Renouveler l'enseignement des sciences – Un prix du Premier ministre fête ses 30 ans Un blog de PaulicyWorks
Auteur:
Paul Dufour

Clause de non-responsabilité : La version française de cet éditorial a été auto-traduite et n’a pas été approuvée par l’auteur.
La créativité est la nature même de l’enseignement. Les enseignants de nos écoles explorent aujourd’hui de nouvelles façons d’inculquer la passion de l’apprentissage aux générations futures. En effet, la nature même de l’enseignement subit une métamorphose, en partie provoquée par de nouveaux outils pédagogiques et l’émergence rapide d’un monde numérique et d’IA. Bien entendu, il est très utile de savoir communiquer, et dans ce cas, un engagement passionné peut s’avérer très efficace pour le public auquel on enseigne.
Bien qu'il ne reçoive pas l'attention médiatique qu'il devrait probablement au Canada (et dans certains autres pays également), des prix prestigieux sont décernés chaque année à des éducateurs inspirants pour l'apprentissage de la petite enfance et l'excellence de l'enseignement et des STIM (ainsi que des STEAM - le A pour Arts).
Le 18 juin, le premier ministre a remis les prix annuels (les seuls décernés par un premier ministre). Depuis 30 ans, les Prix du premier ministre pour l'excellence dans l'enseignement et l'excellence dans l'enseignement des STIM rendent hommage aux éducateurs canadiens qui font une différence. [1] Ces prix sont non partisans et ont été décernés au cours des trois dernières décennies par les premiers ministres Jean Chrétien, Paul Martin, Stephen Harper et Justin Trudeau. Une équipe de professionnels dévoués gère le programme depuis sa création à Industrie Canada, aujourd'hui Industrie, Sciences et Développement économique Canada (ISDE).
Les prix comprennent des certificats d’excellence et de réussite décernés aux éducateurs – nommés par leurs écoles – qui ont fait une différence dans leurs écoles et leurs communautés et qui sont assistés dans le processus de sélection par de nombreux évaluateurs bénévoles sur la base de cinq critères clés :
- L'alphabétisation numérique et créative en classe
- Pratiques pédagogiques innovantes et exemplaires
- Soutenir la réussite des étudiants et le développement des compétences
- Citoyenneté mondiale et engagement communautaire
- Engagement et leadership
Ce qui rend ces prix si précieux, c’est la reconnaissance de personnes exceptionnelles qui font la différence dans l’éducation de la petite enfance et du secondaire et qui, surtout, contribuent à façonner les futurs citoyens. Les enseignants sont des influenceurs de premier ordre : ils peuvent avoir une énorme influence sur la vie des jeunes. Largement sous-payés pour l’impact qu’ils peuvent avoir sur la carrière d’un individu, leur motivation est souvent fondée sur une passion sincère, une pédagogie efficace et de la patience. C’est une véritable vocation.
Cette année, lors de la cérémonie, il a été frappant de constater à quel point l’apprentissage expérientiel et l’adoption de nouvelles technologies numériques sont rapidement devenus les principaux moteurs de la formation pédagogique. La nature même de l’enseignement et de la salle de classe s’est étendue aux grands espaces extérieurs, à la sensibilisation communautaire ainsi qu’au développement d’approches pédagogiques qui reflètent la diversité, l’inclusion et l’équité.
Les lauréats n'ont pas seulement adopté une approche locale, en prêtant attention aux spécificités de leurs régions ou communautés, mais ils sont également attentifs aux enjeux mondiaux de leur métier. Ils sont souvent à l'aise avec les outils numériques les plus récents, notamment la robotique, les simulations de jeux et les médias sociaux. Le respect de la culture ainsi que des questions environnementales et éthiques était également présent parmi les lauréats. La portée du programme est impressionnante, les lauréats représentant la diversité linguistique et culturelle du Canada et son étendue géographique.
En tant qu’évaluatrice régionale au cours des dernières années, j’ai eu le privilège d’examiner les candidatures de ces enseignants talentueux, en particulier dans le domaine des STEM. En effet, le rythme des changements dans les sciences et dans leurs programmes est constamment réévalué – c’est le leitmotiv même de la science et de la production de connaissances. La formation de notre prochaine génération d’enseignants en sciences constituera un défi majeur en raison de l’évolution du paysage des connaissances lui-même.
Il y a quarante ans, un organisme qui prodiguait des conseils au public canadien sur l’évolution de la dynamique scientifique et son impact sur la société, l’environnement, l’économie et les politiques publiques a produit un rapport unique sur l’enseignement des sciences au Canada. Il s’agissait d’un vaste exercice qui examinait de nombreux aspects de l’enseignement des sciences et qui avait le plein appui du Conseil des ministres de l’Éducation et du gouvernement fédéral. Après plusieurs ateliers, documents de travail et enquêtes (qui portaient notamment sur la manière dont l’enseignement était dispensé, le rôle des femmes et des filles dans l’enseignement des sciences, ce que 4000 XNUMX enseignants en sciences pensaient de leur métier et quels manuels et autres matériels étaient utilisés pour assurer la pédagogie), le rapport final de ce projet de quatre ans du Conseil des sciences du Canada a formulé plusieurs recommandations clés.
Les recommandations soulignent la nécessité d'un leadership de la part des ministères de l'Éducation, des conseils scolaires et de la profession enseignante. Le rapport fait également valoir qu'on ne peut toutefois pas s'attendre à ce qu'ils assument ce rôle dans un vide politique. Lorsque les parents et d'autres membres du public s'unissent pour soutenir le changement dans l'éducation, les projets peuvent devenir réalité. Le rapport, La science pour chaque élève, [2] proposait des objectifs réalisables et urgents pour l’éducation scientifique. Il demandait au public canadien et aux parents de veiller à ce que le renouvellement de l’éducation scientifique – à l’échelle provinciale, territoriale et locale – devienne une réalité. Et il soulignait cette idée par une phrase importante : Nos enfants le méritent.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde post-pandémie différent, hautement numérique, et nos enfants et nos éducateurs sont confrontés à de nombreux défis d’apprentissage – mais ceux-ci s’accompagnent de possibilités considérables d’améliorer l’apprentissage. Il est peut-être temps de revoir l’approche unique du Conseil scientifique de 1984 en y ajoutant plusieurs perspectives supplémentaires pour refléter notre paysage actuel en constante évolution.
Références
- https://ised-isde.canada.ca/site/pm-awards-teaching-excellence-stem/en/recipients
- Conseil des sciences du Canada, Des sciences pour tous les élèves : Éduquer les Canadiens pour le monde de demain, Ottawa, 1984. Le principal agent de recherche pour ce rapport, Graham Orpwood, est malheureusement décédé cette année, mais son héritage se retrouve dans son chapitre sur la méthodologie du rapport sur l'éducation scientifique dans A Lantern on the Bow: A History of the Science Council of Canada and Its Contributions to the Science and Innovation Debate, (Jeff Kinder et Paul Dufour, éd., Invenire, Ottawa, 2018)