Soutenir et améliorer l'avenir du Canada grâce à des collaborations et des partenariats mondiaux - Un cadre pour nos missions à l'étranger et pour nos universités

Publié le: Décembre 2020Catégories: 2020 En vedette, Revue de la politique scientifique CanadienneMots clés:
Une photo d'un homme au-dessus d'un paysage montagneux enneigé avec le texte : Sustaining and Enhancing Canada's Future through Global Collaborations and Partnerships-A Framework for our Missions Abroad and for our Universities Steven N Liss Ryerson University, Toronto, Ontario Vice-président Recherche et innovation & Professeur Université Queen's, Kingston, Ontario Professeur émérite

Auteurs):

Steven N Liss

Université Ryerson, Toronto, Ontario

Vice-Président Recherche et Innovation & Professeur

Université Queen's, Kingston, Ontario

Professeur honoraire

L'auteur tient à remercier Affaires mondiales Canada et l'ambassadeur du Canada en Israël pour leur soutien financier aux travaux entrepris qui ont abouti à un rapport Pivoting in an Innovation Ecosystem: Enhancing Canada's Capacity in Israel for Collaboration and Partnerships with Canadian Academic and Industry Partners (2020).

Introduction

Avec l'essor de l'économie de l'innovation et la nécessité de relever de grands défis complexes (par exemple, les changements climatiques et la COVID-19), la place du Canada dans le monde et la manière dont le pays s'engage à l'échelle mondiale revêtent une importance capitale. L'impact de la mondialisation et de l'évolution géopolitique, d'une part, conduit ostensiblement à une orientation nationaliste ou interne, et d'autre part, nécessite des solutions et une collaboration mondiales. Le Canada a connu de nombreux développements positifs dans le soutien des partenariats commerciaux, universitaires et du secteur privé, dans de nombreuses régions du monde et en s'appuyant sur des relations historiquement étroites. Cela dit, le Canada (gouvernement, universités et entreprises) pourrait se présenter plus efficacement au monde en recadrant et en renforçant des accords et des programmes bilatéraux spécifiques.

Soutenir les relations bilatérales et le commerce dans une économie de l'innovation nécessite un changement de mentalité, de compétences et d'approche. Bon nombre des principales économies du monde ont déjà pivoté et s'appuient sur une base de plus en plus profonde d'innovation et de percées technologiques. Capturer un éventail d'activités dans un écosystème hautement dynamique et en évolution rapide nous met au défi de rechercher des synergies, de briser les silos et de reconnaître les intersections et les relations qui sont essentielles au succès dans une économie de l'innovation. Cela sera particulièrement important après la COVID-19.

De loin, le Canada est bien considéré et respecté, possédant de nombreux attributs qui le placent bien placé pour être compétitif dans une économie mondiale, y compris un équilibre très apprécié entre les investissements gouvernementaux et privés. Le Canada peut être considéré comme ayant bon nombre des ingrédients clés importants pour les fondements d'une économie de l'innovation, notamment une proportion relativement élevée de diplômés postsecondaires (universités et collèges) parmi la population en âge de travailler et générant plus de 4 % des connaissances mondiales. , considérant que le pays représente moins de 1% de la population mondiale. Les entreprises se tournent de plus en plus vers des centres mondiaux dynamiques comme Montréal, Toronto et Vancouver où elles peuvent établir leur présence internationale et avoir accès à des capitaux (p. ex., TSX Ventures/Toronto Stock Exchange, caisses de retraite), à ​​de l'expertise (p. marchés et collaborations (par exemple, cybersécurité et fintech). Les universités canadiennes sont également excellentes et nos recherches sont de classe mondiale. Bien que le niveau d'investissement du secteur privé dans la recherche et le développement soit faible, le Canada reçoit des éloges considérables pour le niveau des investissements gouvernementaux et des programmes à effet de levier.

