L'économie de la recherche limite l'impact et le rythme de l'innovation canadienne

Auteurs):

Salle Jeter

SNOLAB dans le Grand Sudbury

Directeur de la recherche

Un homme en costume bleu avec des lunettes.
Clause de non-responsabilité : La version française de cet éditorial a été auto-traduite et n’a pas été approuvée par l’auteur.

Le Canada investit 4 milliards de dollars canadiens (environ 100 $ canadiens par Canadien) par année pour soutenir son entreprise de recherche de classe mondiale. De l'atténuation des changements climatiques à la recherche biomédicale, de l'IA et de la physique quantique à la physique des astroparticules, le Canada a beaucoup à apporter à l'écosystème mondial de la recherche, et il ne fait aucun doute que cet investissement est de l'argent bien dépensé.

Cependant, il y a une lacune flagrante dans la façon dont cet argent est dépensé qui entrave les rendements que les Canadiens peuvent attendre de cet investissement. La façon dont nous rémunérons les chercheurs en début de carrière, comme les étudiants diplômés et les chercheurs postdoctoraux, dans un marché du travail international concurrentiel a pour effet de faire baisser les salaires de ces chercheurs essentiels. Et cela désavantage considérablement le Canada.

En bref, pour attirer les meilleurs talents et soutenir les gens qui se concentrent sur l'innovation, le Canada doit repenser la façon dont nous rémunérons les étudiants et les chercheurs postdoctoraux, afin qu'ils puissent gagner un salaire décent à la mesure de leur talent et de leur potentiel, et à la mesure de nos attentes que ces jeunes les chercheurs seront le moteur de l'économie de l'innovation du Canada à l'avenir.

Les « trois organismes » du Canada sont responsables du financement de la plupart des personnes impliquées dans la recherche fondamentale dans les universités et collèges canadiens. Les budgets du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) totalisent près de 3.5 milliards de dollars par année. 

Bien que l'équité, la diversité et l'inclusion soient mises en évidence dans les plans de recherche et la démographie des chercheurs, les réalités économiques des jeunes chercheurs au Canada sont un obstacle majeur à la maximisation des rendements de ces investissements. Le statut socio-économique recoupe d'autres groupes sociaux tels que la culture, la race et le handicap. De nombreuses études récentes l'ont détaillé, et pourtant la structure salariale des jeunes chercheurs ne s'est pas améliorée depuis 20 ans. Le Canada ne paie tout simplement pas équitablement les jeunes chercheurs, ce qui réduit la capacité d'attirer des talents diversifiés dans ces domaines, ce qui, à son tour, réduit l'innovation dans le secteur.

Par exemple, le programme de bourses d'études supérieures du Canada pour les doctorants offre une allocation de 35,000 7 $/an sur une base compétitive. Ces bourses s'étendent à l'ensemble de l'écosystème de la recherche et sont éligibles pour les chercheurs de toute recherche des trois organismes. Ces allocations n'incluent pas les frais de scolarité, un coût moyen de 33 28 $/an pour les étudiants nationaux et de 2 XNUMX $/an pour les étudiants internationaux. Ainsi, les étudiants nationaux devraient vivre avec XNUMX XNUMX $/an et les étudiants internationaux doivent vivre avec un revenu de XNUMX XNUMX $/an. 

Comparez ces revenus au seuil de pauvreté de l'Ontario de 20 28 $/an pour une personne seule et de XNUMX XNUMX $/an pour une seule famille de deux, et il est clair que cette structure de financement entrave le développement des brillants chercheurs de l'avenir. Et cela désavantage considérablement le Canada.

Bien que je sois aujourd'hui directeur scientifique d'un important centre de recherche canadien, la vérité est que si j'avais grandi au Canada, je ne serais probablement pas devenu physicien du tout. J'ai fréquenté l'Université de l'Utah en tant qu'étudiant diplômé. Ma mère est sourde et était imprimeuse, et j'ai grandi dans un petit appartement au-dessus de l'imprimerie. Elle a accepté un emploi dans mon université de premier cycle afin que je n'aie pas à payer de frais de scolarité pour recevoir mon diplôme de 4 ans. J'étais très intéressé à poursuivre des études et des recherches supplémentaires, mais je n'ai pu poursuivre des études supérieures et une carrière de recherche ultérieure qu'en raison de l'aide financière offerte aux doctorants aux États-Unis. Mes frais de scolarité ont été annulés et j'ai été payé 25 2000 $ / an en tant qu'étudiant diplômé (un salaire décent en 50.) Cette aide financière, ainsi que XNUMX XNUMX $ en prêts étudiants, m'ont permis d'obtenir mon diplôme en temps opportun tout en me concentrant sur ma formation et mes recherches. 

