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Préface

Ce panel virtuel a réuni des experts du secteur afin d'identifier les obstacles à l'innovation et de proposer des solutions concrètes pour renforcer la compétitivité du Canada. Les panélistes ont identifié trois défis interdépendants : la volatilité géopolitique et commerciale qui compromet les marchés d'exportation et la prévisibilité des investissements ; un écart persistant de mise à l'échelle où la recherche en phase initiale ne parvient pas à la commercialisation en raison d'un manque de capitaux institutionnels et de capital de stade avancé ; et des frictions réglementaires et infrastructurelles : des approbations lentes et fragmentées et une capacité de mise à l'échelle limitée. Le vieillissement de la main-d'œuvre, les obstacles à l'adoption culturelle et les risques liés aux infrastructures liés au climat ont également été mentionnés.

Les réponses publiques recommandées mettent l'accent sur une stratégie industrielle durable et coordonnée, ainsi que sur des instruments ciblés de réduction des risques : des instruments de co-investissement durables pour attirer les fonds de pension et les fonds institutionnels ; un rééquilibrage du financement public en faveur de la commercialisation à un stade avancé et du développement des pôles d'activité ; une modernisation des mesures de soutien et des incitations fiscales ; et l'utilisation des marchés publics comme outil de création de marché. Le renforcement des capacités réglementaires, la clarification des délais et l'accélération des procédures d'examen ont été soulignés.

Les mesures prises par l'industrie comprennent l'investissement dans des plateformes différenciées, l'accélération de l'adoption de l'IA et de l'automatisation lorsque cela est pertinent, et le recours à des laboratoires vivants et à des bancs d'essai publics pour valider les technologies. Les intervenants ont plaidé en faveur d'un renforcement des partenariats entre l'industrie et le monde universitaire et d'une formation pilotée par les employeurs pour combler les déficits de compétences.

Les possibilités pour le Canada, soulignées par le panel, comprennent l'exportation d'énergie et de minéraux critiques produits de manière durable, le développement d'une bioéconomie (bois massif, biomasse), le développement d'énergies renouvelables marines extracôtières et à l'échelle communautaire, et la valorisation de la réputation du Canada en matière de gouvernance fiable. La discussion s'est conclue par des appels à des projets pilotes à court terme en matière de co-investissement et d'approvisionnement, ainsi qu'à une feuille de route sur deux ans assortie d'objectifs mesurables pour préserver la propriété intellectuelle, les emplois et la valeur économique au pays. Le tout assorti de responsabilités claires et d'échéanciers de mise en œuvre. Les panelistes ont recommandé des projets pilotes dans un délai de douze mois et une stratégie officielle.

Q — Quels sont les trois principaux défis qui entravent actuellement l’innovation dans votre secteur ?

  • L'instabilité géopolitique et commerciale compromet les décisions d'investissement. Les intervenants ont décrit les chocs tarifaires importants et l'évolution des priorités commerciales (par exemple, les récents droits antidumping et compensateurs américains et la mesure de l'article 232 sur le bois d'œuvre), qui créent de l'incertitude sur les marchés d'exportation et freinent la volonté des entreprises d'investir.
  • Un « déficit d'échelle » persistant : une recherche précoce solide, mais une commercialisation et un financement de croissance faibles. Plusieurs intervenants ont déclaré que le Canada finance beaucoup la recherche, mais investit beaucoup moins dans la commercialisation, ce qui fait que de nombreuses innovations « se perdent en attente ». Le co-investissement public-privé a été présenté comme essentiel pour combler ce déficit.
  • Incertitude et frictions réglementaires (nécessité de règles prévisibles et intégrées). Les grands projets de plusieurs milliards de dollars (par exemple, le captage du carbone dans les sables bitumineux ou les grands projets éoliens offshore) nécessitent une certitude réglementaire et politique ; la fragmentation ou la lenteur des processus d'approbation découragent les investissements.
  • Goulots d'étranglement culturels et d'adoption — lenteur de l'adoption des technologies disponibles par l'industrie. La transcription a mis en évidence un « problème culturel » : l'adoption lente des nombreuses technologies existantes ; les PME sont les principales innovatrices, mais se heurtent à des obstacles d'intégration dans les activités en place.
  • Contraintes sectorielles (infrastructures, main-d'œuvre, risques climatiques). Exemples : les énergies renouvelables offshore nécessitent des accords de transport et d'achat clairs ; la foresterie doit faire face aux défis liés à la biomasse provoquée par les feux de forêt ; l'exploitation minière est confrontée au vieillissement de la main-d'œuvre et à l'utilisation de plateformes de production obsolètes.

Q — Comment le gouvernement et l’industrie devraient-ils réagir pour permettre l’innovation et la compétitivité à long terme ?

