Le non-éditorial : Comment aller de l'avant ?

Auteurs):

Fabio Balli

Université Concordia

Responsable de BreathingGames.Net et chercheur

Favio Balli

Le non-éditorial : Comment aller de l'avant ?

 

Comment démarrer un éditorial en tant que nouveau contributeur au CSPC ? Comment capitaliser sur les connaissances existantes ? Comment discuter Science ouverte et innovation d'une manière significative pour le lecteur?

Pour esquisser des réponses possibles à ces questions, je me suis appuyé sur les treize éditoriaux du CSPC rédigés depuis la dernière conférence. J'ai fait une courte synthèse de ce que je percevais comme important dans les textes, mais j'espère que cela inspirera le lecteur à découvrir les éditoriaux originaux.

Mélanie Martin partage son expérience personnelle et l'importance de libérer des ressources pour soutenir les personnes passionnées qui en ont besoin.

Fayyaz Baqir se demande comment on pourrait adopter l'état d'esprit nécessaire pour préserver les ressources au profit de la population, au lieu de renforcer la pauvreté et les inégalités.

Marc Poznanski suggère que la mobilisation de capital-risque pourrait aider à commercialiser la recherche et à stimuler la croissance économique.

Donald Stus plaide pour des collaborations renforcées avec les industriels et les patients pour tirer des enseignements de leur expérience.

Feridun Hamdullahpur encourage à nourrir la curiosité de l'enfance à la science à la maison pour relever les défis émergents.

David J.Scott montre comment la science moderne et la sagesse traditionnelle combinées peuvent enrichir les communautés.

Christine Tausig Ford reconnaît que le budget fédéral soutient une diversité de groupes défavorisés et contribue à libérer le potentiel du Canada.

Tina Saryeddine, David Hill et Bill Tholl nous rappellent que les habitants canadiens financent la recherche et que l'évaluation continue des efforts peut retarder le financement essentiel à la santé et au bien-être des habitants canadiens.

Jim Woodget partage que, même si la science canadienne a retrouvé son ancienne noblesse, elle devrait également saisir l'occasion unique de recruter des personnes talentueuses prêtes à quitter les États-Unis ou le Royaume-Uni. Woodgett nous rappelle que 4/5 des fonds du conseil sont réservés aux projets des années précédentes.

Serge Achète souligne la nécessité de préciser comment les budgets soutiendront concrètement la recherche en agriculture, au-delà de l'examen des financements pour les infrastructures et le changement climatique.

Louise Binder observe des changements dans la réglementation des prix des médicaments, se demandant si cela augmentera l'accès aux médicaments pour les patients.

Imogène Coe dépeint des témoignages de femmes confrontées à une culture hostile à leur contribution et recommande l'adoption d'incitations financières pour assurer l'équité, l'inclusion et la diversité.

Catarina C. Ferreira et Martin Geiger proposent de renforcer les liens avec la recherche européenne, en encourageant la mobilité internationale et les financements pour relever les défis collectifs.

Un sujet récurrent de ces éditoriaux est la nécessité de repenser la façon dont nous collaborons et partageons les ressources.

• Comment reconnaître et connecter les individus à travers le pays – et au-delà – pour aller de l'avant ?

• Comment adopter des normes économiques et juridiques qui valorisent les efforts au bénéfice de la collectivité ?

• Comment transformer notre éducation, pour construire une société plus inclusive, où chacun peut développer ses compétences au profit des autres ?

Fait intéressant, seules onze questions ont été posées dans les éditoriaux. Comment passer alors de ces voix individuelles à un chœur où chacun a sa place, et agit vers une vision commune ?

• Et si les technologies numériques, l'impression 3D et la recherche participative offraient des leviers pour répondre aux enjeux de société d'aujourd'hui ?

• Peut-on imaginer des systèmes de financement qui favorisent les collaborations entre tous les chercheurs, au lieu de les mettre en concurrence, et de perdre les efforts de la majorité des candidats ? Et si les fonds de recherche créaient un token, une crypto-monnaie qui favoriserait la fertilisation croisée entre les secteurs ?

• Et si les scientifiques étaient responsables en tant que groupe pour assurer l'éthique, par opposition aux dirigeants institutionnels ?

La science ouverte nous permet de remettre en question le statu quo et de tirer parti des technologies pour une transformation socioculturelle qui pourrait profiter à tous. Je crois que les découvertes scientifiques ne sont pertinentes que lorsqu'elles permettent d'ébaucher une solution à une question bien posée. Mais combien de temps investissons-nous habituellement dans la définition de nos questions, au regard du temps que nous mettons pour y répondre ?

Quant à moi, la question la plus importante pour la science est : comment pouvons-nous libérer les connaissances scientifiques existantes pour sauver des vies ? Qu'est-ce qui est à toi?

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