La recherche universitaire est essentielle à l'avancement de l'innovation en matière d'énergie propre au Canada
Auteur:
Elizabeth Cannon, Ph.D.

L'an dernier, lors de la conférence de Paris sur les changements climatiques, le Canada et 194 autres pays se sont engagés à lutter contre les changements climatiques grâce à l'innovation et à des solutions à faibles émissions de carbone. En juin dernier, le Canada, les États-Unis et le Mexique se sont entendus sur des stratégies pour évoluer vers une économie de l'énergie propre. Ce sont des indicateurs clairs que la transition mondiale vers un avenir à faibles émissions de carbone a commencé.
La promotion d'une énergie propre et à faible émission de carbone est extrêmement importante pour le Canada.
Nous avons la chance de disposer d'une vaste richesse en hydrocarbures, dont l'une des plus grandes réserves de pétrole au monde. Développer notre pétrole et notre gaz naturel de manière propre et responsable est important pour nous, étant donné que 17 % de notre PIB nominal provient de l'énergie et d'autres ressources naturelles. En même temps, le Canada, avec sa géographie diversifiée, possède d'abondantes ressources — y compris le vent, le soleil et l'eau en mouvement — qui peuvent être utilisées pour produire de l'énergie renouvelable. Nous comptons déjà plus de 63 % de notre production d'électricité comme renouvelable.
Le plus grand défi auquel l'humanité est confrontée au cours de ce siècle est de savoir comment effectuer cette transition vers une économie à faible émission de carbone. Dans la transition vers cet avenir, il est logique de construire une voie équilibrée et durable fondée sur nos forces et opportunités énergétiques uniques.
Et les universités jouent un rôle central dans l'élaboration de cette voie. Nous avons des chercheurs de renommée mondiale. Nous formons les futurs leaders, créateurs et entrepreneurs de notre pays. Et nous jouons un rôle clé dans le système d'innovation du pays. Partout au pays, les scientifiques universitaires effectuent plus de 12 milliards de dollars en recherche et développement chaque année, soit environ 40 % de l'ensemble de la RD canadienne selon Statistique Canada.
À l'Université de Calgary, nous avons identifié l'innovation énergétique comme l'une de nos principales priorités de recherche. Nous voulons exploiter notre capacité de découverte pour développer et partager les prochaines grandes innovations énergétiques dont le monde a besoin.
Cela comprend la promotion de moyens plus propres et plus rentables d'extraire l'énergie des ressources en hydrocarbures non conventionnelles. Un exemple est le travail dirigé par le Dr Steven Bryant, titulaire de la chaire d'excellence en recherche du Canada dans le domaine de l'ingénierie des matériaux pour les réservoirs de pétrole non conventionnel. Bryant supervise une équipe multidisciplinaire qui explore l'utilisation de la technologie à l'échelle nanométrique pour rendre le développement des sables bitumineux à la vapeur plus productif, plus éconergétique et meilleur pour l'environnement. En fait, grâce à la nanotechnologie et à notre capacité à comprendre rapidement le fonctionnement des communautés microbiennes, il est désormais possible d'imaginer une manière complètement différente d'extraire l'énergie et de tirer des avantages économiques des ressources naturelles qui n'auront aucun impact sur l'environnement. Cette importante initiative a récemment été appuyée par le gouvernement fédéral avec une subvention de 75 millions de dollars du Fonds d'excellence en recherche Apogée Canada.
Grâce en partie à ce travail, nous sommes devenus un pôle d'attraction pour les chercheurs qui souhaitent travailler dans une institution de classe mondiale dédiée à la résolution de problèmes énergétiques. Aujourd'hui, plus de 270 membres du corps professoral et plus de 1,500 110 étudiants diplômés et XNUMX chercheurs postdoctoraux sont engagés dans la recherche énergétique.
En plus des projets de sables bitumineux, nos gens mènent des recherches sur la réduction des impacts environnementaux des techniques de fracturation hydraulique. Ils inventent des processus considérablement plus efficaces pour capturer le CO2 et le convertir en produits utiles. Ils contribuent à la science derrière les piles à combustible à faibles émissions. Ils étudient des moyens d'intégrer davantage d'énergie renouvelable dans le système énergétique. Et ils étudient les politiques publiques et les cadres réglementaires. Tous ces éléments seront nécessaires alors que le monde évolue vers un système énergétique à faible émission de carbone.
Une innovation énergétique réussie nécessite de travailler dans différentes disciplines et au-delà des frontières. À l'université, nous ne menons pas seulement des projets d'énergie propre à la maison ; nous partageons l'expertise canadienne à l'échelle internationale.
Il y a un an et demi, nous avons lancé le premier de nos instituts mondiaux de recherche sur l'énergie à Pékin. Pour faire face à ses émissions croissantes de gaz à effet de serre, la Chine veut passer du charbon au gaz naturel propre. Pour ce faire, il a besoin de recherches et de technologies de pointe pour développer d'importantes ressources en gaz non conventionnel. Aujourd'hui, nous collaborons avec des chercheurs universitaires et des sociétés énergétiques en Chine pour explorer les moyens d'aider leur pays à aller de l'avant dans le développement propre et responsable de cette ressource.
Entreprendre le voyage vers un avenir à faible émission de carbone est un énorme défi. Mais ce défi s'accompagne d'opportunités, en particulier pour une économie axée sur l'énergie comme celle du Canada.
Continuer à faire progresser la recherche canadienne dans nos universités contribuera à forger les technologies qui favorisent une production plus propre et plus efficace et mèneront à de nouvelles sources d'énergie à faibles émissions de carbone au pays et à l'étranger. Ce faisant, nous renforcerons la réputation du Canada en tant qu'innovateur énergétique sur la scène mondiale.
Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral a engagé un financement soutenu à long terme pour renforcer les programmes de recherche dans les universités canadiennes. Et au cours des prochains mois, le gouvernement communiquera avec les intervenants, y compris les universités, pour discuter de la façon dont nous allons façonner le Canada en tant que pays d'innovateurs pour l'avenir.
Les universités canadiennes sont impatientes de jouer un rôle clé dans un système d'innovation renouvelé et de continuer à aider le Canada à faire la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. Nous représentons un investissement incroyable dans la capacité et la résolution de problèmes. Nous avons un rôle important à jouer dans l'accélération des idées et des technologies d'énergie propre. En libérant davantage cette capacité, avec le soutien du gouvernement et de la communauté, de grandes choses peuvent se produire.