  • Fournir des signaux politiques et réglementaires clairs et durables pour les grands projets. Les intervenants ont appelé à des règles et des échéanciers prévisibles afin que les investisseurs s'engagent dans des investissements à long terme (projets à dix chiffres tels que les grands projets de réduction des émissions).
  • Utiliser le partage des risques public-privé (co-investissement, horizons de financement à plus long terme). Les intervenants ont recommandé un co-investissement à grande échelle, un financement par pôle et des programmes pluriannuels durables (et non des subventions d'un an) afin que l'industrie conserve sa participation tout en réduisant les risques.
  • Créer une coordination intégrée et interdépartementale pour les secteurs complexes. Exemple : un « Bureau/Secrétariat pour l'économie bleue » pour coordonner les transports, l'environnement, la pêche, etc., afin de réduire les frictions liées au déploiement des technologies océaniques.
  • Accélérez la commercialisation en favorisant les laboratoires vivants, les bancs d'essai et des signaux de marché plus clairs. Un accès plus rapide à des projets pilotes concrets, des engagements d'approvisionnement (signaux de type « Acheter au Canada ») et des processus d'approbation simplifiés permettront aux entreprises de valider et de déployer leurs technologies au niveau national.
  • Investir dans la main-d'œuvre et les partenariats locaux (y compris les partenariats pour l'équité en matière d'emploi autochtone). Les recommandations comprenaient la formation dirigée par les employeurs, l'immigration ciblée pour les talents en milieu de carrière et de véritables partenariats pour l'équité en matière d'emploi autochtone dans les projets énergétiques et communautaires afin de soutenir le déploiement local et le développement des compétences.

Q — Principales recommandations et prochaines étapes pour stimuler l'investissement en R&D du secteur privé au Canada

  • Réorienter le financement vers la commercialisation à un stade avancé et la mise à l'échelle. Plusieurs intervenants ont préconisé un rééquilibrage du financement public de la recherche fondamentale vers un soutien à la commercialisation sur 3 à 5 ans, afin que les prototypes atteignent effectivement le marché.
  • Développer et rationaliser les programmes publics visant à réduire les risques liés aux premiers projets commerciaux. Exemples : financements de pôles plus soutenus, programmes d'innovation stratégique élargis et cofinancement pragmatique des évaluations technico-économiques pour sélectionner les fournisseurs en phase de démarrage.
  • Créer des voies de financement plus claires et agrégées pour les projets pilotes à l'échelle communautaire. Pour les communautés éloignées/autochtones (par exemple, les projets pilotes d'énergie marémotrice ou houlomotrice), les panélistes ont recommandé des évaluations des ressources et des programmes d'investissement consolidés afin que les projets ne soient pas accaparés par de nombreuses petites subventions.
  • Exploiter les marchés publics et la demande gouvernementale comme outils de création de marché. Le recours aux marchés publics (ou aux contrats d'écart compensatoire pour l'électricité) pour garantir l'approvisionnement a été présenté comme un moyen pratique de rendre les projets rentables et d'attirer des capitaux privés en R&D.
  • Cibler les mesures fiscales et incitatives pour les opportunités sectorielles (par exemple, l'inclusion de la biomasse). Le secteur forestier a suggéré d'inclure la biomasse dans les crédits d'impôt existants pour la fabrication de technologies propres et l'électricité afin de débloquer les investissements dans la bioéconomie et de réduire les risques d'incendies de forêt.

Q — Quelles nouvelles possibilités ou quels avantages comparatifs le Canada peut-il exploiter?

  • La réputation et la confiance internationales constituent un atout pour l'entrée sur le marché. Les panélistes ont déclaré que les entreprises et les experts canadiens sont bien accueillis à l'échelle mondiale et que la bonne volonté peut être mise à profit pour exporter des technologies et nouer des partenariats.
  • Positionner le Canada comme un fournisseur durable et à faible risque (d'énergie et de ressources). L'importance accordée par le Canada aux normes réglementaires, aux droits de la personne et à la protection de l'environnement a été présentée comme un argument de vente en faveur d'une production durable d'hydrocarbures et de minéraux.
  • Bois massif, bioénergie et bioéconomie : lien avec le logement et la lutte contre les incendies de forêt. La foresterie peut contribuer à la construction de logements abordables (bois massif/construction modulaire) et à la conversion de biomasse de faible qualité en chaleur/énergie, si les incitations et les marchés sont cohérents.
  • Les énergies renouvelables marines offshore et à l'échelle des communautés constituent des opportunités locales. L'éolien offshore et l'énergie marémotrice/houlomotrice dans l'Atlantique ont été mis en avant pour les communautés isolées, mais leur réalisation nécessite un réseau de transport, des acheteurs clairement identifiés et un montage de projet simplifié.

Minéraux critiques, fabrication de pointe et financement des technologies propres : une occasion de capter les capitaux mondiaux. Grâce à la politique industrielle mondiale en vigueur ailleurs, le Canada peut tirer parti de son approvisionnement en minéraux critiques, de sa capacité de fabrication de pointe et d’un solide écosystème de technologies propres pour attirer les investissements, à condition d’agir rapidement.

Ce résumé a été généré avec l’aide d’outils d’IA.

Portrait de Shannon Quinn

Modératrice : Shannon Quinn

Secrétaire général – Conseil national de recherches du Canada
Portrait de Wes-Jickling

Wes Jickling

Vice-président du développement technologique et de la COSIA chez Pathways Alliance
Portrait de Jonathan Robinson

Jonathan Robinson

Conseiller principal en politiques – Marine Renewables Canada
Kendra MacDonald - Bio Directrice générale - Supergrappe océanique du Canada

Kendra MacDonald

Chef de la direction – Supergrappe océanique du Canada
Portrait de Douglas Morrison

Douglas Morisson

Président et chef de la direction – CEMI MICA Mining Advisor
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Mahima Sharma

Vice-président, Innovation, environnement et politiques climatiques – Association des produits forestiers du Canada (APFC)

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