Le prix élevé d'un faible financement : comment le faible soutien aux étudiants diplômés nuit à la communauté scientifique du Canada

Publié le: août 2023Catégories: Série éditoriale 2023, Éditoriaux

Auteurs):

Alexa D'Addario

OSPN

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Thomas Bailey

OSPN

Coprésident

Stephen Hollande

Vice-président

Zier Zhou

OSPN

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Jacky Deng

OSPN

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Madeleine Empey

OSPN

Membre

Une collection de photos de deux hommes blancs, de deux femmes blanches, ainsi que d'un homme et d'une femme asiatiques.
Clause de non-responsabilité : La version française de cet éditorial a été auto-traduite et n’a pas été approuvée par l’auteur.

Les enjeux sont devenus un peu plus élevés dans le jeu « publier ou périr ». 

Les étudiants diplômés constituent l’épine dorsale de la communauté de recherche, mais ils sont trop souvent stressés, sous-payés et surmenés. De nombreux étudiants diplômés comptent sur le financement du gouvernement, soit sous forme de subventions de recherche, soit directement sous forme de bourses pour mener à bien leurs recherches. Malgré cette nécessité, le Le budget financier 2023 des libéraux manque d'investissement dans la communauté de recherche du Canada, ce qui laisse de nombreuses personnes frustrées et inquiètes pour leur avenir. Au milieu d’une inflation à son plus haut niveau depuis 40 ans, le gouvernement n’a pas réussi à intervenir, laissant les étudiants diplômés dans le noir, confrontés à des coûts de la vie et des frais de scolarité sans cesse croissants. 

A enquête récente menée par le Réseau des politiques scientifiques d'Ottawa (OSPN) a constaté que les doctorants reçoivent une allocation moyenne de 23,700 80 $ par an. Ces chercheurs reçoivent moins de 20 % du salaire minimum fédéral jusqu’à la fin de la vingtaine et au début de la trentaine et doivent souvent payer des frais de scolarité annuels allant jusqu’à 30 10,000 $ sur cette allocation. Pour les personnes talentueuses, qui sont souvent déjà titulaires d'un master, le soutien financier à ce niveau pour travailler à temps plein peut poser des défis. 

Sans surprise, l’enquête a montré que plus de 80 % des étudiants diplômés ont ressenti du stress et/ou de l’anxiété concernant leurs finances à un moment donné au cours de leurs études supérieures, et plus de 30 % ont envisagé de quitter en raison uniquement de leurs difficultés financières. 

Les bourses fédérales constituent l'une des rares références utilisées par les universités, les départements et les superviseurs lors de la définition des niveaux de financement pour les étudiants diplômés. Par exemple, la bourse d'études supérieures du CRSNG (PSG-D) a une valeur de 21,000 20 $, comparable à l'allocation moyenne des étudiants au doctorat. Cependant, le PGS-D n’a pas augmenté depuis 31,500 ans – il vaudrait aujourd’hui 2003 XNUMX dollars après prise en compte de l’inflation. Le PGS-D n’est qu’un exemple de ce grave manque de financement ; aucune autre bourse fédérale n'a augmenté depuis XNUMX, créant un décalage entre les besoins et les réalités des allocations qui peuvent même se répercuter sur celles financées par des subventions de recherche. 

La stagnation du financement présente un risque pour la diversité scientifique. À titre indicatif, l'enquête OSPN a montré que les répondants issus de plusieurs groupes ethniques non blancs ou ceux qui étudiaient en tant qu'étudiants internationaux étaient plus susceptibles de connaître des difficultés financières accrues. Diversité et innovation vont de pair, chacune étant essentielle l’une à l’autre. Sans perspectives diverses, nous risquons de passer à côté des questions et des études les plus pertinentes par rapport aux expériences de la population canadienne en constante évolution. Ce n'est pas seulement une question de représentation; il s'agit de garantir que nous ne nous limitons pas à un ensemble restreint d'idées et d'approches et de soutenir la recherche et l'innovation de pointe et pertinentes au Canada. 

La structure actuelle des bourses peut également conduire à une stratification entre étudiants bénéficiant de privilèges différents et accroître les inégalités économiques dans l’enseignement supérieur. Malgré la baisse spectaculaire de la valeur corrigée de l'inflation des bourses fédérales au cours des 20 dernières années, les résultats de l'enquête OSPN ont indiqué qu'environ 20 % des étudiants diplômés qui reçoivent une sorte de bourse gouvernementale éprouvent moins de difficultés financières que ceux qui le font. pas. Cela est probablement dû au nombre

d'incitations qui accompagnent souvent les récompenses émises par le gouvernement, telles que des dispenses totales ou partielles de frais de scolarité ou des bourses d'excellence supplémentaires de leur université. 

L'obtention de ces prix est un processus hautement compétitif qui dépend de facteurs tels que les antécédents universitaires et l'expérience antérieure en recherche. Cela peut profiter aux étudiants issus de milieux plus privilégiés, qui auraient pu être plus en mesure de participer à la recherche au cours de l’été en tant qu’étudiants de premier cycle. 

La science et la recherche jouent un rôle crucial dans le progrès et la prospérité du Canada, grâce à des innovations de pointe qui améliorent la vie des Canadiens ordinaires. Le manque de financement adéquat pour les diplômés menace l'avenir du pays, car les étudiants diplômés détiennent la clé pour résoudre les défis urgents. Les étudiants diplômés étant sous-évalués et sous-payés, ils sont contraints d’abandonner leurs études en raison de difficultés financières. 

Pour remédier au financement insuffisant des chercheurs en début de carrière, des étudiants diplômés et des boursiers postdoctoraux et des professeurs de 46 établissements universitaires ont participé à un Débrayage à l’échelle nationale le 1 mai exigeant une augmentation du financement fédéral pour les étudiants diplômés et les chercheurs postdoctoraux. Dans le capitale nationale, le député néo-démocrate Richard Cannings et le député du Bloc québécois Maxime Blanchette-Joncas, soutenu ces appels améliorer considérablement le bien-être financier des étudiants au Canada. 

Ces dernières semaines, des organisations de base comme Soutenez notre science et par Échange scientifique et politique ont témoigné à la Chambre des communes, notamment auprès du Comité permanent de la science et de la recherche. Ces témoignages ont exhorté les députés à adopter des politiques qui permettront de lutter contre la détresse financière vécue par les étudiants diplômés et postdoctoraux au Canada et de soutenir l'avenir de l'innovation et de la science au Canada. 

Après des décennies de négligence, la recherche reste gravement sous-financée. Le Canada peut et doit être une destination de recherche plutôt qu’une réflexion secondaire de nos amis et rivaux internationaux. Il est temps que le gouvernement fédéral investisse pour soutenir les étudiants diplômés et soutenir la recherche scientifique, afin de garantir que le Canada reste à l'avant-garde du savoir et de l'innovation pour les générations à venir. 

Byline : Le Réseau de politique scientifique d'Ottawa est un groupe dirigé par des étudiants de l'Université d'Ottawa qui vise à améliorer l'accès et la sensibilisation à la politique scientifique parmi les étudiants et à plaider en faveur de politiques visant à améliorer l'environnement de recherche canadien.