Nous contre eux – La lutte contre le SRAS-CoV-2
Auteur:
Naveed Aziz

Le général, stratège militaire, écrivain et philosophe chinois Sun Tzu aurait dit : « Connais-toi toi-même, connais ton ennemi – mille batailles, mille victoires ». Bien que je sois certain que Sun Tzu ne pensait pas à une attaque coordonnée par un ennemi invisible sur toute la race humaine, ce dont je suis certain, c'est qu'il comprenait l'art de la guerre. La crise pandémique actuelle a dressé les humains contre le SRAS2-CoV-2, le virus qui cause la maladie COVID-19. Tout comme l'utilisation stratégique des tactiques de guerre a influencé de nombreuses batailles importantes à travers l'histoire, le secret de notre succès sera lié à notre approche pour vaincre ce virus mortel.
Comme dans toute guerre, s'il est important de comprendre la force de l'ennemi, il est tout aussi important de comprendre sa propre capacité et sa capacité à combattre. Tout comme il est important de comprendre l'évolution génétique du virus, il est impératif que nous comprenions également la réponse génétique de l'hôte (humain) à cet ennemi particulier. Il est maintenant temps de tirer parti de nos connaissances scientifiques collectives sur la génétique du virus et de l'hôte pour protéger les communautés du monde entier.
Lutte mondiale contre le SRAS-CoV2
Le point de départ évident est la comparaison des génomes de personnes qui ont présenté des symptômes graves et potentiellement mortels, à ceux qui présentent des symptômes légers ou inexistants. L'objectif sera de comprendre la variation de la gravité de la maladie en fonction directe de la version du génome humain que l'on porte. Comme en témoigne notre compréhension du rôle du génome humain en réponse à l'épidémie de SRAS, la gravité de la maladie et les résultats peuvent être attribuables au profil génétique de l'hôte. Les premières études sur les patients atteints de COVID-19 soulignent également le fait que la différence de gravité de la maladie pourrait être principalement enracinée profondément dans la constitution génétique d'une personne. Dans cette lutte mondiale contre le SRAS-CoV-2, nous devons comprendre comment nous réagissons aux nombreuses variations tactiques (génétiques) que le virus nous lance.
L'étude des interactions coronavirus-hôte fournira non seulement des informations précieuses sur la fonction moléculaire du cycle réplicatif et de la pathogenèse, mais sera également un point de départ pour le développement de stratégies antivirales pour compléter les efforts de développement de vaccins et de contrôle des maladies. Au cours des deux derniers mois, la communauté scientifique s'est mobilisée pour souligner l'importance de comprendre le rôle du génome de l'hôte. Reconnaissant l'importance du besoin pressant de créer une base de données d'information sur la génomique de l'hôte canadien, le gouvernement fédéral canadien a récemment engagé un financement de 20 millions de dollars au CGEn, l'installation nationale du Canada pour le séquençage et l'analyse du génome, afin de diriger une initiative nationale de séquençage du génome hôte avec l'objectif est de séquencer les génomes de 10,000 19 Canadiens touchés par la COVID-19. Pour cette initiative, CGEn a été spécifiquement chargé de séquencer les génomes des personnes touchées par la COVID-19 et de créer une ressource canadienne de données génomiques accessible aux chercheurs canadiens et qui aidera à étudier les facteurs de risque génétiques associés à la gravité de la COVID-19. Une telle ressource aidera les scientifiques à découvrir les facteurs de susceptibilité génétique de l'hôte, éclairera les décisions de santé publique concernant le COVID-XNUMX et nous rapprochera de la possibilité de prévoir des risques personnalisés et de stratégies thérapeutiques de précision.
La seule façon de revendiquer la victoire est de prédire les mouvements futurs de l'ennemi (en mutation) tout en comprenant nos propres forces et faiblesses, afin que nous puissions réagir efficacement aujourd'hui et garder une longueur d'avance lors de toute future épidémie.
Cette pandémie a sans aucun doute encouragé les collaborations et la coordination à l'échelle mondiale. Les gouvernements, les juridictions provinciales et les autorités sanitaires locales ont été contraints de repenser leurs politiques en matière de partage d'informations et d'échange de données. Je crois qu'il y a une vie après le COVID. Dans cette vie, il sera essentiel que nous, en tant que collectif, regardions comment nous évoluons nos politiques qui nous permettent de penser, non seulement comme une nation, mais aussi comme une race humaine unie.
Dans cette guerre entre nous (humains) et eux (virus), nous devons gagner - l'avenir de l'humanité en dépend !