Le Canada, cependant, a encore du mal à se développer, à évoluer et à conserver les entreprises mondiales. Plusieurs questions clés demeurent : Le Canada a-t-il officiellement pivoté dans notre approche de l'économie mondiale et dynamique de l'innovation, y compris notre approche du commerce et des relations qui appuient les relations S&T et bilatérales? Dans quelle mesure comprenons-nous l'écosystème mondial de l'innovation et comment nous engageons-nous dans cet écosystème ? Comment le Canada peut-il tirer parti de son activité de manière plus coordonnée et stratégique? Comment les universités peuvent-elles accroître leur engagement international avec un engagement et un impact accrus ? Comment pouvons-nous exploiter les intersections importantes de l'économie de l'innovation avec le gouvernement, les entreprises et les universités pour établir des relations, trianguler les opportunités multilatérales et générer un impact ? Il y a une lacune apparente dans un cadre politique général qui peut être appliqué à l'échelle mondiale, peut-être avec un accent soutenu par des partenariats scientifiques et technologiques et des activités universitaires plus larges.

Le reste du monde se rattrape rapidement. Contrairement à la gamme robuste et dynamique de collaborations et de partenariats des chercheurs canadiens (comme en témoignent le nombre total de publications, le mouvement des personnes et l'impact*), la performance mondiale du Canada en matière d'innovation selon de nombreuses mesures et classements (p. ex. Conference Board du Canada, Bloomberg Innovation Index et Global Innovation Index – Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, Cornell et INSEAD) est relativement faible et a diminué au fil des ans. Il existe une demande mondiale de talents et de nombreux pays envisagent des moyens d'accroître le bassin de talents pour alimenter leurs économies. Un esprit d'entreprise et des économies d'innovation matures en Europe de l'Est et du Nord et en Asie du Sud-Est uniformisent les règles du jeu et intensifient la concurrence. L'observation générale d'autres pays indique que leurs représentants commerciaux s'engagent dans un environnement mondial dynamique donne un aperçu des stratégies, y compris la proximité avec les principales multinationales positionnées à l'étranger pour capter la vague de talents, les innovations, les nouvelles collaborations et l'entrée sur d'autres marchés mondiaux. Il s'agit d'un appel clair au Canada pour débloquer les contraintes, supprimer les obstacles, devenir plus agile, agile et rationalisé, et être moins enclin au risque dans une économie d'innovation dynamique à l'échelle mondiale.

Démêler l'écosystème de l'innovation et les missions du Canada à l'étranger

L'écosystème de l'innovation évolue rapidement et la dynamique peut être spectaculaire. Quiconque voyage à l'étranger, même fréquemment, verra l'écosystème de l'innovation dans d'autres juridictions à un niveau relativement élevé et superficiel. Aussi instructif et intéressant que cela puisse être, comprendre et pénétrer les nombreuses couches de l'écosystème nécessite un réseau bien développé, des relations et des amitiés, ainsi que du temps pour s'engager et explorer au-delà des limites du bureau et en dehors de la norme prescrite journée de travail. 

Il existe de nombreuses voies vers une compréhension plus approfondie de l'innovation à l'échelle mondiale et celles-ci peuvent varier d'une région à l'autre. La présence étendue de multinationales et la possibilité de s'engager avec d'autres pays peuvent être les avantages les plus importants d'être à l'étranger. Être présent à l'échelle mondiale ne concerne pas nécessairement uniquement les marchés locaux, en particulier sur des marchés relativement petits. Au lieu de cela, il y a la technologie, le talent, l'accès aux multinationales, l'expérience de la mise à l'échelle, le capital, la porte vers d'autres marchés et la possibilité de trianguler avec d'autres pays. Lorsque l'on pense à repenser les missions du Canada pour une économie de l'innovation, il y a quatre considérations clés :

  1. Agile et agile

La capacité d'être agile et agile est essentielle pour pouvoir fonctionner efficacement dans une économie et un écosystème d'innovation très dynamiques et s'adapter à des conditions et des situations en constante évolution. 

