Éditorial ouvert : comment pouvons-nous progresser ?

Published On: October 2017Categories: Canadian Science Policy Conference 2017, Editorials

Author(s):

Fabio Balli

Concordia University

Lead for BreathingGames.Net and Researcher

Favio Balli

Comment débuter un éditorial en tant que nouveau contributeur au CSPC ? Comment s’appuyer sur les connaissances existantes? Comment discuter de science ouverte et d’innovation d’une façon qui ait du sens pour le lecteur?

Pour esquisser de possibles réponses à ces questions, je me suis basé sur les treize éditoriaux écrits depuis la dernière conférence CSPC. J’ai fait une courte synthèse de ce que j’ai perçu comme important dans les textes, tout en espérant que cela inspire le lecteur à découvrir les éditoriaux originaux.

  • Melanie Martin partage son expérience personnelle, et dit l’importance de libérer des ressources pour soutenir les personnes passionnées qui en ont besoin.
  • Fayyaz Baqirquestionne la manière dont nous pourrions adopter un état d’esprit où nous préserverions les ressources pour le bénéfice de la population, plutôt que de renforcer la pauvreté et les inégalités.
  • Mark Poznansky suggère que la mobilisation de capitaux de risque pourrait aider à commercialiser la recherche et stimuler la croissance économique.
  • Donald Stuss préconise de renforcer les collaborations avec l’industrie et les patients afin d’apprendre de leur expérience.
  • Feridun Hamdullahpur nous invite à nourrir notre curiosité dès l’enfance et jusqu’à la recherche à domicile, pour relever les défis qui émergent.
  • David J. Scott montre comment la science moderne et la sagesse traditionnelle peuvent, ensemble, enrichir les communautés.
  • Christine Tausig Ford reconnaît que le budget fédéral soutient une diversité de groupes défavorisés, ce qui contribue à révéler les potentiels au Canada.
  • Tina Saryeddine, David Hill et Bill Tholl nous rappellent que les habitants canadiens financent la recherche, et que l’évaluation perpétuelle des efforts peut retarder des financement essentiels à la santé et au bien-être des habitants canadiens.
  • Jim Woodgett partage que, alors que la science au Canada a recouvré ses lettres de noblesse, elle devrait également tirer avantage de l’occasion unique de recruter les personnes talentueuses qui souhaitent quitter les États-Unis ou le Royaume-Uni. Woodgett nous rappelle que 4/5 des fonds du Conseil sont réservés aux projets des années antérieures..
  • Serge Buy dit la nécessité de préciser dans quelle mesure les budgets appuieront concrètement la recherche en agriculture, au-delà des financements liés à la révision des infrastructures et au changement climatique.
  • Louise Binder observe les changements dans la réglementation des prix des médicaments, et se demande si ceux-ci augmenteront l’accès aux médicaments pour les patients.
  • Imogen Coe partage des témoignages de femmes confrontées à une culture hostile à leur contribution, et recommande l’adoption d’incitatifs financiers pour assurer l’équité, l’inclusion et la diversité.
  • Catarina C. Ferreira and Martin Geiger proposent de renforcer les liens avec la recherche européenne, d’encourager la mobilité et les financements internationaux afin de relever les défis collectifs.

Un sujet récurrent de ces éditoriaux est la nécessité de repenser la façon dont nous collaborons et partageons les ressources..

  • Comment reconnaître et connecter les individus à travers le pays – et au-delà –, afin d’aller de l’avant ?
  • Comment adopter des normes économiques et juridiques qui valorisent les efforts qui profitent au collectif ?
  • Comment transformer notre éducation, bâtir une société plus inclusive, où chacun peut développer ses compétences d’une manière qui bénéficie aux autres ?

Fait intéressant, seules onze questions ont été posées à travers les éditoriaux. Comment pouvons-nous alors passer de ces voix individuelles à un chœur où chacun a sa juste place et agit pour atteindre une vision commune ?

  • Et si les technologies numériques, l’impression 3D et la recherche participative offraient un effet de levier pour relever les défis sociétaux actuels ?
  • Peut-on imaginer des systèmes de financement qui favorisent une collaborations entre tous les chercheurs, plutôt que de les faire concourir et de perdre les efforts d’une majorité des candidats ? Et si les fonds de recherche créaient un jeton, une monnaie numérique qui favoriserait la fertilisation croisée entre secteurs ?
  • Et si les scientifiques en tant que groupe – et non les leaders institutionnels – étaient responsables d’assurer l’éthique en recherche ?

La science ouverte nous permet de remettre en question le statu quo et de tirer parti des technologies afin d’atteindre une transformation socio-culturelle dont chacun pourrait bénéficier Pour ma part, je crois que les résultats scientifiques ne sont pertinents que lorsqu’ils permettent d’esquisser une solution à une question bien posée. Mais combien de temps investissons-nous habituellement à définir nos questions, par rapport au temps que nous prenons pour y répondre ?

Pour moi, la question la plus importante pour la Science est : comment pouvons-nous valoriser l’ensemble des connaissances scientifiques actuelles pour sauver des vies ? Et pour vous, quelle est la question essentielle ?