La voix unifiée est essentielle à l'action du rapport Naylor

Auteurs):

Paul Davidson

Universités Canada

Président

Davidson

Le Canada a une nouvelle feuille de route pour regagner une position de chef de file dans la recherche mondiale. Le rapport tant attendu du Groupe consultatif sur le soutien fédéral aux sciences fondamentales trace une voie prometteuse pour l'écosystème de la recherche au Canada. Et cela traduit une urgence que nous comprenons tous.

Il y a beaucoup à déballer dans le rapport de 235 pages, Investir dans l'avenir du Canada : Renforcer les fondements de la recherche canadienne. Mais comme l'a averti le président du panel, le Dr David Naylor, nous ne pouvons pas nous permettre de nous perdre dans les méandres des mécanismes et de la gouvernance, et de rater une occasion historique de regagner le terrain perdu. Qu'il s'agisse d'organismes de financement, d'universités ou de chercheurs individuels, le milieu de la recherche du Canada doit s'unir dans un appel à l'action pour un réinvestissement substantiel dans la recherche fondamentale.

Lors du lancement du 10 avril, on a demandé au Dr Naylor comment la communauté de la recherche pouvait aider à faire avancer les recommandations du groupe. "Il y a suffisamment de matière dans le rapport pour élever un grand nombre de bateaux dans toutes les disciplines, dans les quatre agences principales et au-delà", a-t-il conseillé. « Je demanderais donc instamment de comprendre qu'en soutenant ces recommandations dans leur ensemble sans trop ergoter sur les détails, nous sommes beaucoup plus susceptibles de voir ce rapport repris. C'est le numéro un.

Ne fais pas d'erreur; il y a beaucoup de risques si nous ne faisons pas les choses correctement.

Le rapport Naylor est une occasion historique de repositionner le Canada en tant que chef de file mondial de la recherche et de la découverte. Le Groupe consultatif d'éminents Canadiens a présenté au gouvernement fédéral et au milieu de la recherche un plan fondé sur des données probantes pour renouveler le soutien afin de rétablir un soutien compétitif à l'échelle mondiale pour l'excellence en recherche canadienne.

Le travail du comité consultatif a été important. Leurs conclusions proviennent de plus de 1,200 230 soumissions écrites et d'une douzaine de tables rondes avec XNUMX chercheurs. Il nous montre la voie à suivre et met en garde contre les conséquences de l'inaction.

Le panel note la solide histoire du Canada en matière de réalisations scientifiques et de recherche, et le fait que nous avons commencé à perdre du terrain. Le rapport met également en évidence la force de notre marque mondiale et l'opportunité que nous avons actuellement dans le contexte mondial actuel de faire des progrès importants pour l'avenir. De manière générale, le Comité consultatif recommande une meilleure gérance et une meilleure surveillance fédérale du système de financement de la recherche et, plus urgent encore, une amélioration stratégique du financement fédéral de la recherche.

Les universités paient actuellement plus de 50 pour cent des coûts de recherche, affectant à la fois la recherche et l'éducation. Le financement réel par capital pour la recherche indépendante ou dirigée par des chercheurs a chuté de 30 % ces dernières années. Alors que le soutien fédéral à la R&D dans l'enseignement supérieur représente désormais moins de 25 % des dépenses totales, de nombreux autres pays de l'OCDE nous dépassent. En 2006, les universités canadiennes se classaient au troisième rang des dépenses en RD parmi les pays de l'OCDE, par rapport à notre PIB.

Le financement accru du gouvernement fédéral augmentera la qualité et la quantité des projets de recherche dans les universités de tout le pays, tout en améliorant l'éducation de la prochaine génération de scientifiques et d'universitaires. Le rapport recommande une augmentation du financement fédéral de 3.5 milliards de dollars à 4.8 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années.

Le Canada a le talent et les antécédents pour être un chef de file mondial en recherche. Mais sans un réinvestissement substantiel dans le système, notre prochaine génération de chercheurs ne pourra réaliser son potentiel. Le rapport fournit une analyse détaillée de l'impact de l'érosion du financement de la recherche sur les chercheurs en début de carrière et formule des recommandations pour répondre à cette préoccupation de longue date. Le rapport formule d'importantes recommandations sur la diversité et l'inclusion, et reconnaît les défis de la géographie et de l'interdisciplinarité.

Par exemple, la panéliste Dr Claudia Malacrida de l'Université de Lethbridge a parlé lors du lancement de la façon dont le lieu informe sa recherche.

"Je pense qu'il est important que nous alimentions les systèmes de connaissances à tous les niveaux", a-t-elle déclaré. « Une des choses que j'ai remarquées à travers ma participation à ce processus, c'est que je suis tellement en marge, ce n'est pas drôle. De Lethbridge, il me faut 11 heures pour me rendre à Ottawa, et cela se traduit en quelque sorte dans la façon dont nous fonctionnons à l'échelle régionale. Il faut du temps pour faire nos recherches. Nous nous engageons dans des intérêts locaux et des spécialisations régionales. Nous sommes situés dans notre géographie, et bien que cela puisse parfois poser des défis, cela enrichit également le type de production de connaissances que nous pouvons entreprendre.

La Dre Anne Wilson de l'Université Wilfrid Laurier a souligné le rôle des sciences sociales et humaines dans l'avancement de la découverte et de l'innovation au Canada. "Parfois, les changements les plus importants dans notre société ont été éclairés par les sciences sociales, les sciences humaines et par notre compréhension plus profonde de vivre une vie inclusive et socialement juste", a-t-elle déclaré. "Et la manière dont la recherche a – a influencé cela est parfois manquée."

Ce rapport est en effet un document révolutionnaire - mais d'excellentes preuves et des arguments convaincants ne garantissent pas le succès.

Mme Martha Crago, membre du Comité consultatif, nous rappelle la nécessité de renforcer le soutien à l'investissement dans la recherche fondamentale non seulement parmi les parlementaires, mais parmi les Canadiens d'un océan à l'autre. Nous devons faire prendre conscience de ce qu'est la recherche fondamentale et de la façon dont elle profite aux personnes de tous les milieux sociaux et économiques. Nos universités doivent partager des histoires de recherche de pointe qui sauvent des vies, s'attaquent au changement climatique et contribuent à stimuler l'innovation. Et nous devons former des champions.

Avec ce rapport, nous avons les preuves et nous avons le plan. Il est maintenant temps de travailler ensemble pour agir.