de leurs idées audacieuses. Dans l'ensemble, de nouveaux domaines de croissance seront créés dans l'économie canadienne. Ces sociétés pourraient un jour concurrencer les géants du GIMAA à la même échelle.