  1. Adaptation et changement de modèles

Les Accélérateurs commerciaux canadiens (ACC) et la Délégation commerciale devraient représenter le meilleur effort du Canada; et, l'emplacement est important. Programmation et lieu(x) qui créent des conditions propices à des collisions favorisant le commerce d'actifs incorporels, l'accès à l'expertise et au capital, et la préparation des start-ups et des PME aux marchés mondiaux. Le leadership, la dotation en personnel, les ressources et l'emplacement sont des facteurs clés qui limiteront ou assureront le succès. Le Canada est-il en mesure d'encadrer et de mesurer adéquatement les paramètres du commerce dans une économie axée sur l'innovation? Quelles leçons peut-on tirer du réseau CTA et de l'expérience de la Trade Commission dans d'autres pays ?  

Il est à notre avantage de tirer parti des réussites et de l'expertise au Canada lorsque nous examinons comment positionner le Canada à l'étranger. Le Canada a développé une économie importante autour de l'incubation et de l'accélération. Toronto, Montréal et Vancouver, en particulier, possèdent une expérience considérable dans la direction d'initiatives soutenant l'innovation et l'entrepreneuriat, en particulier dans le cadre de programmes universitaires ou dirigés.  

Il est possible de présenter dans un contexte mondial une proposition de valeur qui intègre ou inclut l'innovation sociale, les principes d'équité, de diversité et d'inclusion (reflétés dans une gamme de programmes et d'initiatives destinés aux femmes entrepreneurs), en préparant les talents pour l'avenir du travail (disponibilité des talents à une époque de perturbations) et ouvrir des voies inclusives vers le marché du travail.

  1. Esprit vertical et solo vs recherche de connexions horizontales et collaboration

Les constructions artificielles et les efforts de cadrage le long des verticales et des domaines sont généralement une conséquence naturelle de la concentration et des efforts locaux. L'alignement des ressources et des efforts sur les secteurs ou domaines particuliers peut inculquer une compréhension approfondie et renforcer l'expertise dans des domaines clés. Mais, cela crée également des conditions qui construisent des murs, créent des silos et imposent des limites à l'agilité, à l'agilité et à la collaboration, et se traduisent par des opportunités manquées.

L'innovation, l'entrepreneuriat, les affaires et les technologies recoupent tous les secteurs ou secteurs verticaux, et regarder vers le haut, vers le bas, sur le côté et parfois complètement hors des sentiers battus doivent faire partie d'un livre de jeu pour soutenir efficacement les efforts dans une économie mondiale de l'innovation.

  1. Siroter et siroter au Firehose

Il est de plus en plus courant que les individus et les organisations soient submergés par la véracité (ainsi que la vitesse et le volume) des mégadonnées, et plus généralement des informations, et les demandes croissantes d'être plus connectés, informés et efficaces. Pour les chefs de mission à l'étranger, et pour ceux qui soutiennent les relations bilatérales, y compris le commerce, et pour ceux qui recherchent des services pour s'engager à l'échelle mondiale, il y a deux extrémités du tuyau d'incendie avec lesquelles lutter. 

Le problème est complexe et dépend de la façon dont les ministères fédéraux cherchent à mieux s'aligner, à explorer les synergies grâce à des collaborations, à rationaliser les processus et à développer une approche plus intégrée, y compris leur soutien aux missions à l'étranger, et la Délégation commerciale en particulier. Sur le terrain, ouvrir les portes et les fenêtres en mettant davantage l'accent sur l'extérieur et favoriser les collaborations entre les membres de l'équipe contribuerait à atténuer les risques de ne pas disposer des bonnes informations.

Enseignement supérieur et universités 

Le Canada se concentre davantage sur l'innovation, comme les supergrappes, les stratégies de tables rondes économiques et la mise à l'échelle des PME, et l'ascendance internationale du pays comprend des sources de capitaux comme les banques, les régimes de retraite et les talents. Les universités sont un élément clé de cette montée en puissance, s'appuyant sur la recherche fondamentale, interdisciplinaire et translationnelle. 

Les universités canadiennes et les secteurs clés doivent également modifier leurs approches afin de transmettre les forces nationales, d'encourager la collaboration stratégique et de favoriser le suivi et la mise en œuvre, afin d'attirer suffisamment d'attention, d'activités et d'investissements sur le Canada. Le changement d'approche est particulièrement important pour promouvoir des villes et des régions plus dynamiques à l'échelle mondiale afin de capitaliser sur les forces de leadership en matière d'IA, de cybersécurité, d'agroalimentaire et de biotechnologie qui attirent une plus grande attention internationale.

