Regard vers l'avenir : les yeux sur la science, la politique et la transparence au milieu des marées changeantes

Portrait d'une femme blanche et d'un hijabi marron avec le titre : Looking Ahead : Eyes on Science, Policy and Transparency Amid Changing Tides

Auteurs):

Rachel Maxwell

Preuve de la démocratie

Directrice exécutive

Farah Qaïser

Preuve de la démocratie

Directeur de la recherche et des politiques

Quelle année s'est écoulée depuis la dernière Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes.

Depuis lors, nous avons continué à naviguer dans une pandémie mondiale, avons reçu le premier budget fédéral en deux ans et, plus récemment, avons bravé une élection fédérale rapide de 36 jours.

Et chez Evidence for Democracy, nous avons également connu quelques changements. Nous avons fait nos adieux à l'ancienne équipe de direction et avons accueilli une toute nouvelle équipe de visages, avec un nouveau directeur exécutif à la barre.

Alors, quelles nouvelles eaux allons-nous affronter ensemble ?

Pour mettre ces moments en perspective, nous nous rapprochons du dixième anniversaire des rassemblements "Death of Evidence" l'année prochaine. Ce fut un tournant décisif pour la communauté scientifique au Canada et, comme par hasard, a stimulé la naissance de Preuves pour la démocratie. Le gouvernement fédéral a reçu de bons signaux au cours de la dernière décennie, comme la nomination d'un ministre des Sciences, la nomination d'un conseiller scientifique en chef et l'examen des sciences fondamentales de 2017.

Mais chacun de ces signaux a une mise en garde. Le rôle de ministre des Sciences n'existe plus, laissant le portefeuille des sciences sous le mandat du ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie. Le Bureau du conseiller scientifique en chef continue de ne pas être protégé pour résister aux changements de gouvernement, et plusieurs recommandations de l'examen des sciences fondamentales ne sont pas résolues. Et en plus de tout cela, la transparence reste un chaînon constamment manquant en ce qui concerne le rôle des preuves et la façon dont les gouvernements prennent des décisions. Comment pouvons-nous évaluer les progrès en matière de prise de décision fondée sur des données probantes, sans comprendre quelles informations entrent dans les décisions politiques complexes ?

Pour ajouter à cela, il y a des indications d'une méfiance croissante entre les institutions sociétales clés, telles que les soins de santé et le gouvernement. Très rapidement, la situation dans son ensemble commence à devenir très désordonnée. Il y a plusieurs causes profondes à considérer ici, y compris les niveaux de cohésion politique, la confiance sociale, l'égalité des revenus, la més/désinformation et le collectivisme - et surtout, la science n'est à l'abri d'aucun de ces facteurs. 

Pour continuer à instaurer la confiance dans la science et aller de l'avant, il prendra des mesures coordonnées à l'échelle de la fédération canadienne. Des élus aux scientifiques, en passant par les institutions universitaires et tous les niveaux de gouvernement, toutes les parties prenantes doivent se mobiliser et jouer leur rôle.

Comme point de départ, nous pouvons nous tourner vers les récentes élections fédérales et ce que cette nouvelle composition gouvernementale, mais familière, pourrait signifier pour la science et les données probantes au Canada.

Compte tenu de la durée de vie limitée des gouvernements minoritaires, il est difficile d'imaginer un scénario dans lequel des avancées importantes sont réalisées sur des questions scientifiques cruciales, comme l'amélioration des investissements du Canada dans les sciences fondamentales ou l'élaboration d'une stratégie scientifique nationale. L'une des propositions de la plate-forme électorale du Parti libéral était un plan visant à mobiliser une version canadienne de l'une des plus grandes réussites en matière de recherche dans le Nord, la Defense Advanced Research Projects Agency. Encore une fois, compte tenu de la taille et de la portée d'une telle entreprise, il est extrêmement optimiste d'imaginer que le riff canadien (joliment nommé CARPA) poussera les jambes pour se tenir debout dans les 18 à 24 prochains mois.

Le nouveau Comité permanent des sciences et de la recherche, une motion qui a été approuvée à l'unanimité lors de la dernière session parlementaire, est un domaine où la science et les données probantes pourraient faire leur chemin. Bien que le mandat du nouveau comité reste en suspens, ce sera une occasion clé pour toutes les parties d'intervenir et de travailler ensemble, le tout sous les yeux attentifs d'une communauté scientifique qui continue de démontrer un désir croissant de rendre les politiques pertinentes. contributions.

Chez Evidence for Democracy, nous continuons à garder nos yeux sur les preuves. En 2021, nous avons adapté un cadre de Sense About Science au Royaume-Uni pour évaluer la transparence des preuves sous-jacentes aux décisions politiques. En termes simples : les preuves derrière les politiques peuvent-elles être trouvées par le grand public ? Maintenant, nous appliquons ce cadre pour évaluer les politiques des ministères et organismes fédéraux à vocation scientifique, y compris les projets de loi, les règlements et les annonces de financement. Nous publierons nos conclusions sous peu et, éventuellement, porterons cet important travail au niveau provincial ensuite. 

Et bien sûr, nous gardons également un œil sur ce qui se passera ensuite pour le Bureau du conseiller scientifique en chef. Alors que le bureau a été renouvelé pour un deuxième mandat de deux ans en septembre 2020, il n'est toujours protégé par aucune mesure officielle pour résister aux changements de gouvernement. Compte tenu de la pression extraordinaire sur la relation entre la science et le gouvernement au cours de la pandémie, cela devrait être une préoccupation pour faire avancer un programme de preuves.

Mais tout cela ne sera possible que s'il y a un engagement soutenu et délibéré de la communauté scientifique canadienne. Cela signifie rester engagé et, dans certains cas, plonger dans des eaux inconnues. Qu'il s'agisse de se présenter aux élections, de développer des compétences en communication scientifique empathique ou de comparaître devant des commissions parlementaires, chaque action compte lorsqu'il s'agit de mettre des preuves entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin.

Bien que nous espérons que cela va sans dire, Evidence for Democracy est là pour vous aider à mobiliser la science au service des politiques, par le biais de recherches ciblées, de formations, de campagnes et des nombreuses opportunités qui vous attendent sûrement. Parce que nous bénéficions tous lorsque les gouvernements prennent des décisions éclairées par les meilleures preuves disponibles.