Apprentissage expérientiel — aider les Canadiens à développer des talents pour l'innovation

Publié le: Février 2020Catégories: Panels et conférenciers du CSPC 2019, Éditoriaux

Auteurs):

Gail Bowket

Mitacs

Directeur de la politique d'innovation

Gail Bowket

Le Canada possède de nombreux avantages concurrentiels, notamment nos chercheurs et nos universités de classe mondiale qui continuent d'être des destinations de choix pour les talents internationaux. Pourtant, malgré ces avantages, des inquiétudes persistent au sujet de la compétitivité à la traîne du Canada, de sa productivité décevante et de son potentiel d'innovation inexploité dans l'économie mondiale en évolution rapide d'aujourd'hui.

Heureusement, il est de plus en plus reconnu que tirer parti de nos diplômés universitaires hautement scolarisés pour soutenir l'innovation et la productivité est une politique intelligente, et que cela peut aider à garantir que les Canadiens récoltent tous les avantages sociaux et économiques de leurs investissements importants dans la recherche et l'enseignement supérieur.

Par exemple, le gouvernement du Canada a récemment créé le Centre des Compétences futures, élargi le Programme de stages pratiques pour étudiants et financé une plateforme nationale de jumelage pour aider à élargir les possibilités d'apprentissage expérientiel. Dans son budget de 2019, le gouvernement fédéral a exprimé le désir de s'assurer que, d'ici 10 ans, chaque étudiant de niveau postsecondaire qui souhaite bénéficier d'une possibilité d'apprentissage intégré au travail en obtienne une.

Grâce à un solide soutien du gouvernement et des entreprises, Mitacs a pu tripler ses stages de recherche en cinq ans, passant d'environ 3,000 2013 en 9,000 à environ 2018 XNUMX d'ici XNUMX. Et les commentaires toujours positifs des utilisateurs que nous avons vus démontrent que cette expansion n'a pas lieu d'être au détriment de la qualité.

Les universités ont également travaillé d'arrache-pied pour mettre en place des programmes de développement professionnel qui complètent les programmes universitaires traditionnels. Nous en avons entendu plusieurs exemples lors d'un symposium spécial sur Compétences futures et développement des talents à la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (CSPC) 2019. Par exemple, notre co-conférencière Nana Lee de la Faculté de médecine de l'Université de Toronto a partagé son expérience en aidant des centaines d'étudiants en biomédecine à développer les compétences dont ils auront besoin pour mener une carrière enrichissante, souvent grâce à des opportunités d'apprentissage expérientiel de qualité, où les étudiants apprennent comment d'interagir et de naviguer dans des environnements professionnels extérieurs à l'université. 

C'est un signe prometteur que tant de décideurs politiques, d'éducateurs et d'employeurs adoptent l'apprentissage par l'expérience à grande échelle. Mais alors que nos discussions au CSPC 2019 ont conclu que l'apprentissage par l'expérience fonctionne - en fait, cela fonctionne extrêmement bien pour aider les étudiants à faire le lien entre leurs expériences scolaires et le milieu de travail — nous avons également convenu qu'il reste énormément de possibilités d'utiliser ces possibilités pour aider les étudiants à acquérir les compétences dont l'économie canadienne a besoin.

Nous savons que le modèle Mitacs d'apprentissage par l'expérience fonctionne, car les employeurs et les étudiants expriment constamment des niveaux de satisfaction élevés. Nous interrogeons régulièrement les employeurs et les stagiaires impliqués dans nos programmes, et les employeurs affirment régulièrement que leurs stagiaires apportent des compétences précieuses sur le lieu de travail et développent des compétences supplémentaires sur le marché concurrentiel pendant leur séjour. Et du côté des stagiaires, une grande majorité recommanderait des stages au sein de l'industrie à leurs pairs. La plupart des stagiaires signalent des améliorations dans le développement des compétences professionnelles, les résultats d'emploi et la progression de carrière, ainsi qu'un intérêt accru à poursuivre des carrières en recherche dans le secteur privé.

Ces succès suggèrent que les investissements récents du gouvernement pour élargir les possibilités d'apprentissage expérientiel mettent le Canada sur la bonne voie, mais il est également clair que le travail est loin d'être terminé. La demande d'apprentissage par l'expérience chez les étudiants et les employeurs continue de croître. Et mieux nous comprenons les avantages de l'apprentissage par l'expérience, plus il devient évident que ces opportunités contribuent non seulement au développement des compétences et à la trajectoire de carrière de nos diplômés, mais également à la compétitivité des entreprises canadiennes.

Les organisations qui soutiennent l'apprentissage expérientiel, comme Mitacs, les universités et autres, s'efforcent de répondre à la demande, d'atteindre plus de personnes et d'entreprises et de s'assurer que les étudiants acquièrent les bonnes compétences pour naviguer dans leur carrière professionnelle. Il nous appartient à tous de nous assurer que nous maximisons les avantages de ces expériences pour les étudiants et les employeurs.

Mieux nous offrirons des expériences de haute qualité, mieux nous positionnerons le Canada pour tirer pleinement parti de la formation universitaire et des connaissances techniques de nos diplômés. Atteindre cet objectif louable nécessitera un engagement à long terme, ainsi qu'une plus grande coordination et un meilleur partage d'informations entre les partenaires impliqués dans l'offre de ces opportunités.