Les communautés autochtones aux prises avec des taux élevés de maladies chroniques ont besoin de notre collaboration

Publié le: novembre 2020Catégories: Éditoriaux de la conférence 2020, Éditoriaux

Auteurs):

Journée Isadore (Wiindawtegowinini)

Bimaadzwin

Directeur Général

Journée Isadore

Aborder les disparités en matière de santé et de bien-être des Autochtones est une entreprise monumentale pour notre pays qui nécessite collaboration, innovation et engagement entre les communautés, ainsi qu'entre les secteurs public et privé. Les disparités enracinées dans des facteurs tels que la pauvreté, les logements surpeuplés et inadéquats, l'insécurité alimentaire, l'eau insalubre et l'accès inéquitable aux soins de santé continuent d'accélérer les maladies chroniques chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada. 

Par exemple, avant 1940, le diabète était rare chez les peuples autochtones d'Amérique du Nord, mais il a maintenant atteint des niveaux épidémiques dans certaines communautés. Aujourd'hui, 80 %* des Canadiens autochtones développeront un diabète de type 2 au cours de leur vie. Les maladies respiratoires telles que la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) sont également en hausse dans les communautés autochtones. Il est difficile à quantifier, car les données sont rares. Nous savons que l'une des principales causes de MPOC est le tabagisme, et les taux de tabagisme dans les communautés autochtones sont, en moyenne, deux fois plus élevés que ceux des Canadiens non autochtones. Notre peuple a également une fréquence plus élevée de maladies cardiaques, une transmission continue de la tuberculose et, dans de nombreux cas, un accès limité aux ressources de soins de santé essentielles.

Pour remédier à l'absence de politique officielle sur la santé des Autochtones au Canada, Boehringer Ingelheim (Canada) Ltd. et Bimaadzwin ont collaboré avec les responsables des politiques de santé autochtones pour élaborer un cadre de politique de santé autochtone (IHPF). Le cadre établit un cadre de référence pour la collaboration avec les peuples autochtones afin d'explorer de nouvelles approches en matière de santé et de bien-être. Les principaux domaines d'intervention comprennent la prise en compte des déterminants sociaux de la santé (pour comprendre les causes sous-jacentes des maladies chroniques) et la mise à profit des approches traditionnelles de la santé et de la guérison.

En utilisant l'IHPF comme guide, Boehringer Ingelheim Canada et Bimaadzwin ont créé un fonds de projets de santé innovants pour fournir aux communautés autochtones qualifiées un accès à des ressources pour des projets pilotes communautaires de santé et de bien-être qui vont « au-delà de la pilule » pour lutter contre le diabète de type 2 et/ ou BPCO. 

Ces projets communautaires exploreront de nouvelles approches pour fournir des soins – ou des programmes proactifs de prévention et d'éducation – et travailleront à réduire l'incidence du diabète et/ou de la MPOC. D'autres investissements dans d'autres maladies chroniques sont prévus après le lancement réussi de quatre projets pilotes initiaux. 

L'approche de nos projets pilotes de santé autochtone est basée sur les principes de l'identité nationale, les communautés individuelles prenant l'initiative de déterminer comment leurs communautés s'engageront avec des partenaires pour lutter contre les disparités en matière de soins de santé. Notre vision est l'autonomisation - l'établissement de relations entre les communautés autochtones, le secteur privé et d'autres partenaires intéressés par la participation à des projets pilotes de santé avec une participation égale à toutes les étapes. 

En collaborant avec les communautés autochtones, le secteur privé peut jouer un rôle actif dans l'amélioration de la santé et du bien-être de l'une des populations les plus vulnérables du Canada. Ensemble, nous pouvons explorer ce qui est possible et donner aux communautés les moyens de travailler à l'amélioration des résultats de santé. Il est maintenant temps d'agir.

* Journal de l'Association médicale canadienne, avril 2019