Enfin, dans ce contexte, envisagez de demander aux nouveaux diplômés des universités canadiennes d'accepter ces maigres salaires tout en poursuivant des études supérieures, généralement à l'âge idéal pour fonder une famille. Ces conditions économiques difficiles constituent un obstacle important à la participation de personnes issues d'un large éventail de milieux et de situations socio-économiques, ce qui constitue un désavantage important par rapport aux universités d'autres pays.

Les conseils de recherche canadiens sont en avance sur nos partenaires internationaux dans les domaines de l'amélioration de la diversité parmi ceux qui participent à la recherche. Les trois conseils envisagent de relever les défis liés à l'équité, à la diversité et à l'inclusion comme critère officiel sur lequel les propositions de recherche sont jugées. Cependant, les considérations budgétaires favorisent toujours la minimisation des coûts, y compris les salaires des étudiants. J'ai entendu directement des chercheurs dire que lorsqu'ils proposent un salaire vital réel, ils reçoivent des commentaires négatifs de l'examen par les pairs sur le « coût élevé » des étudiants dans la proposition. Ces commentaires négatifs renforcent les bas salaires car ces chercheurs n'essaient pas de payer un salaire décent de peur que leurs propositions soient rejetées sur cette question. Ce cycle auto-imposé se poursuivra jusqu'à ce que les tri-agences indiquent aux examinateurs qu'elles s'attendent à ce que les étudiants reçoivent un salaire décent (et que les organismes subventionnaires indiquent ce qu'ils considèrent comme un salaire décent.)

Il existe de nombreux exemples de pays qui sont en avance sur nous pour attirer ces talents de recherche, et le principal avantage qu'ils ont est qu'ils peuvent engager et capter les talents des échelons inférieurs de l'échelle socio-économique. Par exemple, les États-Unis financent 74 45 $/an pour leur opportunité de recherche pour les diplômés en technologie spatiale de la NASA (y compris le remboursement des frais de scolarité), et le ministère de l'Énergie recommande désormais XNUMX XNUMX $/an comme salaire vital pour les étudiants diplômés (encore une fois, en plus des frais de scolarité). remboursement.) 

Avec nos voisins qui paient l'équivalent en dollars canadiens de 60 2 $/an, comment pouvons-nous espérer rivaliser avec les étudiants internationaux (qui reçoivent XNUMX XNUMX $/an) ou les étudiants nationaux qui s'attendent à recevoir le double du revenu s'ils fréquentent une école supérieure américaine ?

Alors que le Canada continue d'investir dans notre écosystème d'innovation pour relever les défis de l'avenir, un examen approfondi des pratiques salariales dans le secteur de la recherche est nécessaire pour accroître notre compétitivité nationale. Alors que les compétences continuent de se spécialiser dans des secteurs uniques de l'économie, la recherche et le développement soutiendront l'économie canadienne sur la scène mondiale. 

Cependant, si nous continuons d'offrir des salaires de misère à nos meilleurs jeunes esprits dans ce secteur, les jeunes chercheurs canadiens et internationaux, en particulier des secteurs les plus pauvres de la société, seront attirés par les universités d'autres pays qui paient un salaire décent. Les investissements importants que nous faisons en tant que pays et nos efforts pour soutenir la diversité seraient mieux réalisés en versant aux étudiants et aux chercheurs postdoctoraux un salaire décent à la mesure de leur talent et de leur potentiel. Ces dures réalités économiques sont systémiques dans notre système de recherche, et la meilleure solution est que les conseils de recherche imposent des salaires décents aux personnes qu'ils financent.

Notes:

Plans budgétaires du CRSNG 1.4B/a https://www.nserc-crsng.gc.ca/NSERC-CRSNG/Reports-Rapports/DP/2022-2023/index_eng.asp

Plans budgétaires des IRSC 1.4 milliard/a https://cihr-irsc.gc.ca/e/52738.html

Plans budgétaires du CRSH 0.6 milliard/an https://www.sshrc-crsh.gc.ca/about-au_sujet/publications/dp/2022-2023/departmental_plan-plan-ministeriel-2022-23-eng.pdf

Frais de scolarité moyens: https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/71-607-x/71-607-x2022019-eng.htm

Rapport ISDE : https://ised-isde.canada.ca/site/panel-federal-research-support/en/report-advisory-panel-federal-research-support-system#71