Les universités devraient explorer les intersections au sein de l'écosystème de l'innovation et les possibilités qui amélioreraient les partenariats et les collaborations bilatéraux (ou multilatéraux) université-université et/ou université-industrie (entreprises). Deux aspects particuliers me viennent à l'esprit.

  1. Des opportunités de financement conjoint non encore concrétisées, telles que des programmes de l'UE ou un soutien philanthropique par le biais d'amis canadiens et d'anciens élèves d'universités du monde entier.
  2. Élaboration d'un cadre scientifique et technologique (S&T) robuste et à jour qui soutient les relations bilatérales qui peuvent également refléter davantage les changements dynamiques de l'économie.

Il se peut que la mesure dans laquelle le cadre actuel pour la science et la technologie (S&T)/l'innovation façonne et appuie les relations bilatérales soit limitée. Il peut y avoir d'autres stratégies qui ouvrent des possibilités pour encadrer les investissements à l'appui de l'orientation S & T internationale dans les pays clés que le Canada a priorisés. Les intérêts du Canada seraient-ils mieux servis par une affectation ciblée des fonds ou par une constellation d'investissements dans un programme commun destiné à ces pays prioritaires? Serait-il plus efficace d'exploiter les intérêts diasporiques et philanthropiques, ou le financement du secteur privé, dans le cadre d'initiatives propres à un pays et/ou d'efforts de collaboration universitaire avec des partenaires internationaux et d'ouvrir de nouvelles voies aux universités de recherche du Canada?

Résumé

Les caractéristiques des missions du Canada à l'étranger et de la Délégation commerciale (Affaires mondiales Canada) doivent évoluer pour mieux refléter les relations bilatérales et multilatérales et les relations commerciales dans une économie axée sur l'innovation. Il y a des leçons considérables à tirer des expériences dans des régions particulières du monde et de nos ATC, mais il y a des dynamiques, des opportunités et des défis pour l'orientation du Canada dans une économie mondiale plus large.  Un cadre stratégique général est nécessaire pour soutenir les efforts du Canada visant à débloquer les contraintes, à éliminer les obstacles, à devenir plus rationalisé, à être plus agile et agile et à être moins enclin à prendre des risques dans une économie de l'innovation dynamique à l'échelle mondiale.  Pour relever ces défis et explorer les possibilités, il faudra renforcer les efforts et les approches du gouvernement du Canada, des provinces, des missions du Canada à l'étranger, d'organisations telles que l'ICRA et Mitacs, des universités et de l'industrie. Il incombe aux universités de recherche canadiennes de saisir l'occasion et leur rôle dans l'ascendant du Canada à l'échelle internationale en matière d'innovation en s'appuyant à la fois sur la recherche fondamentale, interdisciplinaire et translationnelle. Il y a une opportunité d'explorer avec leurs partenaires internationaux des relations et des partenariats qui transcendent les collaborations du passé. Des initiatives particulières comme le leadership du Canada, par exemple, sur les Dimensions : équité, diversité et inclusion Canada et la Charte des Dimensions ont connu un certain succès au début., soutien de la Déclaration de San Francisco sur l'évaluation de la recherche (DORA), leadership dans l'avancement des femmes dans l'entrepreneuriat et l'innovation, avenir du travail, et la sécurité économique mondiale (par exemple, la cybersécurité). Il existe de nombreux liens et opportunités à explorer dans l'innovation sociale et dans la conception qui représentent des aspects importants de l'entrepreneuriat et de l'innovation, et sont de plus en plus importants pour les objectifs de développement économique et de durabilité.

*-  Wagner, CS, et Jonkers, K. (2017). Les pays ouverts ont une science solide. Nature 550, 7674. est ce que je:10.1038/550032a
Wagner Caroline S., Whetsell Travis, Baas Jeroen, Jonkers Koen. 2018. Ouverture et impact des principaux pays scientifiques,
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