Une infrastructure de recherche pour soutenir les grandes initiatives scientifiques du Canada

Publié le: mars 2019Catégories: Éditoriaux, Éditoriaux en vedette 2019Mots clés:

Auteurs):

Gordon Harling

Microsystème CMC

Directeur Général

Gordon Harling

Le Canada jouit d'une excellente réputation en matière d'éducation, de recherche et d'innovation, et ce, malgré notre économie et notre population relativement petites par rapport à nos concurrents mondiaux. Nous devons optimiser l'effet de levier que nous tirons de nos investissements dans la recherche afin que les chercheurs puissent être plus efficaces, avoir plus d'accès aux outils et réduire les obstacles à la recherche et au développement.

Des progrès sont en cours dans des secteurs d'application clés, soutenus par des investissements dans les supergrappes et l'introduction de tables de stratégies économiques - un nouveau modèle de collaboration entre l'industrie et le gouvernement. Il faut maintenant prêter attention à la grande infrastructure de recherche qui fait également progresser la compétitivité du Canada. L'augmentation et la stabilité récentes du financement de la FCI sont excellentes – elles nous rappellent l'importance de l'infrastructure de recherche. Nous accueillons favorablement le nouveau Fonds stratégique pour les sciences décrit dans le budget fédéral de 2019 comme une solution potentielle pour soutenir les initiatives scientifiques majeures (ISM) du Canada et les organisations tierces impliquées dans l'accélération de la découverte et de l'innovation dans tous les secteurs.

Les décisions de financement de ces organisations posent un défi particulier car elles n'ont souvent aucun fil conducteur autre que le soutien et l'avancement de la science. Nous recommandons des critères de sélection non spécifiques à un secteur, non spécifiques à une discipline, pour la grande et la moins grande science, et incluant la science appliquée. Cela reflète la diversité des installations et de leurs missions et se traduit par une évaluation des avantages attendus pour le Canada, comme la formation de PHQ, la création d'entreprises en démarrage, les publications, les collaborations internationales et l'utilisation industrielle. Une évaluation relative des frais d'utilisation accumulés des installations peut également être une bonne mesure. Les frais d'utilisation aident non seulement à couvrir certains des coûts d'exploitation, mais séparent également les utilisateurs importants des utilisateurs occasionnels et fournissent une méthode d'accès basée sur les transactions qui permet aux entreprises d'utiliser toute capacité disponible dans une installation.

Un autre problème est que bon nombre de ces entités ne pourraient pas survivre même à un arrêt temporaire. Si des programmes de recherche de longue durée sont interrompus, les données de recherche collectées peuvent être invalides, les engagements avec les fournisseurs ou les clients peuvent être difficiles ou coûteux à réinitialiser, et les employés clés ne peuvent pas être mis en chambre froide jusqu'à la reprise du programme. Nous avons besoin d'une solution de financement à long terme et, si elle doit s'appuyer sur des cycles d'investissement, ils doivent avoir suffisamment de chevauchement pour garantir que les engagements envers les partenaires, les clients, les fournisseurs et les employés peuvent être gérés.

Quelle est la politique du Canada sur le soutien à la recherche qui profite à la planète ou aux chercheurs du monde entier, mais qui peut nécessiter le soutien des contribuables canadiens? Où trace-t-on la ligne ? Nous sommes convaincus que le processus de consultation répondra à ces préoccupations et aux nombreuses autres qui seront soulevées au cours du processus et nous attendons avec impatience une discussion stimulante et fructueuse.