Revue canadienne des sciences : triple diligence raisonnable sur la voie à suivre

Auteurs):

Tina Saryeddine, Dr David Hill, Ellen Chesney, Bill Tholl au nom de SoinsSantéCAN

SoinsSantéCAN

Ellen

Tina Saryeddine
Directrice exécutive, Recherche et innovation, SoinsSantéCAN

Tina Saryeddine
David Hill
Integrated Vice President Health Research London Health Sciences Centre et St. Joseph's London, coprésident de la recherche de SoinsSantéCAN

David Hill
Ellen Chesney
Directeur administratif de la recherche Provincial Health Services Authority, Colombie-Britannique et coprésident de la recherche de SoinsSantéCAN

Ellen Chesney
Bill Thol
Président et chef de la direction, SoinsSantéCAN

Si la politique scientifique recherche une pratique éclairée par des données probantes, il est fort possible que les résultats de l'Examen scientifique du Canada fournissent maintenant suffisamment de données probantes pour passer du diagnostic à l'action. Cela est particulièrement important pour la question du financement et de la coordination des conseils subventionnaires.

Considérez que dans la recherche qualitative, vous ne recherchez pas nécessairement une taille d'échantillon particulière pour collecter des preuves suffisantes, mais le point auquel la récurrence des thèmes est si forte qu'aucune autre collecte de données ne peut être justifiée. Les découvertes sont les découvertes. C'est ce qu'on appelle la "saturation".

Pour prolonger la métaphore de la saturation, la récente revue de la science fondamentale, bien qu'il ne s'agisse pas d'une étude de recherche, contient des recommandations, en particulier en ce qui concerne le financement, qui sont probablement valables.

Premièrement, le panel est composé de nombreux experts de confiance, chacun ayant une expérience significative et diversifiée ainsi qu'une communauté sur laquelle s'appuyer. Pourtant, les membres du panel n'ont pas supposé qu'ils connaissaient toutes les réponses. Au lieu de cela, ils ont invité les commentaires. Ils ont reçu plus de 1200 XNUMX soumissions écrites qu'ils ont vraisemblablement lues. Les questions n'étaient pas banales. Ils étaient spécifiques et réfléchis.

Deuxièmement, bon nombre des soumissions soumises à l'examen scientifique, y compris celles de notre organisation, HealthCareCAN, qui représente la majorité des hôpitaux de recherche du pays, étaient également, quant à eux, basés sur des points de saturation. Depuis plus d'une décennie, les vice-présidents de la recherche en santé des hôpitaux de recherche du pays travaillent ensemble pour identifier et expliquer les problèmes clés que leurs scientifiques et organisations rencontrent dans l'écosystème de la science et de l'innovation.

Troisièmement, même s'il s'agit d'un ensemble important de connaissances, il existe également d'autres regroupements d'organisations d'experts, allant de l'Association des facultés de médecine à Universités Canada, en passant par l'Alliance nationale des organismes provinciaux de recherche en santé, les organismes de bienfaisance en santé, Recherche Canada, le Association of Early Career Health Researchers, Colleges and Institutes Canada, U15 et H10, entre autres, qui auraient suivi des processus similaires pour élaborer leurs soumissions. Sans coordonner délibérément leurs efforts, les messages communs dans ces soumissions sont les mêmes. Le financement est étiré; coordination en problématique; et il existe des solutions pratiques pour résoudre ces problèmes.

Quatrièmement, une plus grande saturation des thèmes se produit lorsque des experts internationaux, invités à examiner les questions de processus de recherche au Canada, comme le groupe dirigé par Sir Gluckman et ses collègues internationaux pour étudier les processus d'examen par les pairs des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), sont prêts à sortir de leur mandat et à exprimer leur inquiétude concernant le financement de la science et ses implications sur les bons processus scientifiques. Il convient de noter que la première recommandation du rapport du groupe Gluckman est d'augmenter le financement de la recherche. Le comité a reconnu que cette recommandation ne relevait pas de son mandat, mais qu'elle était essentielle à l'intégrité de son rapport.

Les fournisseurs de soins de santé et les chercheurs s'intéressent à la base de données probantes. Ils ne connaissent que trop bien les conséquences d'une mauvaise question ou d'une mauvaise interprétation de données cruciales. Cependant, ils connaissent aussi les conséquences d'une attente trop longue – la proverbiale paralysie par l'analyse. Il est clair que nos conseils subventionnaires, particulièrement les IRSC, compte tenu du mandat que leur confère la Loi sur les IRSC, sont sous-financés. La question restante sur la question du financement est cependant combien est suffisant ? La réponse est comparative dans la façon dont le Canada s'en sort par rapport aux pays concurrents dans la compétition pour attirer les talents afin de stimuler une économie fondée sur le savoir. Le rapport met en évidence des preuves solides pour montrer que le Canada est passé du 7e au 9e rang dans l'ensemble, et dans un certain nombre de domaines d'innovation clés qui dicteront notre avenir, prend du retard. Cette tendance doit être inversée comme une hypothèque sur l'avenir de notre société avancée.

Enfin, bien que l'examen scientifique soit un document phare en matière de politique scientifique et le restera pour les années à venir, il n'est pas incompatible avec d'autres examens allant du Groupe consultatif sur l'innovation des soins de santé et l'examen du soutien fédéral à la recherche et au développement. Bien que ces examens aient d'autres mandats, les conclusions sont alignées.

Alors que les mois à venir clarifient la situation économique au pays et aux États-Unis, l'Énoncé économique de l'automne serait une excellente occasion d'agir sur le front du financement, comme cela s'est produit pour les infrastructures en 2016. Il serait significatif non seulement pour les scientifiques dont les laboratoires sont essentiellement de petites entreprises qui doivent payer la masse salariale, mais ce serait également une déclaration significative sur le plan culturel lors de notre 150e anniversaire pour souligner l'importance de la science au Canada.

Nous ne pouvons tout simplement pas encourager une culture scientifique sans les fonds nécessaires pour la soutenir. Nous avons maintenant un (vraiment) bon diagnostic et un plan pour aller de l'avant. Il est temps de revenir aux affaires de la science de classe mondiale avec le financement nécessaire pour y arriver.

 

SoinsSantéCAN est la voix nationale des hôpitaux et des organisations de soins de santé au Canada, y compris la majorité des hôpitaux de recherche du pays. www.healthcarecan.ca