Le programme de type SBIR proposé par le Canada devrait-il soutenir les entreprises en démarrage?
Auteur:
Richard McAloney, PhD et Emina Veletanlić, MSc
Richard McAloney, Ph.D.
Directeur, Gestion de la technologie et entrepreneuriat
Impact Centre, Université de Toronto
Emina Veletanlic, MSc
Gestionnaire, Initiatives stratégiques
Impact Centre, Université de Toronto
Comme je lis le Programme d'innovation1 proposé par le nouveau gouvernement fédéral l'année dernière, quelque chose m'a sauté aux yeux. La politique mentionnait un investissement de 100 millions de dollars par année pendant trois ans dans le Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI) qui comprendrait la mise en œuvre d'un programme de recherche sur l'innovation dans les petites entreprises (SBIR) (voir ici pour plus d'informations sur l'initiative originale). 2 J'ai une expérience directe du programme SBIR aux États-Unis et je suis optimiste quant à son potentiel au Canada.
En tant que récipiendaire de plusieurs de ces prix pendant que je travaillais dans une entreprise de développement technologique au Texas, j'ai vu les tenants et les aboutissants du programme et à quel point il soutient des milliers de petites entreprises faisant un travail incroyablement innovant. Dans le programme SBIR, vous ne répondez pas seulement aux sollicitations de solutions technologiques des agences fédérales (telles que le ministère de la Défense ou le ministère de l'Énergie), les objectifs ultimes des fonds sont de créer des produits commerciaux et de stimuler les avantages économiques pour le pays. .
Je suis retourné au Canada pour voir comment je pouvais contribuer à la commercialisation de la science et à la croissance des startups dans le paysage canadien du financement. J'ai rejoint l'Impact Centre de l'Université de Toronto où je gère un programme de formation en entrepreneuriat pour les chercheurs. L'Impact Center vise à apporter La science à la société. Notre objectif est de former des étudiants en sciences et en génie à commercialiser leurs recherches et à transformer les découvertes en laboratoire en produits réels qui profitent au monde.
L'Impact Centre a aidé plus de 124 équipes depuis le lancement de notre programme de formation intensive en 2010. Nous avons vu de nombreuses startups engagées et prometteuses, lutter pour survivre au cours de la première étape où l'argent pour le salaire des fondateurs est presque inconnu, et beaucoup dépendent du gouvernement. fonds pour le faire à grande échelle.
Ces derniers temps, les programmes de soutien provinciaux en Ontario sont passés au modèle de fonds de contrepartie. Malheureusement, ce ne sont pas toujours les meilleures innovations qui sont soutenues. Dans de nombreux cas, c'est celui qui a l'argent disponible pour l'appariement; et pour les petites startups, seuls ceux qui ont de l'argent personnel peuvent demander de telles subventions. Il est donc extrêmement difficile de soutenir les entreprises qui ne génèrent pas de revenus et qui travaillent sur des technologies révolutionnaires dont le développement peut prendre des années. Certes, il existe des entreprises légitimes et méritantes qui ont les revenus correspondants, mais il nous manque de nombreuses technologies formidables qui ne sont tout simplement pas au stade des revenus, mais qui ont un potentiel énorme.
Pour surmonter ces défis, les entreprises universitaires dans le domaine des sciences doivent soit démarrer, soit s'appuyer fortement sur les programmes gouvernementaux pour les amener au point où elles peuvent subvenir à leurs besoins ou être attrayantes pour les investissements.
En l'absence de financement « relais » concret qui aide les entreprises à traverser les périodes de faible trésorerie, notre équipe Impact Center a développé des initiatives pour aider les startups à naviguer dans les programmes gouvernementaux capables de les soutenir pendant que les entrepreneurs développent leurs technologies et font croître leurs entreprises.
Par exemple, nous avons aidé les chercheurs et les entrepreneurs du Centre Impact à recevoir 17 prix de phase I « Étoiles montantes en santé mondiale » de Grands Défis Canada (GCC) qui ont eu un impact réel et positif sur leur passage au niveau supérieur. GCC dispose d'un modèle de financement particulièrement bien développé qui prend en charge les postes dont les individus ont le plus besoin à ce stade de développement (y compris les salaires) pour développer une entreprise et développer une technologie qui profite au monde.
Je dois noter que le programme GCC est quelque peu similaire au programme SBIR en ce que le prix de la phase I (100 6 $) est suffisamment important pour aider à réduire davantage les risques de la technologie et finalement aboutir à un produit commercial. Aucun fonds de contrepartie n'est requis pour la phase I. Ceci est une preuve supplémentaire que le programme de type SBIR proposé serait un avantage important pour le Canada, tout comme le programme GDC l'a été pour l'innovation dans le développement international au cours des XNUMX dernières années. Ayant fait l'expérience de l'écosystème SBIR aux États-Unis, je suis certain qu'un tel programme aurait un impact incroyable sur la stimulation des startups scientifiques en démarrage.
Alors, qu'est-ce que j'aimerais voir de ce nouveau programme ?
J'aime le modèle SBIR et je suis convaincu qu'il fonctionnera au Canada pour les entreprises établies. D'après notre expérience, cependant, les startups n'ont généralement pas accès au financement du PARI, qui a tendance à soutenir les entreprises plus matures. Mais nous ne pouvons pas oublier nos entreprises scientifiques en démarrage. Nous devons apporter un soutien aux entreprises qui non seulement en ont le plus besoin, mais qui sont probablement aussi les plus innovantes et qui ont les meilleures chances de créer des technologies révolutionnaires sans perdre l'indicateur le plus important : la création de valeur pour la société.
Les entreprises en phase de démarrage sont essentielles à la croissance économique et à la création d'emplois. Ils acceptent les risques et travaillent à générer de nouvelles technologies qui améliorent notre qualité de vie. Les entreprises en démarrage qui commercialisent la science font partie intégrante de l'avenir du Canada, mais le soutien sous toutes ses formes (du mentorat à l'argent) aux premières étapes est essentiel. Par conséquent, toute politique qui les soutient pendant les années de formation est un pas dans la bonne direction et représente un investissement dans notre avenir.
Il est temps pour les décideurs politiques et les gouvernements de prendre des risques et d'ouvrir des programmes aux entreprises en phase de démarrage sans avoir besoin de fonds de contrepartie.
De tels programmes de soutien sont particulièrement importants maintenant parce que l'écosystème canadien excelle dans la création de startups mais a du mal à les faire évoluer.
1) Lien vers un élément du programme d'innovation : https://www.liberal.ca/files/2015/09/Promoting-innovation-to-create-jobs-grow-our-economy.pdf
2) Les détails du programme américain SBIR peuvent être trouvés ici : https://www.sbir.gov