UNE GOUVERNANCE MULTI-ACTEURS POUR RELEVER LES DÉFIS DU COVID-19

Publié le: novembre 2020Catégories: Éditoriaux de la conférence 2020, ÉditoriauxMots clés: , , ,

Auteurs):

Roberto Zepéda

CISAN-UNAM

Professeur

Wallace-Lockhart

Université de Regina

Professeur agrégé

Modifier Antal

CISAN-UNAM

Professeur

Jorge Virchez

Université Laurentienne

Professeur

Juan Carlos Barron

CISAN-UNAM

Professeur

Roberto Zepeda, Wallace Lockhart, Edit Antal, Jorge Virchez, Juan Carlos Barrón

Le COVID19 confirme qu'une plus grande gouvernance mondiale et nationale est nécessaire. Cette pandémie a révélé de profonds problèmes dans les institutions existantes aux niveaux supranational et régional, ainsi qu'au sein des pays. Alors que les politiques doivent être conçues et mises en œuvre au niveau national, pour les problèmes mondiaux, une plus grande coopération entre les pays est nécessaire. COVID-19 montre la nature disproportionnée et incohérente des politiques isolationnistes lorsque le monde naturel ignore les frontières artificielles. La pandémie semble avoir fait avancer l'effondrement de la gouvernance mondiale, dont on a beaucoup parlé ces dernières années.

COVID-19 a causé? des perturbations majeures dans l'environnement commercial économique, social, technique et concurrentiel du Canada. Alors que les gouvernements canadiens étaient généralement en position de force pour survivre à la crise, les entreprises et les industries qui ont été relativement peu compétitives sont très à risque. Les changements qui devaient prendre des décennies se sont accélérés.

La gouvernance multi-acteurs est une alternative pour relever les défis posés par la pandémie. La participation collective de divers acteurs, tels que les gouvernements nationaux et infranationaux, les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, les universités, la société civile et les groupes d'entreprises, est cruciale dans ce processus. De même, des actions spécifiques pour faire face à ces défis sont nécessaires avec la participation de ces acteurs, à travers des programmes et des schémas de coopération internationale, générant ainsi une gouvernance multi-acteurs.

COVID-19 a créé une opportunité unique pour les scientifiques et les experts de participer aux processus de prise de décision dans le cadre de l'urgence pandémique et de créer des formes de collaboration entre la « triple hélice : » le gouvernement, l'université et les entreprises. Avec cela, nous avons réussi à faire un pas en avant vers une nécessaire gouvernance collaborative entre les parties prenantes.

Nous considérons que la gouvernance multi-acteurs peut se transformer en une série de propositions pour répondre aux défis du COVID-19 sous forme de politiques publiques. Le rôle des universités, des groupes d'entreprises et des acteurs infranationaux sera très pertinent quant à l'élaboration de propositions pour faire face aux défis générés par la COVID-19 au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Les gouvernements, les entreprises et les communautés scientifiques/universitaires pourraient jouer un rôle important en fournissant des informations, ainsi qu'en développant des solutions et en façonnant les politiques publiques. En observant les comparaisons entre les trois pays, nous pouvons démontrer comment la communauté scientifique peut jouer un plus grand rôle.

Nous considérons que la gouvernance multi-acteurs peut se transformer en une série de propositions pour répondre aux défis du COVID-19 sous forme de politiques publiques. Le rôle des universités et de la communauté universitaire, ainsi que des acteurs infranationaux (provinces canadiennes, États américains et mexicains) sera très pertinent pour faire face aux défis générés par la COVID-19. Bien qu'elle ne soit pas directement liée à la COVID-19, la pandémie pourrait ouvrir une fenêtre stratégique de collaboration dans les domaines suivants :

  • L'industrie manufacturière a décliné au Canada. Le Mexique est une puissance en raison des économies de main-d'œuvre. La science peut aider à progresser vers la qualité et la flexibilité.
  • La production alimentaire est un élément essentiel de l'économie canadienne. Alors que la concurrence mondiale augmente, la science doit jouer un rôle dans les alternatives, la sécurité alimentaire et les économies de coûts.
  • Le secteur de l'énergie se tourne vers les énergies renouvelables. Les gouvernements canadiens ont été en conflit sur les intérêts environnementaux et économiques. L'industrie et les gouvernements locaux se concentrent sur le court terme ; la science peut aider à identifier les transitions et les solutions qui n'opposent pas les parties prenantes les unes aux autres.

Une plus grande collaboration est nécessaire entre toutes les parties prenantes. Les lois sur la propriété intellectuelle et la concurrence sont des obstacles et la politique gouvernementale peut avoir un impact grâce à un financement et des ressources ciblés.

En 2020 plus que jamais, les gouvernements canadiens font preuve d'ouverture envers toutes les parties prenantes alors que nous faisons face aux incertitudes d'une crise mondiale. Le CPSC peut jouer un rôle central dans l'identification des priorités et des opportunités, la création de communautés de collaboration et l'élaboration de solutions fondées sur la science qui profiteront aux gouvernements, aux entreprises et aux citoyens canadiens. Grâce à ces efforts, les communautés scientifiques et universitaires peuvent établir un rôle durable en tant que partenaires du gouvernement et des entreprises.