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Auteurs):

Brenda Brouwer

Université Queen

Vice-recteur et doyen de l'École des études supérieures et président de l'Association canadienne pour les études supérieures

Brenda Brouwer

Albert Einstein a dit : « Si vous ne pouvez pas l'expliquer simplement, c'est que vous ne le comprenez pas assez bien. » Il s'ensuit que si vous le comprenez bien, vous devez pouvoir l'expliquer simplement. Alors que les étudiants diplômés développent une expertise en rédaction et en communication avec des publics universitaires et experts dans leurs domaines respectifs, ils sont rarement encouragés à aller au-delà. Par conséquent, ils se trouvent souvent moins aptes à articuler leurs idées, leurs découvertes et l'impact de leurs recherches de manière à ce que les personnes extérieures à leur domaine d'étude puissent comprendre, apprécier et intégrer dans leur propre réflexion. En tant que tels, les liens potentiels entre la recherche et la politique, la pratique et l'action sont gravement entravés.    

Chaque année, les étudiants au doctorat soumettent plus de 7000 thèses aux universités canadiennes (basées sur les données de Statistique Canada) - une quantité stupéfiante de recherches originales qui couvrent toutes les disciplines. Selon ProQuest, qui ajoute chaque année plus de 130,000 XNUMX nouveaux mémoires et thèses à sa plus grande base de données, une thèse donnée n'est pas consultée plus de cinq fois.

Alors que la recherche, en particulier dans les disciplines STEM, est généralement diffusée par le biais de revues, débouché de choix des universitaires, les consommateurs de ces nouvelles idées et découvertes devraient être beaucoup plus larges pour optimiser le potentiel d'adoption et de stimulation de l'innovation. Nous ne parvenons pas à mobiliser une quantité incroyable de connaissances. Confiner le discours et la diffusion à des publics sélectionnés entrave la créativité et l'actualisation à une époque où l'interdisciplinarité et les collaborations intersectorielles ouvrent la voie à de nouvelles solutions à des problèmes complexes. Ce sont ces collaborations qui font avancer l'économie du savoir au bénéfice potentiel des communautés et des sociétés à l'échelle mondiale.

La recherche menée dans nos universités subventionnées par l'État, souvent financée par le gouvernement fédéral, doit être accessible au public contribuable dans son sens le plus large. La mobilisation de la recherche nécessite l'engagement des principales parties prenantes, notamment le public, les décideurs, les prestataires de soins de santé, l'industrie, les organisations à but non lucratif et les entreprises. Cela favorise les pratiques et la prise de décision fondées sur des données probantes, tout en aidant à favoriser les collaborations et les partenariats.

La mobilisation des connaissances est une responsabilité partagée, qui nécessite une sensibilisation intentionnelle, des stratégies de communication et des plateformes qui s'étendent bien au-delà de la bulle académique. L'une de ces plateformes est le Concours de thèse en trois minutes du Canada, où les étudiants présentent un argumentaire éclair décrivant leur recherche, les principaux résultats et sa pertinence ou son importance. L'an dernier, plus de 75 % des universités canadiennes qui décernent des diplômes d'études supérieures ont organisé des concours pour présenter la recherche des diplômés, engager et inspirer des auditoires en direct, attirer l'attention des médias et créer des réseaux sociaux. Plus de 2,000 XNUMX Canadiens ont visionné les finalistes du Canada sur YouTube. De toute évidence, il existe une large réceptivité aux nouvelles idées, technologies et percées cultivées dans nos universités.

Rendre la recherche accessible aux publics à l'intérieur et à l'extérieur de l'académie présente de nombreux avantages. Il peut catalyser les collaborations et les partenariats, tout en stimulant la création d'emplois, le développement de produits et de politiques, et les innovations sociales qui profitent aux entreprises, aux organisations et aux communautés. Le Canada compte un talent brut considérable parmi ses titulaires de diplômes d'études supérieures hautement qualifiés, mais doit faire davantage pour tirer parti de leurs découvertes et leur permettre d'effectuer des changements positifs dont nous pouvons tous bénéficier.

En effet, la recherche et les talents issus des études supérieures sous-tendent la capacité du Canada à devenir un pays économiquement et socialement plus robuste. Alors que les universités ont la responsabilité de faciliter la diffusion des connaissances de manière à permettre la mobilisation, les gouvernements, les entreprises et les organisations doivent également capitaliser sur la découverte et appliquer les nouvelles connaissances au profit de la société.