Aide gouvernementale - Ne jouons pas à des jeux pendant que nous cherchons de l'aide

Auteur:

Russ Roberts, Ph.D.

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Quelque 11,000 1 sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) et plus réclament des incitatifs fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE). Il s'agit notamment de petites et moyennes entreprises privées qui utilisent chaque année les crédits d'impôt remboursables du Canada pour la RS&DE. Le Canada investit plus d'un milliard de dollars par année pour aider ces entreprises à développer leurs technologies grâce au programme de RS&DE.
Ces entreprises et leurs talents sont extrêmement vulnérables à la récession provoquée par la COVID-19, tout comme l'investissement du Canada dans leurs talents et leurs technologies. La CATAAlliance a demandé au gouvernement fédéral un financement ciblé pour fournir un soutien provisoire à ces entreprises pendant cette crise. Le Canada ne peut pas se permettre de perdre ces entreprises; ils sont essentiels à la reprise et à la croissance future du Canada. Lien : https://cata.ca/2020/proposing-fast-funds-to-small-business-tech/
Cependant, il y a un albatros là-bas alors que les gouvernements intensifient le soutien dont les entreprises canadiennes ont un besoin urgent. Le premier ministre a mis en garde contre l'escroquerie des efforts du gouvernement pour sauver nos entreprises et leurs employés.
Malheureusement, je crois que le premier ministre a une préoccupation très légitime. J'ai vu à plusieurs reprises les problèmes majeurs que peuvent créer les efforts du gouvernement pour aider les entreprises tout au long de ma carrière, dans les secteurs public et privé, en tant que conseiller scientifique principal pour le programme RS&DE lors de sa création, en tant que directeur par intérim de la politique d'innovation avec un prédécesseur d'ISTC, et en tant que consultant principal auprès d'entreprises pour leurs demandes de RS&DE.
Je trouve que, finalement, le gouvernement attrape un comportement agressif et que les dommages causés par les mesures correctives qu'il prend peuvent être extrêmement préjudiciables aux entreprises mêmes et à leurs propriétaires que le gouvernement essayait d'aider.
Franchement, il n'y a rien de plus frustrant que de s'asseoir avec un propriétaire d'entreprise bien intentionné qui a repoussé les limites et de lui dire que cela va arriver, sachant que le résultat est probablement la fermeture de l'entreprise.
Je demande instamment à tous ceux d'entre nous qui recherchent de l'aide pour le monde des affaires en cette période de crise de se concentrer également sur le fait d'amener le monde des affaires à faire les choses correctement et de reconnaître les conséquences de ne pas le faire. Nos entreprises ne peuvent pas se permettre l'alternative.
D'après mon expérience, le programme RS&DE est un exemple de ce qui peut arriver.
Le programme a traversé un certain nombre de périodes difficiles au cours de ses 35 années où les dossiers se sont accumulés et l'ARC a eu du mal à trier le bon du mauvais. Bon nombre de ces périodes problématiques ont été causées par les gouvernements de l'époque qui tentaient d'aider les entreprises et les choses qui devenaient incontrôlables. La question ultime pour les deux parties dans des moments comme celui-ci est : cela vaut-il la peine de conserver ce type de soutien ? Dans le cas du programme de la RS&DE, nous venons de revenir au point où nous entendons parler d'expériences plus positives que négatives.
Écoutons l'appel à la retenue du premier ministre alors que nous travaillons avec les gouvernements pour aider nos entreprises.
J'encourage les dirigeants de nos communautés d'affaires à promouvoir ce message dans leurs efforts pour obtenir de l'aide.